Montceau-les-Mines : Christophe Alévêque à l’Embarcadère
Christophe Alévêque a joué à domicile à l’Embarcadère ce vendredi soir. Il poursuit ses interrogations sur la destinée du monde. Est-il un vieux con ou pas ou tout simplement un épris de liberté qui ne se retrouve pas dans cette société hiérarchisée, aseptisée, bien pensante. Alors, il lâche les chiens sur tout ce qui ne lui sied plus…
Le spectacle débute par une liste d’interdit et l’artiste fait son entrée, soulevant deux problèmes majeurs.
Le premier l’époque et le deuxième, son petit qui dort en coulisse pendant que sa femme s’épanouit. « Que vais-je dire à mon petit ange sur cette planète ? Sur le futur ? »
Tout est anxiogène : « la dette colossale, la réforme des retraites, un terroriste caché derrière chaque arbre, un virus, une planète détraquée, … tout est détraquée. Tout ce qui est bon est mauvais. On veut tout contrôler ».
Il est vrai que la bêtise s’installe dans tous les secteurs d’activités.
« Notre Dame qui brûle, on installe une cellule psychologique au ministère de la Culture ! »
« Si on avait laissé faire la Covid, on aurait pu financer la réforme des retraites ».
Et il enchaîne, dans un rythme très soutenu… Il est parti pour au moins un semi marathon… Une bonne condition physique, mais il est tout de même souffrant… il a mal à la tête… à la planète…
« Tout est régi par la culture de la peur ». L’état d’urgence pour combler les tas d’urgences.
« On préfère arrêter de vivre pour éviter de mourir ».
« Que dire de la baisse du désir, la descente du plaisir relance la religion, alors que l’on lutte contre la pédophilie ! »
« Mais conclusion, qu’est-ce qu’on s’emmerde ! »
Il aborde les effets compensatoires. « La démocratie va mal, le complotisme se porte bien…. »
De plus, on supprime tous les exutoires…
Et surprise des surprises, Christophe Alévêque livre un grand moment de l’histoire montcellienne : une vidéo du tiercé des cochons, un moment phare des années 80 où l’on voit Alévêque en pleine action.
« Aujourd’hui, rien que dire le nom, ce serait le tribunal! C’était n’importe quoi ? Mais ce n’importe quoi, il est passé où ? »
Et la question demeure. Est-il un vieux con moderne qui a le sentiment de ne pas vivre sa vie, pasteurisée, dépassionnée, décaféinée, avec le sentiment que ses belles idées sont passées dans les mains des nouveaux curés de la pensée ?
Et la musique démarre, micro en main, C. Alévêque chante le titre « Dansez encore » de HK reprise par les 500 spectateurs de l’Embarcadère.
Enfin, il délivre le public en leur adressant le message suivant : « à l’issue de cette thérapie collective, l’ambition de ce spectacle est que vous sortiez plus léger que lorsque vous êtes entrés. »
Mission réussie !
J.L Pradines
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