Tout est mystérieux chez Kuran, jeune mangaka de 23 ans, résidant à Montcenis. Rencontrée sur le salon du livre à Paray-le-Monial, elle était tellement discrète derrière son magnifique stand, qu’il a fallu l’aborder en douceur, afin de la questionner sur son travail de mangaka.

Tellement discrète que la plupart du temps, quand elle communique sur les réseaux sociaux ou sur son site, elle apparait…masquée, avec une casquette descendant bas sur ses yeux. De plus, le lecteur l’aura compris, Kuran est un pseudo.

Qu’est-ce qu’un mangaka ?

Un mangaka est un artiste ou auteur spécialisé dans la création de mangas, qui sont des bandes dessinées japonaises. Le mangaka est responsable à la fois de l’histoire et des dessins, bien que certains travaillent en collaboration avec un scénariste ou des assistants pour les aider sur des aspects comme les décors ou l’encrage.

En quoi consiste son travail ?

Le mangaka commence par créer une histoire. Il imagine des intrigues captivantes, des personnages développés et des univers riches.

Puis, il passe à l’illustration. Son style artistique donne vie aux personnages et à l’histoire, souvent avec des techniques de dessin minutieuses.

De nombreux mangakas débutent en publiant des chapitres dans des magazines de manga, avant que leur œuvre ne soit regroupée en volumes reliés.

Kuran, dyslexique et mangaka reconnue

Comme elle le précise, Kuran dessine depuis son plus jeune âge. « Je me suis découvert une passion pour la culture japonaise en général et pour les mangas en particulier, lorsque j’étais au collège ». La jeune fille précise qu’elle travaillait sur ordinateur, en raison de sa dyslexie.

Ses parents lui offrent donc sa première tablette graphique, à l’occasion de son anniversaire où elle a soufflé 14 bougies. A cette époque, elle combine dessin à la main et sur tablette.

Un webtoon publié sur les réseaux sociaux

Kuran raconte qu’au lycée Etienne-Jules Marey à Beaune, où elle a poursuivi ses études de graphiste, jusqu’à l’obtention de son BTS (Brevet de Technicien Supérieur), elle a écrit un webtoon (bande dessinée numérique, souvent publiée en ligne, qui se distingue par son format vertical adapté à la lecture sur smartphones et tablettes) qu’elle a publié sur les réseaux sociaux.

Mais le concept ne lui plait pas plus que cela, finalement. Elle décide alors, encouragée par sa famille et ses amis, d’écrire son manga. « Cela m’a pris quatre années de travail » sourit Kuran.

Repérée par deux éditeurs en 2024

Suite à cet excellent travail, Kuran a été repérée par deux éditeurs, dont son éditeur actuel « Silénium Créations », qui publie son manga « Divider » en octobre 2024. Cela sera le premier tome d’une série de six.

Quelle belle revanche pour une jeune dyslexique !

Ouverture de sa boutique en ligne

Et Kuran ne s’est pas arrêtée en si bon chemin : elle a ouvert sa boutique en ligne « Kurandesign.fr » sur laquelle le public peut découvrir ses sublimes créations.

Kuran est incontestablement une jeune mangaka talentueuse, qui mérite d’être mise en lumière.

À travers son talent indéniable et sa vision unique, elle incarne la nouvelle génération de créateurs qui redéfinit l’univers du manga. Avec son style distinctif et ses histoires captivantes, elle ne fait pas seulement rêver ses lecteurs, mais inspire également une toute nouvelle vague de passionnés d’art et de narration. Son avenir s’annonce aussi lumineux que les pages qu’elle illumine de sa créativité.

Infos pratiques

Kuran va dédicacer son ouvrage à l’Espace Culturel Leclerc le samedi 10 mai, à partir de 14h.

Venez nombreux rencontrer cette mangaka d’exception…

Nelly Desplanches