Autres journaux :


lundi 11 juin 2012 à 13:34

Bourbon-Lancy

L'ex entreprise Guy HF dans les anciens locaux de DIM



 

 

Focal relocalise la production polonaise

 

 

L’entreprise Focal à Bourbon-Lancy (ex entreprise Guy HF) est une société spécialisée dans les enceintes acoustiques de très haut de gamme. Son directeur, Sébastien Deschamps, travaille avec la Ville, le Département et la Région à un projet de déménagement dans l’ancienne usine de DIM.

Ce déménagement fait suite au surcroît de production attendu avec le rapatriement à Bourbon-Lancy, de la gamme de matériel professionnel de Focal, jusque là fabriquée en Pologne…

 

 

 

L’entreprise Guy de Bourbon-Lancy, créée par M. Émile Guy en 1945, a d’abord été une ébénisterie avant de se spécialiser dans la fabrication d’enceintes acoustiques de haut de gamme. En 2007, elle compte une trentaine de salariés et est alors reprise par le groupe Focal Audio International, de Saint-Étienne, fondé par des acousticiens et qui fait sous traiter une partie de sa production à l’étranger.

 

Jeudi 7 juin dernier, le directeur Sébastien Deschamps recevait Édith Gueugneau, au titre du Conseil régional, Jean-Paul Drapier, pour le Conseil général, et Pascal Pailharey pour la commune) pour leur confirmer l’évolution heureuse d’un dossier auquel ils travaillent depuis quelque temps : le rapatriement à Bourbon-Lancy de la gamme professionnelle de Focal, jusque là fabriquée en Pologne. Mais problème : les locaux sont enclavés en centre-ville, trop petits et inadaptés. Un déménagement s’impose. Il faut des locaux industriels pour accueillir une entreprise de 32 salariés et une nouvelle production…

 

 

Du foncier et des locaux industriels en réserve

 

 

Heureusement, Jean-Paul Drapier et Édith Gueugneau ont ce qu’il faut dans leur musette. Ils ne se sont en effet jamais consolés de la fermeture de l’atelier DIM en 2001. Leurs premiers efforts pour apporter une activité de substitution sur ce site avec l’atelier Eria, n’ont guère été récompensés puisque cette société n’a pas résisté à la crise et a fermé elle aussi en 2008. Spécialisée dans le montage de pièces industrielles complexes, Eria avait pourtant permis de créer 12 emplois. Retour à la case départ.

Par la suite, les deux élus ont résisté à la tentation de transformer ces bâtiments industriels en centre associatif comme on les y poussait. Ils se sont accrochés à l’espoir d’une autre installation d’entreprise. Le maire de Bourbon-Lancy explique sa position : « Si une opportunité se présente qui permet de ramener ou de conforter une activité industrielle, il faut pouvoir disposer de foncier et de bâtiments à proposer rapidement… »

 

 

 

 

 

Coordination des Conseils régional et général

 

 

Édith Gueugneau et Jean-Paul Drapier proposent donc à Sébastien Deschamps le site de DIM, alertent les services compétents du Conseil régional et du Conseil général, se coordonnent et veillent à ce que pleine satisfaction soit donnée à l’entreprise.

Le déménagement complet de l’entreprise n’est pas une mince affaire. Il doit être réalisé courant 2013, de façon que l’inauguration des nouveaux locaux puisse avoir lieu début 2014.
Édith Gueugneau se dépense sans compter dans la discrétion et estime que « le Charolais-Brionnais pourrait encore bénéficier d’autres relocalisations ou d’installations d’entreprises industrielles… pourvu qu’on s’en occupe. Le déclin industriel n’est pas une fatalité. Il demande un effort des politiques. »

 

 

Créations d’emplois et visites de clients étrangers

 

 

À la clef de l’opération, la création de quelques emplois. « Notre effectif passera de 32 salariés à 37 d’ici au mois de juillet prochain », assure Sébastien Deschamps…
L’entreprise ne connaît pas la crise. Elle est visitée ces jours ci par des clients étrangers : dix-sept Taïwanais, mercredi 6 juin et à nouveau cinq japonais et une vingtaine d’américains à la fin du mois. Sa production suscite un intérêt évident. Guy HF est spécialisé dans une niche de produits de grand luxe et de très haut de gamme à savoir des enceintes de 3 000  à 140 000 €  qui s’exportent dans le monde entier (USA, Japon, Chine, Russie, Hong Kong, Brésil,…). Sébastien Deschamps explique l’enjeu : « Malgré une demande soutenue, notre site est tout juste rentable. Il doit améliorer sa rentabilité en passant d’une organisation artisanale à une organisation industrielle. D’où l’impératif de travailler dans des locaux adaptés. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer