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L’hymne à la vie en trois dimensions avec le sculpteur montcellien Pascal Vaussanvin
En 1986, Pascal Vaussanvin fait des études à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Dijon où il obtient, au bout de deux ans, son diplôme en architecture d’intérieur. Mais ce n’est qu’en 1990, qu’il s’intéressera vraiment à la sculpture. A vrai dire, après un stage chez un vrai professionnel, Marin Marzetto. C’est à cette époque que nait son premier « haut-relief » une technique de sculpture en trois dimensions.
Comme il le dit lui-même « ma matière de prédilection est le bois. C’est une matière vivante, sensuelle…». Mais ce qui l’enivre, c’est l’odeur de ce matériau. Pour ses œuvres, il utilise des bois rouges tels que le cerisier et le noyer et des bois fruitiers dont le veinage est intéressant et qui viennent de la scierie de Marizy.
Pascal Vaussanvin, sculpteur à Montceau, coule… par montceaunews
Naissance d’une oeuvre avec Pascal… par montceaunews
En 1995, « Luciferia » une superbe sculpture voit le jour, au terme de 800 heures de travail. Façonnée à partir d’une pièce de bois de 300 kg, elle en fera 80 au final. Complexe, ce corps de femme semble tiraillé entre la main de l’homme qui veut la pousser vers le haut et cette main de femme qui semble la retenir. Une bataille subtile entre le bien et le mal qui inspire le sculpteur.
Après le bois, ce dernier se diversifie ensuite en travaillant la résine polyester, une matière plastique qui durcit à température ambiante, et la pierre reconstituée, qui respecte l’environnement. Puis, il découvre le bronze « cette matière magique qui permet de réaliser des œuvres d’une grande finesse, sans se soucier de sa fragilité » livre l’artiste. Son thème préféré ? La vie et ses mystères…
Dans le même temps, il fabrique ses propres fours de fonderie pour assurer la réalisation de ses créations du début à la fin.
En 2010, l’artiste dispense des cours de sculpture afin de transmettre son savoir. Toutes les œuvres de Pascal sont des modèles uniques. Mais comme il l’explique, les œuvres en bronze doivent répondre à des règles spécifiques. En effet, pour avoir droit à l’appellation « Originale », une œuvre d’art ne peut être reproduite qu’en douze exemplaires, au maximum. « Huit sont numérotées de 1/8 à 8/8, en chiffres arabes, et quatre, dénommées « épreuves d’artiste » sont numérotées en chiffres romains » précise le sculpteur.
Ce dernier expose ses œuvres chez lui et le regard n’en finit plus d’admirer autant de beauté. Et lorsqu’il raconte le processus de création d’un bronze, avec le dessin, le prototype en cire, le démoulage, la pièce brute et qu’on voit le résultat final, c’est carrément bluffant.
En 2013, un choix s’impose : conserver son activité salariée à temps plein et restreindre la sculpture ou travailler à temps partiel et s’adonner le reste du temps à sa passion ? L’artiste a vite tranché ! Ce sera le travail dans un bureau d’études d’architecture intérieure à mi-temps et le reste sera consacré à la sculpture. Pour le plus grand bonheur de tous ceux qui apprécient son talent.
Pascal Vaussanvin expose du 1er juillet au 20 septembre 2016 aux Ateliers du Jour à Montceau