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lundi 26 avril 2021 à 18:23

Élections régionales : le temps des cerises

Liste de rassemblement pour un arc écologiste et social en Bourgogne-Franche Comté, Denis Lamard pour la Saône-et-Loire





Ce lundi midi dans le cadre de la campagne des élections régionales, la liste « le temps des cerises » a tenu une visioconférence afin de présenter ses candidats tête de listes et ses objectifs.


Le 10 mars dernier, 6 organisations différentes (La France Insoumise, la Gauche Républicaine et Socialiste, Ensemble !, Nouvelle Donne, Place Publique, le Parti pour une Écologie Populaire et Sociale et la Gauche Démocratique et Sociale) faisaient partie du rassemblement. Le mouvement Peps, les LRDG (Les Radicaux de Gauche) et Générations se sont associés au mouvement de départ.

Bastien Faudot, tête de liste aux régionales, explique comment en plus d’un mois un travail de structuration de la liste a eu lieu :

« La campagne va être relativement brève. Dans deux mois, on sera dans l’entre-deux tour. L’ensemble de la liste est complète. Le 11 mai à 14h, la liste sera déposée à la préfecture. »

Présentation des 8 têtes de liste

La conférence de presse de ce lundi a été l’occasion de présenter les 8 têtes de liste : un positionnement à gauche avec un nécessaire renouvellement des cadres, des têtes alors que la France traverse une crise politique et démocratique majeure, selon le tête de liste régional.

Bastien Faudot indique que des citoyens issus de la société civile sont présents. Puis il entame les réponses que la liste compte apporter auprès des citoyens : « C’est une réparation à la crise sanitaire d’abord et politique et sociale. C’est une réponse à l’urgence écologique et climatique. Et enfin « nous voulons que le temps des cerises soit une réponse concrète à la révolte des gilets jaunes. ».

Avant de prendre la parole, les huit têtes de liste sont présentés :

 

Christophe Gentaz, tête de liste dans l’Yonne. Il est engagé politiquement. Il était candidat aux élections municipales de son lieu de résidence.

 

Laurent Miermont, dans la Nièvre, a longtemps été adhérent au parti socialiste. Il a fait le choix de venir s’installer dans le monde rural. Il était auparavant élu en région parisienne.

 

Patricia Marc, 67 ans, dans la Côte d’Or, militante de gauche de longue date. Elle est mobilisée sur la question des transports. Elle est militante de la France Insoumise.

 

Juliette Guespin, 26 ans est militante associative. Elle vient de la société civile. Elle est engagée sur les questions agricoles.

 

Farida Basbas sera tête de liste dans le territoire de Belfort.

 

Séverine Vezies est tête de liste dans le Doubs.

 

Alexis David est tête de liste dans le Jura. Il vient de la France insoumise. Il est ouvrier cuisinier. Il est très engagé pour l’accès à l’eau et sur l’ensemble des questions écologiques.

 

En Saône-et-Loire, Denis Lamard est conseiller sortant.

Bastien Faudot sera en deuxième position dans le territoire de Belfort.

Les têtes de liste se présentent

Christophe Gentaz, tête de liste dans l’Yonne est psychologue clinicien. Il évoque la fracture numérique, la fragilité des populations dans les campagnes. « La combinaison des périodes de confinement provoque l’accentuation de troubles mentaux. Nous avons une augmentation de troubles dépressifs. S’ils ne sont pas pris correctement en charge, ils peuvent accentuer les problèmes et violences en milieu intrafamilial. On a besoin de 4G pour tous et partout. » indique-t-il.

Laurent Miermont, dans la Nièvre : « Nous aurons l’occasion d’aborder beaucoup de sujets. Je me suis toujours intéressé aux troubles économiques, devenant hostile au libre-échange. Parmi ces absurdités, il y a la forêt. Ce bois, la France l’exporte en Chine. C’est là-bas qu’il est transformé en meubles qui sont renvoyés en France. Nous pensons que cette dictature du libre-échange doit cesser. » explique-t-il.

Patricia Marc, retraitée de l’éducation nationale, a été professeur pendant 25 ans. « Je suis attachée à la qualité du service public. Je me suis battue contre la libéralisation. J’ai été déléguée du personnel et j’ai vécu la gestion à flux tendus du personnel d’entretien qui génère des troubles musculo-squelettiques. J’ai œuvré pour des tarifications sociales progressives des repas des élèves. On a pensé que c’était le rôle de l’éducation nationale d’offrir des repas structurés et la gratuité. Nous avons lutté contre la fermeture des CIO. Il est important qu’il y ait une orientation locale. Nous nous sommes élevés contre les fermetures des classes des primo-arrivants. Les problèmes de transport, je m’y suis intéressée. J’ai été candidate aux élections législatives. Les personnes ont évoqué leurs problèmes pour se déplacer dans les campagnes. Les petites gares sont régulièrement fermées. La ruralité a vraiment un gros problème et ils sont obligés de prendre leurs voitures pour venir dans les grands centres. Je voudrais terminer sur la dénonciation de la loi Notre. Elle dépossède les petites communes de responsabilités qui étaient les leurs. Je trouve cela scandaleux » a-t-elle ajouté à la suite de ses collègues.

Juliette Guespin pour la Haute-Saône a indiqué ses motivations et son engagement : « Je suis conseillère en agriculture écologique. J’ai une très bonne connaissance du monde agricole : problèmes climatiques et sécheresse, changement de modèle, renouvellement des générations des agriculteurs, la pérennité des fermes. Il y a vraiment de grosses problématiques. Je pense que tous les citoyens doivent avoir les moyens de participer à la co-construction des programmes que chaque citoyen ait une moyen d’agir sur son territoire. »

Farida Basbas, pour sa part, a indiqué : « Je suis élue au conseil municipal depuis 2014. L’expérience d’élue en milieu rural a montré des difficultés : d’accès au soin etc. Je suis aussi sensible aux inégalités sociales. Le territoire a vu une augmentation de la pauvreté et de la précarité. On se rend compte que c’est lié à l’économie de production. On a eu une perte conséquence d’emplois. 1500 emplois avec General electrics. La production industrielle a laissé la place à une production tertiaire. On a des emplois plus précaires. On a les causes. Comment agit-on ? Le département agit en aval en soutenant les populations. Le Conseil régional peut faire le choix d’un modèle économique différent. Je m’engage dans cette liste car elle propose de changer de modèle économique, propose une politique de réindustrialisation dans le respect de normes sociales et environnementales. C’est important. »

Séverine Vezies dans le Doubs explique : « je suis professeur de droit et économie. Je suis une militante éco-socialiste. Notre engagement écologique au sein de cette liste est important. Dans le Doubs, on a des exemples criant de la sécheresse. On peut s’engager pour un développement économique utile et engageant. L’idée est de proposer un nouveau modèle de production et de consommation. »

Alexis David, dans Jura, a 32 ans. Il présente les raisons de son engagement : « Je souhaite porter la parole de celles et ceux qui sont les plus touchés par la crise. Dans notre région, les lieux de restauration et hôtel sont des lieux de vie sociale. Tous les petits commerçants et artisans sont touchés par cela, ils sont le tissu économique du territoire. Ils se prennent déjà les zones commerciales périphériques. Il y a un tissu économique que l’on doit préserver. On doit engranger une bifurcation. »

Denis Lamard, pour la Saône-et-Loire, est originaire de la Bresse Bourguignonne. Il indique : « Je vis la BFC tous les jours puisque je travaille dans le Jura. J’ai eu la délégation de la jeunesse et la vie associative en Région. Nous sommes 7 sortants dans cette Région. Nous avons fait ce travail de rassemblement avec 9 formations politiques. Cet arc social est né d’une clarification à gauche. Nous avons des adversaires, la droite, l’extrême-droite, le macronisme et ce qu’il représente comme dégâts. Pour moi l’action politique, c’est pour agir. Je l’ai fait depuis le siècle dernier pour agir dans mon village. Depuis que je suis engagé, les signaux des électeurs sont très clairs : la montée de l’abstention, les gilets jaunes… On doit retrouver un socle de confiance avec nos électeurs. Nous voulons représenter les classes populaires, ceux qui en chient. Gérer la région, c’est décider comment on utilise l’argent public au nom des électeurs. Je voudrais parler du retour d’un certain volontarisme. J’étais présent pour la manifestation de l’Aperam. J’étais le seul présent. On doit être là, porter en leur nom les revendications. Je me suis entouré de femmes et d’hommes qui vont porter ces aspirations pour préparer l’après-guerre du Covid. »

Le renouvellement, pour éviter la notabilisation des élus

A l’issue de la conférence de presse, Bastien Faudot, tête de liste régional a conclu : « Au regard de l’ensemble des portraits, je veux insister sur le renouvellement. C’est un problème de fond car je pense qu’il y a un risque majeur. C’est d’éviter la notabilisation des élus pour promouvoir la sincérité. Pour que les citoyens acceptent d’être mis dans le coup, il faut qu’ils soient en lien avec ceux qui les représentent. Dans les réactions des citoyens, ce qu’ils interrogent, c’est la sincérité que peuvent avoir leurs élus. Ils ont été victimes de promesses non tenues. A gauche, cela ne passe pas. Il s’agit pour nous de restaurer, de faire de la région une assemblée de combat politique. Pour assurer la mise en œuvre, il faut échapper à la sous-préfectorisation des collectivités. Il faut mettre en œuvre concrètement. Qu’on puisse leur apporter la garantie qu’ils auront des élus qui seront leurs alliés du quotidien. »

L’équipe du Temps des cerises déposera donc sa liste en préfecture le 11 mai prochain. Elle présentera rapidement son programme après cela.

Il reste à présent très peu de temps pour les campagnes départementales et régionales puisque le premier scrutin aura lieu le 20 juin prochain.

EM

 

 



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