Invitée par l’Association PAGE (Recherche du patrimoine Génelardais), en partenariat avec le CEP (Centre d’études des patrimoines), Dominique Fayard donnera une conférence sur le thème du marché aux bestiaux de Saint-Christophe-en-Brionnais et des foires de Génelard, le vendredi 16 novembre à 20 h 30 à la salle polyvalente de Génelard.

Entrée libre.

Médiatrice du patrimoine au CEP, Dominique Fayard est aussi Docteur en histoire, diplômée de l’Université Lyon 2. Elle a consacré sa thèse de doctorat à l’étude du négoce du bétail et de ses acteurs en Charolais-Brionnais (XIXe-XXIe siècles).

Au cours de la conférence qu’elle animera le 16 novembre prochain à Génelard, elle invite le public à découvrir ou redécouvrir l’histoire du célèbre marché aux bestiaux de Saint-Christophe-en-Brionnais. Situé dans le berceau de la race charolaise, au centre de la zone d’embouche brionnaise, il rassemble, dès l’époque moderne, les bovins gras quittant les riches pâturages et destinés à la boucherie lyonnaise ou parisienne. De l’acquisition du champ de foire par la commune, en 1868, puis son aménagement en 1898, à la mise en service, en juin 2009, du cadran du Brionnais, la conférencière relatera les principales étapes de l’évolution de l’un des plus anciens marchés aux bestiaux du Charolais-Brionnais.

Grâce aux photographies anciennes qu’elle a collectées, il sera possible de revivre la grande époque des foires et marchés… celle où le bétail était acheminé à pied sur le champ de foire, où les emboucheurs, les chevillards et autres maquignons, vêtus de la traditionnelle blouse et tenant à la main l’indispensable bâton, concluaient leurs affaires sur le fameux « mur d’argent » où ils s’échangeaient d’énormes liasses de billets…

Puis vint le temps des bétaillères, des règlements par chèques, puis différés, de l’informatique… et du bétail maigre, qui, dès les années 1960, investi la place marchande. Le marché aux broutards, construit en 1968, est saturé dès sa mise en service… Durant trois décennies le marché connaît une période faste. Les apports sont en très forte progression, les infrastructures s’agrandissent, le rayonnement s’accroit. Mais, à partir de 1991, il entre en crise, à l’image de la filière bovine. Les entrées sont en chute libre jusqu’à la mise en service du cadran, en 2009, qui a très nettement fait inverser la tendance.

Depuis trois ans, les apports évoluent à la hausse. Ce marché moderne, qui répond aux exigences actuelles de la commercialisation du bétail, où sont vendus des animaux maigres, côtoie désormais le marché « traditionnel » ou de gré-à-gré sur lequel sont écoulés les bovins de boucherie…

Un détour en images par les foires de Génelard

À travers les cartes postales anciennes, mises à sa disposition par l’association PAGE, Dominique Fayard parlera des foires de Génelard qui avaient autrefois une grande importance. Les emboucheurs du Brionnais venaient s’y approvisionner en bétail maigre lors de la foire qui avait lieu chaque année le 13 mars. Des bovins gras, destinés à la boucherie, étaient aussi vendus sur le champ de foire à l’automne.

Renseignements :
– Association PAGE – Mairie de Génelard
– CEP 71800 Saint-Christophe-en-Brionnais. Tél. : 03 85 25 90 29 ; mail : animatrice.cep@charolais-brionnais.net