Les Guinguettes Littéraires : le must du monde de la culture à Montceau et dans le bassin minier.
La maîtresse de cérémonie : Martine Sénéchal, la quintessence de la scène privée et conceptuellement intègre, une figure irremplaçable du monde de la culture à Montceau et dans le bassin minier, voir même des confins d’ailleurs.
Le lieu, l’ancienne salle des fêtes de la Saule, propriété de la compagnie l’Envers de soi. Le petit guichet.
Les intervenants, que dis-je , les interprètes :
Agnès Berry, comédienne, metteuse en scène, personne n’a oublié « Les Pas comme nous » de Germaine Foucherot, une Création de 2019, avec la mise en scène d’Agnès Berry. Un talent, une compétence de haut vol à la biographie nec plus ultra.
Samuel Jaudon, on ne présente plus, un concept artistique à lui seul, un être habité…Multi cartes, multi talents, pédagogue et interprète au long souffle. alors que dire ?
Donc d’emblée un gage de bonne soirée où l’esprit trouve sa nourriture et son contentement.
Le public, nombreux, une trentaine de personnes, attentionné, attentif et très réactif. Pour tout dire conquis. Beaucoup de passionnés de culture qui forment souvent le public des évènements culturels locaux, Très réactif et très « bon public », qui se laisse porter par les textes et l’interprétation des duettistes assis côte à côte.
Quid de ce concept de Guinguettes littéraires ? Le partage, la découverte, le lien, l’amour des mots, la joie du voyage littéraire, culturel et ludique. Concept simple, un lieu, une activité, un public, des textes lus ou interprétés par soi même ou par d’autres, de soi même ou d’autres, mais toujours pour les autres. Et ce soir le public a apprécié, a ri, à participé. Une réussite.
Martine Sénéchal fonde son concept sur le principe de l’engrènement, de l’entraînement mutuel, de l’attractivité de la littérature et du partage de sa musique. Visiblement l’inauguration montre qu’il existe sur le bassin minier un public en attente et réceptif. C’est gratuit, sans protocole guindé et en plein air quand il fait bon et l’été, et les autres saisons à l’intérieur s’il fait mauvais ou frisquet.
Les auteurs : servis, avec justesse et un rien d’espièglerie par Agnès Berry et Samuel Jaudon :
Julien Prévieux : son ouvrage « lettres de non-motivation » recense des réponses, (fictives) à des annonces d’emploi avec l’humour caustique et ravageur indispensable pour ne surtout pas aller occuper le poste proposé. C’est Anti conformiste en diable : il ne traversera pas la rue et ne fera pas le tour du vieux port. Un pied de nez au conformisme bien pensant de notre époque et au prêt à penser de notre société moutonnesque. C’est inventif, drôlatique voire même loufoque, plein d’un colère retenue mais bien sentie, très argumenté et d’une réelle et robuste causticité.
Vous, moi, les autres (, peut être pas eux) ce sont ces lettres que nous aurions voulu écrire, ces arguments que nous aurions voulu défendre. Ah la liberté de l’esprit rebelle…
Lettres de non-motivation – Julien Prévieux – Éditions La Découverte (editionsladecouverte.fr)
Gaïa Guasti : le pitch de l’ouvrage : « Mais à quoi pensent les cancres, les derniers de la classe, les irrécupérables, les désespérément nuls. »
Drôlatique et avec un tel retentissement dans nos souvenirs de cancres ou d’un peu largués de la scolarité.
Sept lettres, pour passer de l’autre côté, pour comprendre ce qui se passe dans la tête d’un mauvais élève. Ça va au-delà de ça, C’est hilarant, ancré dans le quotidien, mais surtout universel, n’en déplaise à cette collabo de déléguée de la classe. A se procurer d’urgence. Du coup c’est de la balle, cool d’être cancre quand on sait si bien écrire pour remuer l’esprit des autres.
https://www.babelio.com/livres/Guasti-Lettres-dun-mauvais-eleve/896228
Oui, souvent on vous a fait le coup ( pas nous, les autres) du formidable, quelle soirée, ah j’ai adoré ces instants, on rit du début à la fin : oui mais là c’est vrai !
Prochaine soirée le 25 juillet à 19 heure, à ne rater sous aucun prétexte : thème « souvenirs de jardins » Venez vous faire cultiver votre jardin secret 20, rue de Poznan au Petit Guichet,
Gilles Desnoix
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