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mardi 7 octobre 2014 à 06:55

C’est arrivé un 7 octobre… (Voir les vidéos)

La naissance d'Ulrike Marie Meinhof ! 



La naissance d’Ulrike Marie Meinhof (le 7 octobre 1934 à Oldenbourg et morte dans la nuit du 8 au 9 mai 1976 à Stuttgart) était journaliste avant de devenir en 19701 l’une des combattantes les plus actives du groupe Fraction armée rouge qui perpétra de nombreux attentats en Allemagne durant les années 1960–1970. Elle fut arrêtée le 15 juin 1972 à la suite d’une dénonciation et condamnée à 8 ans de prison le 29 novembre 1974.

 

Biographie

Wikipédia (lencyclopédie libre) continue ainsi : « elle est la fille de l’historien Werner Meinhof, mort d’un cancer en 1940. En 1954, après la mort de sa mère, elle vit chez Renate Riemeck qui éditera Frauen gegen Faschismus, et participe avec elle au mouvement de protestation contre la bombe atomique.

 

Elle fait des études en philosophie, pédagogie, sociologie et allemand à l’université de Marbourg en 1955–56. Là, elle est soutenue par la Studienstiftung des deutschen Volkes. En 1957, elle change d’université et continue ses études à l’université de Münster où elle devient membre du Sozialistischer Deutscher Studentenbund (Mouvement des étudiants socialistes).

 

Entre-temps, elle épouse à 21 ans Klaus Rainer Roehl, directeur de la revue Konkret, dont elle devient l’éditorialiste jusqu’en 1968. Ils auront ensemble deux enfants.

 

Elle écrit Bambule (Mutinerie), film réalisé par Eberhard Itzenplitz, sur des jeunes filles internées en centre fermé, qui sera censuré pendant plus de vingt ans.

 

Pendant les années 1960, elle se radicalise progressivement. En 1968, à la suite de l’attentat manqué contre le sociologue marxiste Rudi Dutschke, elle devient membre du groupe de lutte armée d’extrême gauche Rote Armee Fraktion. Elle participe à la libération d’Andreas Baader le 14 mai 1970 ainsi qu’à plusieurs attentats dont la destruction de l’ordinateur américain chargé de programmer les bombardements du Viêt Nam. Elle est considérée comme le cerveau du groupe. On la retrouve pendue dans sa cellule de la prison de Stuttgart-Stammheim.

 

Les dramaturges italiens Dario Fo et Franca Rame ont écrit un monologue intitulé Moi, Ulrike, Je crie, évoquant la lutte de la prisonnière pour ne pas devenir folle.

 

Le poète et rappeur espagnol Pablo Hasél lui a dédié l’une de ses maquettes intitulé Escribiendo con Ulrike Meinhof.

 

Repères bibliographiques

 

Mutineries et autres textes d’Ulrike Meinhof ; Déclarations et analyses des militants de la Fraction armée Rouge emprisonnés à Stammheim ; Édition Des Femmes; 1977.

 

Textes des prisonniers de la Fraction armée rouge et dernières lettres d’Ulrike Meinhof; Édition François Maspero ; collection Cahiers libres ; 1977

 

La mort d’Ulrike Meinhof ; Rapport de la commission internationale d’enquête Édition François Maspero collection Cahiers libres ; 1979

 

Terrorisme, mythes et représentations – la RAF de Fassbinder aux T-shirts Prada-Meinhof, essai de Thomas Elsaesser avec le DVD du film L’Allemagne en Automne (1977-78), film collectif de Alexander Kluge, Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff, etc. , Editions Tausend Augen, 2005

 

Des foules, des bouches, des armes, roman d’Alban Lefranc sur la RAF, éd. Melville, Léo Scheer, 2006 , page d’informations sur le livre

 

Véronique Bergen, Aujourd’hui la révolution. Fragments d’Ulrike M.., Ed. Golias, 2011, roman.

 

« Fraction armée rouge »

 

Nous avons voulu aller un peu plus loin en évoquant ce groupuscule et, là encore, Wikipédia nous a até d’un grand secours !

 

« La Fraction armée rouge (allemand : Rote Armee Fraktion ; également connue sous le sigle RAF) est une organisation terroriste allemande d’extrême gauche se présentant comme un mouvement de guérilla urbaine qui opéra en Allemagne fédérale de 1968 à 1998, contribuant au climat de violence sociale et politique de ce que l’on a appelé les « années de plomb ». Elle fut également surnommée bande à Baader ou groupe Baader-Meinhof, du nom de ses leaders historiques. »

 

Historique

Les origines

« Vers le milieu des années 1960, les mouvements étudiants (qui avaient vu le jour aux États-Unis principalement pour protester contre la guerre du Viêt Nam et pour l’obtention des droits civiques par la population de couleur) apparurent aussi en Allemagne. Tout comme plus tard en France juste avant mai 1968, la révolte portait sur plusieurs sujets, en particulier sur les méthodes d’enseignement de l’université. Le slogan préféré lancé par les étudiants aux professeurs qui faisaient leur entrée solennelle en procession était alors (de) Unter den Talaren, der Muff von Tausend Jahren (« sous les capes traditionnelles des professeurs, l’air vicié de mille années [allusion au Troisième Reich, qu’Hitler souhaitait voir durer mille ans] »)….

 

Première période

« Il n’y eut pas de naissance officielle de la RAF. Cependant, la première action (qui peut être considérée comme la naissance du mouvement), fut la libération de Baader le 14 mai 1970. Andreas Baader avait été transféré à l’Institut allemand pour les affaires sociales à Berlin, car la journaliste Ulrike Meinhof prétendait vouloir écrire avec lui un ouvrage sur les anciens pensionnaires des maisons de redressement. Il s’agissait d’un prétexte pour le libérer par la voie des armes.

 

Le 5 juin 1970, le texte Bâtir l’armée rouge fut publié dans la revue Agit 883 et constituait la déclaration officielle et fondatrice de la RAF. Le texte était conclu par les phrases programmatiques: « Favoriser la lutte des classes – Organiser le prolétariat – Commencer la résistance armée – Construire l’Armée Rouge ».

 

De juin à août 1970, Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Ulrike Meinhof, Horst Mahler, Peter Homann, Brigitte Asdonk ainsi qu’une douzaine d’autres personnes séjournèrent dans un camp du Fatah en Jordanie pour y recevoir une formation militaire…. »

 

Deuxième période

« La deuxième génération se forma après l’arrestation d’une grande partie des membres de la 1re génération, dont les écrits et les propos diffusés depuis la prison de Stammheim avaient trouvé écho dans les cercles de gauche. De nombreux membres de la deuxième génération provenaient du Collectif socialiste des patients de Heildelberg (Sozialistische Patienten Kollektiv), fondé le 12 février 1970 par des patients en psychiatrie de la polyclinique de Heidelberg, ou encore furent recrutés par les avocats de la 1re génération, Siegfried Haag et Klaus Croissant, qui s’effacèrent ensuite du devant de la scène… »

 

« L’action anticapitaliste »

« Après avoir déjà mené quelques actions diverses, Gudrun Ensslin, Andreas Baader, Thorwald Proll et Horst Söhnlein firent exploser le 2 avril 1968 vers minuit des bombes incendiaires artisanales dans des grands magasins de Francfort-sur-le-Main qui causèrent des dégâts évalués à 700 000 DM. À cette époque, la RAF n’employait pas de méthodes violentes envers le peuple. Ce n’est que le jeudi 14 mai 1970, lors de la libération de leur chef Andreas Baader, qui avait été arrêté par hasard par la police alors qu’il essayait de se procurer des armes, qu’un agent de police fut tué. Plusieurs personnalités de haut rang furent assassinées, dont le procureur fédéral Siegfried Buback, exécuté en avril 1977 avec son chauffeur et son garde du corps… »

 

Des connexions internationales

 

« En juin 1970, plusieurs membres fondateurs de la RAF semblent s’être entraînés dans des camps du Front populaire de libération de la Palestine en Jordanie.

 

La Stasi semble avoir aidé et financé les activités de la Fraction armée rouge. En octobre 1980, la République démocratique d’Allemagne (RDA) accueille sur son territoire huit membres de la RAF en fuite. Parmi eux se trouve Susanne Albrecht, mêlée à l’assassinat de Jürgen Ponto, patron de la Dresdner Bank. Le régime communiste de la RDA leur octroie de nouveaux papiers d’identité. Les anciens terroristes mènent une existence tranquille jusqu’à la réunification allemande. En 1984, la RAF s’allie au groupe français Action directe dans le cadre de la stratégie d’« unité des révolutionnaires en Europe de l’Ouest ». Elle s’allie ensuite aux Brigades rouges italiennes en 1988, avant de se dissoudre en 1998. »

 

La fin du groupe

« Le 30 novembre 1989, trois semaines après la chute du Mur de Berlin, le patron de la Deutsche Bank, Alfred Herrhausen est assassiné. Cet acte est aussitôt revendiqué par la RAF.

 

Si le groupe ne sut pas mobiliser la classe ouvrière (comme les Brigades rouges à leurs débuts), il put compter, du moins dans les années 1970, sur un certain soutien de la part d’intellectuels et des milieux étudiants et militants, en Allemagne fédérale comme à l’étranger.

 

Entre 1970 et 1998, dates de la création et de la dissolution officielle du mouvement, celui-ci n’a compté au maximum qu’entre 60 et 80 membres actifs. La RAF a assassiné 34 personnes. Des controverses ont actuellement lieu au sujet du sort à accorder aux deux derniers détenus de ce mouvement. »

 

Pour lire ces deux articles très complets, cliquez sur :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraction_arm%C3%A9e_rouge

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ulrike_Meinhof

 

ulrike Meinhof 2014

 

Photo : www.alterinfo.net 

 

Signé : quelqu’un qui préfère le silence armé mais… (Léo Ferré)

 

logo RAF 06 10 14

 

Le logo de la Fraction Armée Rouge

 

 

 Mort d’Ulrike Meinhof de la bande à Baader

 

 

 Arrestation action directe, Orléans

 

 

 

 

 

 

 

 



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