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mardi 14 janvier 2025 à 05:54

Montceau-les-mines : Projection du film d’Antonio Fischetti, journaliste à Charlie Hebdo



 

 

 

Un événement particulier ce lundi soir à l’Embarcadère avec le film d’Antonio Fischetti, « Je ne veux plus y aller maman. Le journaliste – chroniqueur de Charlie Hebdo et réalisateur  était présent  pour cette projection.

Originaire du bassin minier, c’est un retour aux sources pour présenter cette œuvre personnelle, un hommage à tous les disparus, défenseurs de la Liberté d’expression et une quête intime.

En préambule, Antonio Fischetti s’est adressé à la centaine de spectateurs présents : « Je vous préviens, ce n’est pas un documentaire classique. C’est un film bizarre. Le journal intime, hétéroclite avec mes histoires, mes émotions et comment « Je suis Charlie » résonne en moi, intimement. Je pars du choc du 7 janvier 2015, de l’événement pour amorcer cette quête parfois erratique ».

Ce film a pu voir le jour grâce à une campagne de crowdfunding qui a réuni 920 généreux donateurs.

Le réalisateur poursuit : « On se remet en question. C’est une mise à l’épreuve de soi-même. Que faire de ces vidéos où tous les chefs d’état défilent bras dessus bras dessous, dont certains n’hésitent pas à enfermer les journalistes dans leur pays.

Je suis indéfectiblement lié à Charlie. Donner du sens  sans savoir par où commencer ».

 

« Les mots organisent ce leurre de croyance », en parlant des religions avec la psychanalyste Elsa Cayat. « Recoller les images. Les mots sont les médiums de la relation à l’autre. Que faire de ma fiction de départ ? »

 

La psychanalyse est un acte politique. Ça compte pour Charlie ! C’est le chemin de la Liberté. Ce film lie les deux aspects : la psychanalyse pour l’intime et Charlie plus pour le côté sociétal.

Comment intégrer cet événement dans son existence ? explique Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo. « Ça s’impose à vous. Il faut trouver des solutions à nos propres récits ».

 

Ce film est sur l’image manquante. C’est Elsa qui manque sur la fresque dessinée sur les murs des anciens locaux de Charlie. 

Quand ses pensées oscillent entre les deux plateaux de la balance d’épicier, le métronome de sa vie sur une musique de Pascal Comelade !

 

« C’est par où la vie ?

Les images religieuses condamnent à mort. Ce qui leur manque aux terroristes, c’est l’altérité. Mais Charlie est une idée et les idées ne meurent pas », explique Antonio.

 

Le film se termine par un saut dans le canal du centre, du pont de Blanzy au milieu des couvertures de Charlie qui ne coulent pas et Antonio ne se noie pas.

C’est une renaissance, qui passe au-delà des interdits de l’enfance et redonne une nouvelle respiration, l’envie de poursuivre. Chaque jour, faire le journal, se servir de la Liberté, l’utiliser comme la loi le permet.

« La Liberté s’use si on ne s’en sert pas ! »

 

Au programme :

→ mardi 14 janvier à 19h 30 au Mégarama de Chalon sur Saône

→ mercredi 15 janvier à 20h 30 au cinéma le Morvan au Creusot

→ jeudi 15 janvier à 20h 30 à Digoin au Majestic

 

 

→ article paru le 8 janvier : https://montceau-news.com/culture/815555-montceau-les-mines-la-quete-dun-rescape-de-charlie.html

 

 

J.L Pradines

 

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