Autres journaux :


jeudi 25 septembre 2014 à 06:56

C’est arrivé un 25 septembre…

Le 25 septembre 1991, Klaus Barbie meurt à la prison Saint-Joseph à Lyon !



Nikolaus Barbie (né à Bad Godesberg, Empire allemand, le 25 octobre 1913 – mort à Lyon, France, le 25 septembre 1991), dit Klaus Barbie, a été le chef de la section IV (SIPO-SD) dans les services de la police de sûreté allemande basée à Lyon. Surnommé « le boucher de Lyon », il a été condamné pour crime contre l’humanité à Lyon en 1987 nous dit Wikipédia.

 

Biographie

Origines et débuts SS en Allemagne

 

« Klaus Barbie obtient son Abitur (baccalauréat) en 1933 et adhère aux Jeunesses hitlériennes (Hitlerjugend).

 

En 1935, il est admis à la SS. La même année, il commence à travailler, à Berlin, au service central du Sicherheitsdienst (SD), le service de sécurité du parti nazi qui deviendra service de renseignements du Reich par un décret du 11 novembre 1938. Il reçoit ensuite une formation d’enquêteur au quartier général de la police de l’Alexanderplatz. Après quelques semaines à la brigade criminelle, il est affecté à la brigade des mœurs. En 1936, il est muté à Düsseldorf. L’année suivante, il passe par l’école du SD à Bernau avant d’être envoyé suivre un cours d’officier à Berlin-Charlottenburg. Les listes du NSDAP ayant été fermées en avril 1933, ce n’est qu’à leur réouverture en 1937 que Barbie devient membre du parti.

 

Fin 1938, durant trois mois, il effectue son service militaire au 39e régiment d’infanterie, puis poursuit sa formation d’officier. Le 20 avril 1940, il est nommé SS-Untersturmführer (sous-lieutenant SS). Quelques jours plus tard, il épouse Regine Willms qui a adhéré au parti nazi en 1937 et travaille dans une crèche de l’association des femmes nazies. »

 

Pays-Bas (1940-1941)

 

« En 1940, après l’invasion des Pays-Bas, Klaus Barbie y est envoyé au sein d’un détachement de la Sipo-SD (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst, police de sécurité – État – et service de sécurité – parti nazi) à la section VI (Amt VI, Ausland-SD, renseignements à l’étranger) chargée de la préparation du débarquement en Grande-Bretagne. Avant même que celui-ci ne soit annulé, Klaus Barbie est muté à la section IV (Amt IV, improprement appelée Gestapo, en fait formée des sections [Abteilungen] II et III de la Gestapo et de la section centrale [Zentralabteilung] III du SD Hauptamt). Dans ce cadre, d’abord à La Haye, puis à Amsterdam, il participe activement à la poursuite et à la rafle des juifs, des francs-maçons et des émigrés allemands. Il « travaille » avec tant de zèle qu’en octobre 1940, il est promu SS-Obersturmführer (lieutenant SS). Pour avoir été l’un des officiers les plus énergiques dans l’assaut du ghetto juif d’Amsterdam et pour avoir commandé des pelotons d’exécution, il est décoré de la croix de fer de seconde classe (Eisernes Kreuz II.Klasse) le 20 avril 1941. »

 

Front russe (1941-1942)

 

« Bien que cela ne soit pas mentionné sur ses états de service, Klaus Barbie aurait été envoyé en URSS, de l’été 1941 au printemps 1942, dans un commando spécial de la Sipo-SD, chargé de la lutte contre les partisans sur les arrières de l’armée allemande (J’avais suivi un stage de parachutisme [en Russie en 1941]) ».

 

France (1942-1944)

 

« Au printemps 1942, comme il est bien noté et qu’il parle français, Klaus Barbie est nommé chef de la sécurité à Gex, sous-préfecture de l’Ain en France, à proximité de la frontière suisse. En fait, une mission délicate l’attend : il doit enlever Alexander Foote, un agent secret travaillant pour l’URSS à Genève. Barbie réussit à soudoyer le chef d’un poste de la garde-frontière suisse et s’introduit en Suisse par le poste de Prévessin-Moëns, douane proche de sa résidence privée, avant de constater qu’Alexander Foote avait disparu.

 

En juin 1942, Klaus Barbie est affecté au Kommando der Sipo-SD (KDS) de Dijon où il est chargé de la surveillance des douaniers allemands, et à partir de juillet 1942 il est au casino de Charbonnières-les-Bains dans les faubourgs de Lyon où, avec une partie du commando DONAR, il est chargé de détecter les radios clandestines4 ; puis, après l’invasion de la zone libre en France par les Allemands en novembre 1942, au KDS de Lyon (commandé par Rolf Müller, début 1943, par Fritz Hollert et, à partir de l’été 43, par Werner Knab), où il prend le commandement de la section IV (lutte contre les résistants, les communistes, les juifs…)… »

 

Après guerre (1945-1947)

 

« Recherché par les Alliés comme criminel de guerre, Klaus Barbie figure sur deux listes : à Londres, celle de la Commission des crimes de guerre des Nations unies (UNWCC : United Nations War Crimes Commission), sous le no 48 et le nom de Barbier, alias Kreitz, et, à Paris, celle du Registre central des criminels de guerre et des suspects pour raisons de sécurité (CROWCASS : Central Registry of Wanted War Criminals and Security Suspects), sous le no 57 et le nom de Barbie/Barbier/Barby/von Barbier/Klein/Kleitz/Mayer. L’ancien patron de la Gestapo de Lyon se fait discret, mais n’hésite pas à organiser, fin 1945, avec d’anciens SS, un réseau de résistance nazie8. Cependant, en butte à l’indifférence de la population et à la répression des Alliés, ce réseau est vite infiltré et la plupart de ses membres arrêtés début 1947 (Operation Selection Board)9. Plusieurs fois arrêté, il réussit à cacher sa véritable identité et à s’évader. »

 

États-Unis (Avril 1947 à mars 1951)

 

« En avril 1947 il rencontre Kurt Merk, ancien officier de l’Abwehr en poste à Dijon pendant la guerre, avec qui il avait travaillé lorsqu’il était en poste à Lyon, qui lui propose d’entrer au réseau Peterson qu’il commande, et qui est entièrement financé par le CIC (Counter Intelligence Corps, US Army)10. Par deux fois, des agents français, demandent à parler avec Klaus Barbie au sujet de l’affaire René Hardy, mais le CIC pense que c’est en fait pour l’arrêter, et cache sa présence. Dabringhaus ne prend conscience que Barbie est un criminel qu’après plusieurs mois, informé par Kurt Merk. Début 1948, il en informe sa hiérarchie qui préfère continuer à utiliser Barbie. À partir de ce moment-là, la France commence à réclamer l’extradition de Klaus Barbie…. »

 

Amérique du Sud (1951-1983)

 

« En 1951, Barbie, accusé de vol par la police allemande, est exfiltré vers l’Argentine avec le concours des services secrets américains (CIA) et de Krunoslav Draganović. Dans sa fuite, il passe notamment par Vienne, où il est aidé par Kurt Waldheim, Milan, Rome et Gênes14. Sous l’identité de « Klaus Altmann », il s’installe en Bolivie, obtient la nationalité bolivienne et dirige une entreprise d’exploitation du bois, puis, de 1966 à 1971, une compagnie maritime qui s’adonne au trafic d’armes et de drogues au profit des dictatures militaires d’Amérique du Sud. À partir de 1964, il collabore activement avec l’armée bolivienne et donne des conseils pour la recherche et la torture des opposants. De 1965 à 1967, jusqu’à la mort de Che Guevara dans la jungle bolivienne, il semble qu’il soit de nouveau au service de la CIA… »

 

Expulsion et condamnation (1983-1991)

 

« C’est grâce au journaliste Ladislas de Hoyos que la trace de Klaus Barbie a été retrouvée en Bolivie. L’ancien chef de la Gestapo qui s’était réfugié en Amérique du sud et se faisait appeler Klaus Altman a été interviewé et mise en piège par Ladislas de Hoyos en 1972, pour TF1. Après bien des péripéties et des atermoiements, après que le gouvernement français eut accordé à la Bolivie une importante aide au développement, Klaus Barbie est expulsé vers la France en février 198316. Son procès débute le 11 mai 1987, devant la cour d’assises du Rhône. L’accusation est menée par Pierre Truche, assisté de Jean-Olivier Viout. Sa défense est assurée par l’avocat Jacques Vergès ainsi que par Jean-Martin Mbemba (avocat congolais) et par Nabil Bouaita (avocat algérien). À l’issue d’un procès de sept semaines, Barbie est condamné le 4 juillet 1987 à la prison à perpétuité « pour la déportation de centaines de Juifs de France et notamment l’arrestation, le 6 avril 1944, de 44 enfants juifs et de 7 adultes à la maison d’enfants d’Izieu et leur déportation à Auschwitz17. » Son procès a fait l’objet d’un enregistrement vidéo mené entre autres par le journaliste Ladislas de Hoyos qui l’avait interviewé en 1972, soit quinze ans auparavant en Bolivie et a été diffusé par la suite à la télévision. Le 25 septembre 1991, Klaus Barbie meurt à la prison Saint-Joseph à Lyon, à près de 78 ans, des suites d’un cancer du sang et de la prostate. »

 

Signé : un antifasciste 

 

 

 

 Condamnation à perpétuité pour Klaus Barbie

 

 

Barbie : sa deuxième vie

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer