C’est arrivé un 21 septembre… (Voir la vidéo)
L’accident de l'usine AZF de Toulouse, détruite le 21 septembre 2001
Décidément allez-vous penser : il ne fait que référence à Wiikipedia (l’encyclopédie libre) mais, une fois encore, cette encyclopédie nous offre un article très documenté sur :
« L’usine AZF de Toulouse est détruite le 21 septembre 2001 par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium, entraînant la mort de 31 personnes, faisant 2 500 blessés et de lourds dégâts matériels. Le 24 septembre 2012, la cour d’appel de Toulouse prononce la condamnation de la société Grande Paroisse, propriétaire d’AZF, et de son ancien directeur Serge Biechlin, onze ans après l’explosion. »
Et de poursuivre :
L’usine
« L’usine chimique AZF (AZote Fertilisants), aujourd’hui rasée, appartenait jusqu’en 2005 à la société Grande Paroisse. Cette société, alors filiale d’Atofina, regroupait depuis la fusion de Total et d’Elf Aquitaine une partie des activités chimiques du groupe Total. Cette usine était située à 5 km du centre de Toulouse, au sud, entre la Rocade, l’autoroute menant vers Tarbes, et la Garonne. Initialement construite à l’écart de la ville en 1921, elle a été progressivement englobée par l’agglomération.
Elle employait un peu moins de 500 personnes sur un terrain de 70 hectares. Elle produisait en grande partie des ammonitrates agricoles et en plus petite quantité des nitrates d’ammonium industriels mais aussi de la mélamine, des résines et des produits chlorés tels que l’ATCC et le DCCNA. La fabrication de l’ensemble des produits était issue de la production d’ammoniaque, la synthèse d’ammoniaque réalisée à partir du gaz naturel provenant de Lacq. »
La catastrophe
« Le 21 septembre 2001, à 10 h 17, un stock d’environ 300 – 400 tonnes de nitrate d’ammonium déclassé destiné à la production d’engrais a explosé dans le bâtiment 221 2222, creusant un cratère de forme ovale de 70 mètres de long et 40 mètres de largeur, et de 5 à 6 mètres de profondeur. La détonation a été entendue à plus de 80 km de Toulouse. Un séisme de magnitude 3,4 a été enregistré.
L’explosion a été, selon des témoignages, précédée de phénomènes de diverses natures (électriques, lumineux, sonores, etc.) et plus particulièrement accompagnée d’un ou deux bangs qui ont été perçus, enregistrés sur magnétophone et analysés. L’intervalle entre les deux détonations variait selon les enregistrements jusqu’à quelques secondes, et la première était légèrement moins marquée.
Certains ont d’abord évoqué l’hypothèse d’une explosion unique en interprétant le second bang comme l’audition de l’onde sismique plus rapide que l’onde aérienne, voire d’un phénomène d’écho3,4. D’autres en ont déduit l’existence d’une première explosion distincte, de plus faible intensité, une dizaine de secondes avant la catastrophe proprement dite, corroborée par des témoignages sur place. »
Bilan humain
« Le bilan officiel fait état de 31 morts, dont 21 employés sur le site parmi lesquels 10 salariés de Grande Paroisse[réf. nécessaire] et 8 extérieurs, et environ 2 500 blessés dont une trentaine dans un état grave.
La majorité des victimes a subi les effets directs du souffle de l’explosion, ou ses effets indirects, en étant touchée par des objets portés par ce souffle (éclats de verre notamment). Selon l’Institut de veille sanitaire, de nombreuses personnes souffrent de désordres psychiques (dépressions, angoisses, insomnies), mais aussi de problèmes auditifs. Dix-huit mois après l’explosion, quelques 14 000 personnes étaient toujours sous traitement pour pouvoir dormir, calmer leurs angoisses ou soigner une dépression. »
Bilan matériel
« L’explosion a causé des destructions importantes dans la partie sud-ouest de la ville10. Le site AZF lui-même est soufflé. Seul le poste de garde est encore debout mais il sera détruit le lendemain pour raison de sécurité. La tour AZF résiste tout de même au souffle. À proximité, les zones commerciales de Darty et Brossette sont totalement détruites. 150 bus de la SEMVAT, la société de transport public toulousain de l’époque, sont également détruits dans l’entrepôt de Langlade situé en face de l’usine.
De très nombreux logements, plusieurs entreprises et quelques équipements (piscines, gymnases, salles de concert, lycée Déodat de Séverac) ont été touchés. Les dégâts (murs lézardés, portes et fenêtres enfoncées, toitures et panneaux soufflés ou envolés, vitres brisées, etc.) ont été visibles jusqu’au centre-ville. Parmi les équipements publics touchés, on peut citer le grand palais des sports (entièrement démoli et reconstruit à la suite de ces dommages), le Bikini (salle de spectacle), l’École nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques, le lycée Gallieni et le centre hospitalier Gérard Marchant.
On estime les dégâts matériels globalement à 2 milliards d’euros14, dont 33 millions d’euros pour des bâtiments publics. »
Conséquences législatives
« L’ampleur du bilan humain et matériel et l’émotion soulevée par l’explosion ont entraîné la création d’une loi, dite loi Bachelot, du 30 juillet 2003 (no 2003-699) qui a constitué la Garantie des catastrophes technologiques : un accident dans une installation dangereuse et plus de 500 logements rendus inhabitables instaurent la publication au Journal officiel d’un arrêté constatant l’état de « catastrophe technologique » et donnent droit à une indemnisation collective sans que chaque victime ait à faire les démarches individuellement…. »
Lire l’article complet et surtout les renvois en cliquant sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Explosion_de_l’usine_AZF_de_Toulouse
Photo : http://ecologie-sete.blogspot.fr/2012/10/zone-seveso-la-vigilance-est-toujours.html
Vidéo des dégâts de l’explosion de l’usine AZF par LeNouvelObservateur