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mardi 23 septembre 2014 à 07:35

C’est arrivé un 23 septembre… (Voir les vidéos)

La naissance de la Confédération générale du travail (ou CGT) en 1895 !



L’incontournable encyclopédie libre Wikipedia consacre un long et fort documenté article à la Confédération générale du travail (ou CGT) : un syndicat de salariés français créé le 23 septembre 1895 à Limoges. Elle faisait partie des cinq confédérations de syndicats de salariés français considérées, par présomption irréfragable, comme représentatives par l’État avant la réforme de 2008.

 

La CGT a obtenu 1 570 500 suffrages (34 %) aux dernières élections prud’homales de décembre 2008.

 

Elle figure comme l’une des principales organisations syndicales de salariés dans les élections aux comités d’entreprise comme parmi les délégués du personnel.

 

L’actuel secrétaire général de la confédération est Thierry Lepaon.

 

Histoire et chronologie

 

« Des origines à 1919

 

1864 : Le 25 mai, suppression du délit de coalition et de grève (Loi Ollivier). Cette loi met un terme à la Loi Le Chapelier. Création de l’Association internationale des travailleurs dite Ire Internationale à Londres.

 

14 novembre 1869 : fondation par Eugène Varlin, délégué de l’AIT et président, avec Nathalie Lemel, d’une Société d’Epargne de Crédit Mutuel des Relieurs, de la Fédération Parisienne des Sociétés Ouvrières autour d’une Société de Solidarité des Ouvriers Relieurs de Paris préexistante. C’est le noyau parisien de la future CGT nationale.

 

1871 : La Commune de Paris : Les Parisiens se révoltent contre le pouvoir et élisent une assemblée qui prend le nom de Commune. La répression du gouvernement fait près de trente mille morts. Œuvre sociale de la Commune de Paris : abolition du travail de nuit dans les boulangeries, gestion démocratique des entreprises fermées par le patronat ou travaillant pour la Commune. Apparition du premier mouvement féminin de masse. Instauration de l’école gratuite et laïque.

 

1871 – 1883 : Malgré l’hécatombe militante de 1871, la décennie voit éclater de nombreuses grèves. Un rapport de police dénombre 182 syndicats rassemblant 31 700 adhérents en 1876. Quatre ans plus tard, les chiffres sont respectivement de 478 et 64 000.

 

1884 : Le 21 mars, vote de la loi légalisant les syndicats professionnels ouvriers et patronaux à l’initiative de Waldeck-Rousseau.

 

1886 : Création de la Fédération nationale des syndicats (FNS), d’inspiration guesdiste. Jules Guesde, l’un des socialistes les plus connus et les plus actifs, contribue à la diffusion des idées de Karl Marx en France.

 

1887 : Création de la Bourse du Travail de Paris.

 

1891 : La première journée d’action pour la journée de 8 heures le 1er mai s’achève dans le sang à Fourmies; elle se prolonge par des grèves tout au long du mois; la revendication n’est pas satisfaite, mais cette première action concertée au niveau national a un grand écho.

 

1892 : Création de la Fédération des Bourses du travail, marquée par le syndicalisme révolutionnaire de Fernand Pelloutier. Grève des mineurs de Carmaux.

 

1895 : Congrès constitutif de la confédération générale du travail CGT à Limoges du 23 au 28 septembre. Les principaux piliers en sont la fédération du livre et celle des cheminots, mais de nombreux métiers restent hors de la CGT. Jusqu’en 1902, l’échelon confédéral reste mal organisé…. »

 

De la première scission à 1940

« 1920 : Le 8 janvier, inauguration du Conseil économique et social (initiative de la CGT). Du 25 au 29 février, la SFIO tient congrès à Strasbourg et se retire de la 2e Internationale. Le 12 mars, vote de la loi relative au droit syndical. Le 1er mai : la CGT décide la grève générale. En 15 jours on compte 1,5 million de grévistes. Le 22 mai, reprise du travail. La grève des cheminots pour la nationalisation des chemins de fer sera un échec. Suite à ce mouvement, la 11e chambre du tribunal correctionnel ordonnera même le 13 janvier 1921 la dissolution de la CGT, sanction qui ne sera jamais appliquée. Contrecoup des échecs (et de certains acquis sociaux ?), les effectifs repassent à 700 000. En mai, la CGT reçoit l’adhésion de la Fédération des employés de l’État.

 

1921 : Au congrès de Tours de la SFIO (1920), scission entre ceux qui souhaitent adhérer à la troisième internationale, acceptant les vingt-et unes conditions de Lénine et ceux qui s’y opposent. Les partisans de l’adhésion, majoritaires, créent la Section Française de l’Internationale Communiste (SFIC). Le congrès de Lille, en juillet, évite la scission dans le syndicat, où majoritaires et minoritaires sont au coude à coude, mais la division est consommée en décembre. Suite à l’exclusion de la Fédération des cheminots, les révolutionnaires quittent la CGT, et créent la CGTU (Confédération générale du travail unitaire), proche du PCF. Naissance du journal Le Peuple, organe officiel de la CGT.

 

1922 : Lors de son premier congrès, du 25 juin au 1er juillet à Saint-Étienne, la CGTU décide de rallier l’Internationale syndicale rouge. Elle combat le taylorisme, alors en plein essor. La CGTU compte alors environ 250 000 membres, nettement moins que l’autre CGT… »

 

De 1941 à 1948

« 1941 : Promulgation de la Charte du travail interdisant les grèves et le lock-out le 4 octobre. Dès l’hiver 40/41, parution des premiers journaux clandestins. Développement des « comités populaires » qui organisent les premières luttes revendicatives. Du 26 mai au 9 juin a lieu la grève des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais. Intervention des Allemands : 327 arrestations. En octobre : exécution par les Allemands de 88 otages composés majoritairement de militants CGT exclus, dont les 27 de Châteaubriant.

 

1942 : Rencontre entre Léon Jouhaux et Benoît Frachon à Cahors. Jouhaux est arrêté peu après et déporté en Allemagne.

 

1943 : Les Accords du Perreux, signés le 17 avril par Robert Bothereau et Louis Saillant pour les « ex-confédérés » ; Henri Raynaud et André Tollet pour les « ex-unitaires », reconstituent la CGT. La CGT réunifiée participe à la constitution du conseil national de la Résistance (CNR) qui a lieu le 27 mai…. »

 

De 1948 à 2000

1949 :

 

« Division : la FSM critique le plan Marshall et l’influence américaine en Europe, ce qui provoque une scission. Les syndicats des États-Unis, d’Angleterre et des Pays-Bas se retirent de la FSM. Ils créent la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) à laquelle adhère la CGT-FO aidée par les syndicats nord américains regroupés dans l’AFL-CIO.

 

1950 :

 

Vote de la loi sur les Conventions collectives,

 

Création du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).

 

1953 :

 

Retraites : du 4 au 25 août, grande grève dans les services publics. Le 4 août, la CGT puis la CFTC appellent à une journée d’action des secteurs public et nationalisé contre le recul de l’âge à la retraite. Les postiers de Bordeaux décident la poursuite du mouvement. Aussitôt les confédérations CGT, FO, CFTC appellent à la grève générale dans ces secteurs. Le 14 août, on compte quatre millions de grévistes.

 

1954 :

 

Libération : début de la guerre d’Algérie (1er novembre). Durant tout le conflit la CGT soutient « les revendications des Algériens et leurs aspirations nationales. »

 

1956 :

 

Conquête : troisième semaine de congés payés.

 

1962 :

 

Paix : le 8 février, une manifestation anti-OAS durement réprimée fait 9 morts, pour la plupart membres de la CGT, au métro Charonne. Accords d’Évian, fin de la guerre d’Algérie (18 mars).

 

1963 :

 

Les mineurs : à l’appel de la CGT et de FO, vaste mouvement de grèves des mineurs. Ils s’inquiètent des incertitudes pesant sur leur profession et revendiquent une augmentation des salaires.

 

1966 :

 

Unité : accord revendicatif entre la CGT et la CFDT, qui s’est créée en novembre 1964 sur les bases de la CFTC , et de sa « déconfessionnalisation ».

 

1967 : Georges Séguy succède à Benoît Frachon lors du 36e congrès tenu du 11 au 16 juin.

 

1968 :

 

mai 68, grève générale : en mai et juin sept millions de travailleurs en grève occupent leurs usines. Constat de Grenelle : augmentation de 35 % du salaire minimum, reconnaissance de la section syndicale à l’entreprise…

 

1970 : Nouvel accord CGT-CFDT, le 15 décembre, sur des revendications prioritaires : revalorisation du SMIC, retraite à 60 ans, semaine de 40 heures, emploi, heures de formation syndicale…. »

 

Enjeux et perspectives

« Positionnement actuel

 

Selon Guy Groux, directeur de recherche au Centre de recherches politiques de Sciences Po, la CGT est plus « contestataire » que les quatre autres syndicats représentatifs de droit, même si la direction centrale (Bernard Thibault) « tente un « aggiornamento » », un positionnement contestataire qui l’a amenée à dénoncer l’accord du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail. La centrale syndicale explique cette décision en dénonçant une « instrumentalisation de l’agenda social » par le MEDEF ajoutant que ce dernier « a insidieusement agité la menace d’un échec des négociations et d’une loi susceptible de mettre encore plus à mal le code du travail » et appelle de ses vœux la mise en place d’« un ensemble de règles éthiques et contraignantes qui puissent fonder, demain, des négociations de bonne foi et conférer toute leur légitimité et leur force aux accords futurs… »

 

La question de la représentativité syndicale

« Avec 34,00 % des voix aux élections prud’homales de décembre 2008, la CGT est la première organisation syndicale de France en audience, mais deuxième derrière la CFDT en termes d’adhérents revendiqués (873 000). Depuis la fin de la guerre, la reconnaissance de sa représentativité lui a permis de participer aux négociations nationales interprofessionnelles et d’être représentée dans les organismes paritaires.

 

Aujourd’hui, et depuis la loi « portant rénovation de la démocratie sociale » publiée au Journal officiel du 21 août 2008, la CGT, comme les autres organisations syndicales est confrontée au mode de calcul des règles de représentativité syndicale mis en place par la loi. Désormais, ce sont les élections en entreprise qui la conditionne, au niveau des entreprises de plus de 10 salariés dès l’entrée en vigueur de la loi de 2008, ainsi que dans les branches professionnelles et au niveau interprofessionnel. Il faudra toutefois attendre le 1er janvier 2014, avec les conclusions de la direction générale du travail, qui effectue l’agrégation des résultats des élections professionnelles en entreprise, ainsi que le scrutin organisé dans les entreprises de moins de 10 salariés (TPE) fin 2012 et les élections du secteur agricole début 2013, pour déterminer la représentativité syndicale par branches professionnelles ainsi qu’au niveau national…« 

 

Pour lire l’article en entier et surtout prendre connaissances de tous les « ajouts », cliquez sur :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9d%C3%A9ration_g%C3%A9n%C3%A9rale_du_travail#cite_note-2

 

 

 

 

 Les 100 ANS CGT

 

 

 

 Barricades émeutes et manifestations des étudiants en mai 68

 

 

 

 

 

 

 

 



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