C’est arrivé un 19 novembre…
La disparition le 19 novembre 1949 de James Ensor !
Hier, nous avons déjà évoqué le 19 novembre mais ce n’était pas une erreur : juste le temps de laisser à nos femmes ou amies de nous préparer les surprises que nous méritons (sic) mais trêve de plaisanterie et abordons l vrai sujet du jour !
« James Ensor, né le 13 avril 1860 à Ostende (Belgique) et mort dans cette ville le 19 novembre 1949, est un artiste-peintre belge.
Ensor adhère aux mouvements d’avant-garde du début du xxe siècle, et laisse une œuvre expressionniste originale. En 1883, il est un des membres fondateurs du groupe bruxellois d’avant-garde Les Vingt. »
C’est ainsi que commence l’article consacré à ce génie (à notre avis) de la peinture contemporaine, article qui se poursuit :
Biographie
« De père anglais et de mère flamande, il est né dans une famille de la petite-bourgeoisie d’Ostende, rue Longue no 441. Ensor quitte peu sa ville natale ; il meurt dans sa ville natale. Commentant sa naissance lors d’un banquet offert en son honneur, il s’exprime en ces termes :
« Je suis né à Ostende, le 13 avril 1860, un vendredi, jour de Vénus. Eh bien ! chers amis, Vénus, dès l’aube de ma naissance, vint à moi souriante et nous nous regardâmes longuement dans les yeux. Ah! les beaux yeux pers et verts, les longs cheveux couleur de sable. Vénus était blonde et belle, toute barbouillée d’écume, elle fleurait bon la mer salée. Bien vite je la peignis, car elle mordait mes pinceaux, bouffait mes couleurs, convoitait mes coquilles peintes, elle courait sur mes nacres, s’oubliait dans mes conques, salivait sur mes brosses. »
Son père, James Frederic Ensor, un ingénieur anglais, sombre dans l’alcoolisme et l’héroïne. Sa mère, Maria Catherina Haegheman, de souche flamande, tient un magasin de souvenirs, coquillages et masques de carnaval. Les heures passées près d’elle, dans un décor coloré et fantastique, influencent son inspiration.
À treize ans, Ensor suit des cours de dessin chez deux artistes locaux, Edouard Dubar (Ostende 1803-1879) et Michel Van Cuyck (Ostende 1797-1875). Dans la biographie du catalogue raisonné James Ensor, Xavier Tricot indique qu’il montre davantage d’intérêt pour le dessin que pour les cours donnés par ses professeurs du collège de Notre-Dame.
En 1877, il s’inscrit à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles, dirigée par Jean-François Portaels où il se lie d’amitié avec Fernand Khnopff et Willy Finch et fait la connaissance de la famille Rousseau qui l’introduit dans les milieux artistiques et intellectuels de la capitale. Ses professeurs sont Joseph Stallaert (Merchtem, 1825-1903) et Joseph van Severdonck (Bruxelles, 1819–1905). Mais il s’insurge contre l’académisme — « Je sors et sans façon de cette boîte à myopes » (il quitte l’Académie en 18802) — et décide de retourner s’installer chez sa mère…. »
Son œuvre
« Avec son retour chez sa mère, Ensor est fasciné par la lumière de la cité balnéaire qui lui inspire des pâleurs secrètes. Ensor sculpte la lumière et est fasciné par le pouvoir de recréer les choses ou de les vider de leur contenu familier : « La lumière déforme le contour. Je vis là-dedans un monde énorme que je pouvais explorer, une nouvelle manière de voir que je pouvais représenter. » Ses tableaux, Le Nuage blanc et Les Toits d’Ostende, rappellent ceux de Turner, entre modernité et avant-garde.
Dans la Mangeuse d’huîtres (1882), une nappe immaculée éblouit l’avant-plan et tombe quasi en dehors des limites du cadre. Malgré les tableaux prestigieux que celui-là rappelle (toute la tradition flamande du xviie siècle), mais aussi Vuillard, on le refuse au Salon d’Anvers. L’année suivante, toutes ses toiles sont rejetées du salon de Bruxelles et il est mis à l’écart du Cercle des Vingt. Ulcéré, Ensor bascule dans la déraison. Désormais, seul contre tous, il couvre et balafre ses toiles de couleurs rougeoyantes symbolisant son exaspération.
C’est entre 1887 et 1893 qu’il peint ses plus beaux tableaux : la gamme chromatique prend feu au milieu des nacres translucides des ciels et des marines. Contemporaine des van Gogh et des toiles d’Edvard Munch, son œuvre contient les futures révolutions du fauvisme au mouvement Cobra…. »
Œuvres
– 1886 :Le Calvaire
– 1879 : La femme au nez retroussé
– 1880 : Le Lampiste
– 1881 :
La musique russe
Le salon bourgeois, au Musée royal des beaux-arts, à Anvers
1882 : La mangeuse d’huîtres, au Musée royal des beaux-arts, à Anvers
– 1883 :
Les masques scandalisés
Ensor au chapeau fleuri
– 1889: L’étonnement du masque Wouze
– 1890 :
L’intrigue, au Musée royal des beaux-arts, à Anvers
Les bains à Ostende
– 1891 :
Squelettes se disputant un pendu, au Musée royal des beaux-arts, à Anvers
Squelettes se disputant un hareng-saur
Les cuirassiers à Waterloo, au Musée royal des beaux-arts, à Anvers
– 1897 : La Mort et les Masques, huile sur toile, au Musée des beaux-arts de Liège.
– 1898 : Les Toits d’Ostende
– 1911 : L’intrigue
– 1927 : Les Masques et la mort
La fille du pêcheur
L’Entrée du Christ à Bruxelles, au musée Getty à Los Angeles,
Le Nuage blanc
La Dame sombre
Ensor aux masques
Squelettes
Les masques singuliers
Publications
– Mes écrits, Labor, Espace Nord
– Lettres, Labor, Archives du Futur
Pour découvrir l’article complet et surtout les notes et références :
http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Ensor
Signé : un fan absolu de ce peintre !
Photo : http://www.artscape.fr/exposition-james-ensor-paris-musee-orsay/