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jeudi 10 janvier 2013 à 06:34

Voici un nouvel épisode d’Alice au Pays des Gros Sous

Par H. Ruben



Notre ami H. Ruben, nous a adressé un texte où il fait toujours autant preuve d’humour décalé mais non dénué d’un certain bon sens ; jugez-en par vous même.

 

 

 

 

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Les plus âgés de nos lecteurs, ceux nés avant 2013, se souviennent certainement que le 22 novembre de l’an dernier, nous avions laissé Alice et ses compagnons  sur le bord d’un chemin après une rencontre mouvementée avec de faux pigeons dont certains étaient des évadés fiscaux à en croire le Chapelier Fou. Alice, fatiguée, rêvait d’une bonne tasse de thé et de quelques scones.

 

 

  H. RUBEN

 

 

 

Les épisodes précédents sont à retrouver sur le site  http://www.montceau-news.com/

 

 

 

 

 

Et c’est ainsi qu’Alice reprit le chemin du domicile commun au Chapelier Fou, au Chat du Cheshire et au Lièvre de Mars. Ce dernier maugréait tout en regardant Alice du coin de l’œil. Il craignait qu’elle ne mît sa menace à exécution et ne lui coupât les oreilles. Mais Alice n’en avait cure.

 

 

Elle cherchait du regard si un troupeau de bancs n’allait pas vers leur destination, en vain. Quant à se servir d’un téléphone portable pour appeler un taxi, il ne fallait pas y compter. Les arbres à téléphones ne poussaient pas sur ces terrains rocailleux et de toute façon, la saison était finie. Les vergers à tablettes numériques s’étendaient pourtant de part et d’autre du chemin mais il était encore trop tôt et les tablettes n’étaient qu’en boutons.

 

 

 

Le petit groupe tourna à gauche sur une route plus importante. Les pancartes indiquaient la direction de Promesseville et de Sellacrise, deux banlieues assez éloignées.

 

 

 

Chemin faisant, nos quatre amis rencontrèrent d’étranges panneaux de signalisation routière, on y lisait : « + 15 %,  + 45 % » Parfois « + 150 % ». Alice interrogea du regard le Chat du Cheshire qui, pour une fois, avoua son ignorance.

 

 

 

Ils avaient parcouru environ cinq cents mètres quand, se baissant pour rattacher une de ses guêtres, le Chapelier Fou s’exclama « Mais on nous suit ! »

 

 

 

En effet, une foule marchait d’un bon pas sur leurs talons. Des blouses blanches, stéthoscopes en bandoulière. Nos quatre amis furent bientôt rejoints puis dépassés par la troupe.

 

 

 

« Ca y est, je comprends maintenant » fit, soulagé,  le Chat du Cheshire, « Ce sont les dépassements d’honoraires en manifestation et les panneaux sont là pour les inviter à la modération, s’ils le souhaitent et dans la mesure du possible. De toute manière, ils ne risquent rien à dépasser, même pas un retrait de permis. »

 

 

 

Puis le Lièvre de Mars aperçut à un carrefour un bâtiment bizarre, sorte de chalet de bois. « C’est une isba, affirma le Chat du Cheshire et il bomba le torse d’un air supérieur. Il y en a beaucoup en Russie » 

 

 

 

En s’approchant,  Alice vit qu’il s’agissait tout à la fois d’une fabrique de passeports, de bar à vin et d’un centre d’entraînement de ministres de la culture. « Curieux, se dit-elle ! »

 

 

 

 

CAROLE LEVISSE   extrait de « Alice au Pays des Gros Sous

 

 

 

 

 

 

 

 



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