C’est arrivé un 6 octobre… (Voir les vidéos)
1889 : l'ouverture du Moulin rouge !
Wikipedia (l’encyclopédie libre) consacre un article fort documenté sur la création du Moulin Rouge : un cabaret parisien fondé en 1889 par Joseph Oller et Charles Zidler, qui possédaient déjà l’Olympia. Il est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, au pied de la Butte Montmartre1. Son style et son nom ont été imités et empruntés par d’autres cabarets dans le monde entier.
Ce site est desservi par la station de métro Blanche.
Histoire
Naissance
Contexte
« La Belle Époque est une période de paix et d’optimisme marquée par le progrès industriel et un foisonnement culturel particulièrement riche. Les expositions universelles de 1889 (célébration du centenaire de la Révolution française et présentation de la tour Eiffel) et de 1900 en sont les symboles. Le japonisme, courant artistique d’inspiration orientale avec pour brillant disciple Toulouse-Lautrec, est à son apogée. Montmartre, qui au milieu d’un Paris de plus en plus gigantesque et dépersonnalisé a su garder une ambiance de village bucolique.
Étymologiquement, « cabaret » ou « cabret », terme d’origine picarde, signifiait « petite chambre » ou « établissement où l’on sert des boissons ». Cela représentait donc un établissement cosy, chaleureux, convivial où l’on pouvait s’amuser et lâcher prise. La revue, quant à elle, est à l’époque une petite pièce comique ou satirique passant en revue l’actualité et ses personnalités (type « Guignols de l’info ») avec humour, irrévérence, un côté pirate, léger et humain. Il y a eu jusqu’à 30 moulins sur la Butte Montmartre dont 12 rue Lepic qui broyaient du grain, du maïs, du plâtre, de la pierre.
Le 6 octobre 1889, ouverture du Moulin rouge, dans le Jardin de Paris au pied de la Butte Montmartre. Son créateur Joseph Oller et son directeur Charles Zidler sont des redoutables hommes d’affaires, qui connaissent bien les goûts du public3. L’objectif est de permettre aux plus riches de venir s’encanailler dans un quartier à la mode, Montmartre. Le lieu extravagant – le jardin est agrémenté d’un gigantesque éléphant – permet à toutes les populations de se mélanger. Petits employés, résidents de la place Blanche, artistes, bourgeois, hommes d’affaires, femmes élégantes et étrangers de passage s’y côtoient. Surnommé « Le Premier Palais des Femmes » par Oller et Zidler, le cabaret connait rapidement un vif succès. »
Ingrédients du succès
« Une architecture de salle révolutionnaire qui permettait des changements de décor rapides et où tous les publics se mélangeaient. Des soirées festives, au champagne, où l’on danse et rit énormément grâce à des attractions pleines d’humour et qui changent régulièrement, comme celle du Pétomane.
Une nouvelle danse inspirée du Quadrille ou « chahut » et de plus en plus populaire : le French Cancan, exécutée sur un rythme endiablé par des danseuses aux costumes affriolants. Des danseuses illustres resteront dans l’Histoire du Moulin rouge incluant la Goulue, Jane Avril, la Môme Fromage, Grille d’Égout, Nini Pattes en l’Air et Yvette Guilbert. Le Moulin rouge est un lieu aimé des artistes, dont le plus emblématique fut Henri de Toulouse-Lautrec. Ses affiches et ses tableaux assurèrent au Moulin rouge une notoriété rapide et internationale. »
Montmartre
« À la fin du xixe siècle, il existait deux Montmartre : celui des fêtes et celui des artistes qui venaient y chercher la qualité de la lumière au-dessus de la pollution de la grande cité et les loyers modérés. Ces deux mondes cohabitaient et se mélangeaient avec deux valeurs communes : le plaisir et la beauté. Les artistes de Montmartre impliquaient Henri de Toulouse-Lautrec, Auguste Renoir, Juan Gris, Georges Braque, Kees van Dongen, Guillaume Apollinaire, Alphonse Allais, Pablo Picasso, Marcel Proust, Maurice Utrillo, Amedeo Modigliani, Pierre Bonnard, Roland Dorgelès, Max Jacob, Pierre Mac Orlan. Au milieu d’une ville de plus en plus gigantesque et dépersonnalisée, Montmartre cultive son esprit village, grande famille qu’on s’est choisie, son aspect bucolique avec les vendanges, c’est-à-dire humain. Le Moulin rouge affiche « Bal, divertissements, variétés » ; Henri de Toulouse-Lautrec fête ses 25 ans, il est dans la salle. Visionnaires, Joseph Oller, créateur propriétaire et Charles Zidler directeur imaginent un lieu rehaussé d’un gros Moulin peint en rouge et illuminé la nuit afin d’être bien visible depuis les Grands boulevards et le bas de la rue Blanche. Le Moulin rouge, très différents des autres moulins de la butte Montmartre avait pour vocation essentielle d’être l’enseigne de l’établissement, dessiné par Adolphe Willette, il fut le 1er bâtiment électrifié de Paris. Sa forme et sa couleur immédiatement reconnaissables en ont fait un des emblèmes de Paris… »
Grands moments
« Les premières années du Moulin Rouge sont marquées par des spectacles extravagants, inspirés du cirque, et des attractions restées célèbres comme celle du Pétomane. On organise des concerts bals tous les jours à 22 heures. De 1889 à 1910, Footit et Chocolat, duo comique entre un clown blanc autoritaire et un Auguste noir souffre-douleur, est très populaire et souvent à l’affiche au Moulin Rouge. Le rire fait partie intégrante du Moulin rouge, un rire désopilant avec des spasmes, qui mettait la salle en « convulsions»… »
Opérette et grand spectacle
« Janvier 1903, le Moulin Rouge rouvre ses portes après des travaux de rénovation et d’aménagement réalisés par Niermans, le plus parisien des architectes de la Belle Époque (il a réalisé, entre autres, la brasserie Mollard, le Casino de Paris, les Folies bergères à Paris, le Palace Hôtel à Ostende en Belgique, la reconstruction de l’hôtel du Palais à Biarritz et la création de l’hôtel Négresco sur la promenade des Anglais de Nice). Premier apéritif concert, où l’élite du monde élégant se retrouve pour un dîner spectacle dans un cadre encore plus beau et plus confortable que tout ce qui existe. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, le Moulin rouge se transforme en véritable temple de l’opérette. Les spectacles s’enchaînent : « Voluptata », « La Feuille de Vigne », « le Rêve d’Égypte », « Tais-toi tu m’affoles »… et bien d’autres revues aux titres plus évocateurs les uns que les autres. Le 3 janvier 1907, au cours du spectacle « le Rêve d’Égypte », Colette échange un baiser sur scène avec sa maîtresse la duchesse de Morny (Missy) . Jugée scandaleuse, la pièce est interdite… »
Années « Mistinguett »
« Après guerre, c’est Francis Salabert qui prend les commandes du Moulin Rouge. Homme d’affaires plus qu’homme de spectacle, il confie à Jacques-Charles, le n°1 des revuistes de l’époque, le soin de raviver les couleurs du cabaret. Le Moulin Rouge prend alors un nouvel essor, grâce à des vedettes telles que Gina Palerme, Mistinguett, Jeanne Aubert ou Maurice Chevalier, ainsi qu’à la présentation, pour la première fois à Paris, de revues américaines avec les Hoffmann Girls…. »
L’après-Mistinguett
« En 1929, Mistinguett se retire de la scène et quitte le Moulin Rouge dont le théâtre de 1500 places assises devient une des plus grandes salles de cinéma d’Europe avec en première partie des artistes de Music-Hall. La revue des « Lew Leslie’s Black Birds », exécutée par une troupe de cent artistes de couleur, accompagnée du Jazz Plantation Orchestra, se produit au Moulin Rouge entre juin et août 1929.
L’ancienne salle de bal subsiste et se transforme en night club ultra moderne en 1937. Cette même année, le Cotton Club, qui fait fureur à New York, se produit au Moulin rouge, ainsi que Ray Ventura et ses collégiens. 1939-1945, la Seconde Guerre mondiale vient interrompre l’effervescence du Moulin Rouge, qui devient un dancing, le Robinson Moulin Rouge. Quelques jours avant la libération de Paris en 1944, Édith Piaf, dont le talent est déjà reconnu, se produit sur la scène du Moulin Rouge, avec Yves Montand débutant qu’on lui impose. »
Ère du renouveau
« En 1950, décoration du Moulin Rouge de Georges France. Un an plus tard, en 1951, le Moulin rouge est inauguré par Vincent Auriol. Affiche et programme. Hommage à Lautrec entre un Gen Paul et un Dignimont. Exposition à la galerie de l’hôtel Martinez à Cannes. Le 22 juin 1951, Georges France, dit Jo France, fondateur du Balajo, acquiert le Moulin rouge et entreprend de considérables travaux de rénovation. Il confie à Henri Mahé, l’un des décorateurs les plus en vogue, et aux architectes Bernard de La Tour d’Auvergne et Marion Tournon-Branly l’aménagement de la nouvelle salle. Le décor imaginé par Jo France et en grande partie réalisé par Henri Mahé ravit aujourd’hui encore les visiteurs du Moulin rouge. Les soirées dansantes, les attractions et bien sûr le célèbre French cancan sont de retour au Moulin rouge. En 1953, deux panneaux sont placés dans l’entrée du Moulin rouge — « Hommage à Lautrec » et « Prière aux Artistes », avec portraits de Piéral et d’Edmond Heuzé. 19 mai 1953, le 25e Bal des Petits Lits blancs, organisé par le romancier Guy des Cars, a lieu au Moulin rouge en présence du président de la République, Vincent Auriol, et avec, pour la première fois sur une scène européenne, Bing Crosby. La soirée attire 1 200 artistes et vedettes venus du monde entier, dont Joséphine Baker qui chantera J’ai deux amours… »
Pour lire l’article complet et surtout les différents et très intéressants renvois, cliquez sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moulin_rouge
French Cancan au Moulin Rouge
Moulin Rouge de Paris: C’est Féerie