En l’espace de six mois, Rémi Chaintron était déjà venu trois fois à Bourbon-Lancy. Mais jamais il n’avait encore eu l’occasion de mettre les pieds dans l’entreprise phare de la commune. Jeudi dernier, lors de sa quatrième visite, le président du Conseil général a pris donc pris le temps, au milieu d’un programme bien chargé, de découvrir Fiat Powertrain Technologies qui emploie 1414 personnes, dont 26 cadres.

Giovanni Brunetti, directeur général du site, lui a présenté l’entreprise spécialisée dans la production de moteurs diesel Cursor (8 – 9 – 10 – 13).  Des moteurs qui équipent des camions, des bus, des tracteurs, des engins de construction et industriels… Une gamme très large donc pour des clients très divers, ce qui permet de passer les périodes de crise plus facilement certainement. Le fait de travailler avec le secteur des tracteurs, par exemple, a permis d’être moins touché.

Avant la crise en 2008, le site de Bourbon-Lancy produisait plus de 69 850 moteurs. En 2009, la production est tombée à 25 900 ! Depuis, l’entreprise a retrouvé des couleurs avec 47 500 moteurs produits cette année et une prévision de 53 000 en 2013. Des chiffres meilleurs donc, mais bien en deçà de ce qui se faisait il y a encore quatre ans. La direction explique cette différence par la nature plus complexe des moteurs à fabriquer aujourd’hui : le changement des normes pollution et la compétitivité des moteurs, par exemple, augmenteraient le temps de production de chaque pièce, sur ce site équipé d’une unité de production ultra moderne.

Côté investissements, Giovanni Brunetti a annoncé que le groupe continuerait à investir à Bourbon-Lancy l’année prochaine à hauteur de 18 millions d’euros (contre 13,8 cette année et seulement 3,6 il y a deux ans). « L’objectif depuis un an que je suis ici est de garder le savoir-faire local ainsi que les compétences et de garantir un certain niveau d’emploi. Aujourd’hui, nous préférons produire en France et en Italie pour la qualité technique des moteurs. » La sécurité est également une des priorités de FPT. Le taux de mesure du risque parle  d’ailleurs de lui-même avec une chiffre comparable à ce qui se fait dans un hôpital !

Séduit, le président du Conseil général s’est réjouit de pouvoir compter sur un groupe qui continue à investir de façon importante sur le territoire : « Vous pouvez être fier de votre outil de production qui a su s’adapter aux enjeux de qualité. Nous devons absolument miser sur nos qualités, sur des missions de recherche-développement et sur l’innovation pour passer les périodes difficiles. »

D. C.