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mercredi 17 février 2021 à 17:55

Le point sur la situation sanitaire et la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Bourgogne-Franche-Comté

70 000 vaccinations Pfizer au mois de mars disponibles pour une primo-vaccination



 



 

Fabien SUDRY, Préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, Préfet de la Côte-d’Or et Pierre PRIBILE, Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté ont assuré ce mercredi après-midi une conférence de presse pour faire le point sur la situation sanitaire et la campagne de vaccination liées à l’épidémie de COVID19 en région Bourgogne-Franche-Comté.

Fabien Sudry a débuté en indiquant quelques mots sur la situation sanitaire. Pour commencer, la situation sanitaire est en cours d’amélioration lente mais durable. Le taux d’incidence diminue régulièrement depuis fin janvier passant en dessous de la moyenne nationale à présent.

Le Préfet a rappelé qu’à la fin de l’année dernière, la Bourgogne-Franche-Comté avait le taux d’incidence le plus élevé dans le pays. Cette évolution permet de réduire la charge en centre hospitalier. De nombreuses déprogrammations restent toutefois encore nécessaires.

Le gouvernement a fait le choix de ne pas reconfiner la population car les retombées économiques sont majeures. « L’heure est plus que jamais au respect des geste barrières, au développement du télétravail. » a ajouté Fabien Sudry.

 

Et de poursuivre : « Il faut rester prudent car il y a un risque supplémentaire avec les variants. » Une présence estimée à 15% de variants anglais, et 2% pour les variants sud-africains.

Le ministère de la santé a fait le choix de cibler les tests PCR pour circonscrire les variants avec de nouveau des consignes réaffirmées d’un isolement étendu à 10 jours pour les variants sud-africains.

 

Des contrôles renforcés

 

Les autorités ont renforcé les contrôles. 30% de contrôles supplémentaires dans la région ont été réalisés. « C’est une question de responsabilité vis-à-vis du collectif. A titre d’exemple, 3000 contrôles en Côte d’or en première semaine de l’année ont été réalisés. » a poursuivi Fabien Sudry.

 

« Les concitoyens font preuve d’un grand esprit de responsabilité. Les restaurants qui demeurent ouverts font peser un risque important pour la santé publique. 4 restaurants ont été verbalisés en Côte D’or, à Beaune. 2 d’entre eux devraient être fermés.

A un mois et demi après le début de la vaccination, la région Bourgogne-Franche-Comté est une région où proportionnellement le nombre de vaccinations est plus important que la moyenne nationale. La proportion est de 4,75% sur la Région et 3,41% au niveau national.

Au niveau national, le retard au démarrage est désormais comblé. La situation vaccinale française est similaire aux grands pays européens sauf l’Angleterre. » Fabien Sudry.

 

Ce sont ainsi 2,2 millions de personnes vaccinées en France, 1,83 millions en Italie, plus d’un million en Espagne.

 

Et de poursuivre au sujet de la vaccination :

 

« Nous sommes bien avancés sur la vaccination des personnes âgées en établissements. Ce sont les personnes les plus vulnérables. Pour les personnes âgées, ce sont les deux tiers des résidents qui ont reçu une première dose de vaccin. Le début du mois de février a été marqué par une contrainte forte d’approvisionnement des doses au niveau européen, ce qui a conduit à repousser les RDV. Malgré cette contrainte, nous avons pu poursuivre avec le vaccin Moderna. Il n’y a plus de possibilité de primo-vaccination sur la dernière semaine de février. Toutes les secondes vaccinations sont assurées. »

 

Quatrième élément : la région a reçu des doses du vaccin Astrazeneca, lequel sera proposé de manière prioritaire aux professionnels de santé. La vaccination en Côte d’Or a commencé.

Les informations de livraison pour le mois de mars vont permettre de rouvrir les plages horaires pour les primo-vaccination tout en assurant les secondes vaccinations. A la fin du mois de mars, 50% des personnes de plus de 75 ans auront été vaccinées.

 

La vaccination se poursuit en flux tendus, avec la priorisation des personnes les plus vulnérables. Toutes les doses sur la région sont entièrement distribuées. Les départements reçoivent les doses.

 

« On peut comprendre l’impatience qui complique la vie économique et sociale et bouleverse nos habitudes. L’objectif est bien de vacciner les adultes fragilisés. » a indiqué le Préfet de Région.

 

Une circulation de virus en baisse dans la région

 

Pierre Pribile, directeur régional de l’ARS a apporté quelques éléments de précisions. Depuis plusieurs jours maintenant, la circulation du virus diminue doucement mais sûrement. Le taux d’incidence est de 163 contre 188 au niveau national, 177 pour les plus de 65 ans.

Pour le moment, les nombreuses mesures en vigueur permettent de contenir l’épidémie et de la faire reculer, selon le directeur de l’ARS. Est-ce que cela va être durable ? Cela va dépendre de la diffusion des variants, toujours selon l’ARS.

A ce stade, les variants sont moins présents que dans le reste de la France : 15% pour le variant britannique contre 30% en France par exemple.

C’est une donnée qui peut expliquer que notre région soit en situation plus favorable qu’au niveau national. Toute la question est de savoir si l’efficacité des mesures en vigueur restera efficiente.

 

Une activité hospitalière encore soutenue

 

Du côté de l’hôpital, l’activité hospitalière reste très soutenue, mais en léger recul, 1667 personnes hospitalisées.

Il y a donc une pression encore énorme pour les hôpitaux de notre région. Dans ce contexte d’incertitude et de menace, les hôpitaux de la région préparent une réponse à un troisième pic épidémique.

A ce stade, on a bien deux grands types de publics concernés par les vaccinations : les personnes les plus fragiles (résidents EHPAD, personnes de plus de 75 ans, des patients transplantés, ayant des difficultés rénales) et les professionnels de santé. Tous les professionnels de santé, quels que soient leur âge, peuvent avoir accès à la vaccination. Ce sont notamment les aides à domicile, les infirmiers, les aide-soignantes etc.

 

On approche les 5% de la population couverte par la vaccination dans la Région. Il y a quelques semaines, on était une des régions les plus touchées en France. « On a pu atteindre un niveau de vaccination rapidement. » s’est félicité Pierre Pribile.

L’élargissement de la vaccination aux personnes âgées entre 50 et 64 ans aura lieu grâce aux livraisons des vaccins Astrazeneca.

 

Pour le mois de mars, la Région et l’ARS auront une visibilité sur la livraison des vaccins Pfizer. 70 000 primo-vaccination pour ces vaccins pourront être réalisées. S’y ajouteront les autres vaccins.

 

« Chaque jour qui passe est un jour où nous gagnons du terrain sur l’épidémie. Chaque jour qui passe est un jour où nous vaccinons davantage de population. Il faut tenir bon. » a ajouté le directeur de l’ARS.

 

Des chiffres incomplets sur les vaccins livrés dans les open-data

 

A la suite du reportage réalisé sur TF1 et faisant état d’un déséquilibre dans la livraison des vaccins entre département, le directeur régional de l’ARS a apporté des explications : « en réalité, ces chiffres portent sur les chiffres d’open data. Cela ne tient pas compte des rééquilibrages entre territoires. Ce que nous regardons en réalité pour rééquilibrer, c’est le taux de vaccination dans chaque département. S’agissant du Jura qui est le département de France où le niveau de vaccination est le plus élevé, c’ était le département de France où le taux d’incidence était le plus élevé en début de campagne de vaccination. Le choix des livraisons les plus importantes a été en direction des départements les plus touchées. Cela a été le cas du Jura. L’objectif est à terme que le niveau de vaccination converge. » a indiqué Pierre Pribile

 

24 000 vaccins Astrazeneca ont été reçus, fléchés pour les professionnels de santé et les moins 65 ans.

Les doses destinées aux médecins traitants arriveront entre le 22 et 24 février. Elles seront attribuées en fonction des commandes de chacun. Les généralistes ont jusqu’à ce mercredi soir pour commander et recevoir un premier flacon (qui correspond à 10 doses). A l’échelle nationale, cela correspond à 500 000 doses pour la première commande nationale.

 

Le Préfet de Région et le directeur régional de l’ARS encouragent donc chacun à poursuivre ses efforts et maintenant une grande vigilance aux chiffres, témoin d’une amélioration fragile de la situation.

 

EM

 

 

 

 



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