C’est arrivé un 5 septembre… (Voir la vidéo)
Wikipédia consacre un long article sur l’un des événements les plus tragiques ayant endeuillé les Jeux Olympiques : la prise d’otages des Jeux olympiques de Munich (aussi appelée le Massacre de Munich) a eu lieu au cours des Jeux d’été de 1972 à Munich en Allemagne de l’Ouest. Le 5 septembre, des membres de l’équipe olympique d’Israël ont été pris en otage et assassinés par des terroristes membres de l’organisation palestinienne Septembre noir.
Le bilan de la prise d’otages est de onze membres de l’équipe olympique israélienne assassinés et d’un policier ouest-allemand tué. Cinq des huit terroristes ont été tués, les trois autres capturés.
Contexte
« Cet événement fait suite à la guerre des Six Jours et à la résolution no 242 de l’ONU1 (1967), qui exige qu’Israël restitue les terres conquises lors de cette guerre aux différents pays arabes. En échange, ces États doivent reconnaître l’État d’Israël. Les Palestiniens sont alors placés sous occupation israélienne.
En septembre 1970, en Jordanie, il y eut les évènements de Septembre noir entre les Jordaniens et l’OLP… »
La prise d’otages
« Le 5 septembre 1972 à 4h30 du matin, tandis que les athlètes israéliens dorment, huit membres de l’organisation terroriste palestinienne Septembre Noir vêtus de survêtements afin de se faire passer pour des sportifs et transportant des sacs chargés de fusils d’assaut, de pistolets et de grenades, franchissent grâce à l’aide non voulue d’athlètes canadiens (même si on a longtemps cru qu’ils étaient américains) une clôture grillagée afin de s’introduire dans le village olympique, puis pénètrent dans l’immeuble au 31 Connollystraße dans lequel se trouve le duplex de deux appartements utilisés par l’équipe israélienne.
Un membre de la délégation israélienne, Yossef Gutfreund, alerté par le bruit fait barrage avec son corps à la porte criblée de balles, tandis qu’il prévient ses camarades en criant « Attention, Terroristes ! ». La tentative de barrage de Gutfreund donne assez de temps à son compagnon de chambre, l’entraîneur d’haltérophilie Tuvia Sokolovsky, pour briser une fenêtre et se sauver. Moshe Weinberg, entraîneur de lutte, tente de s’interposer mais les assaillants lui tirent une balle dans la joue le forçant à leur indiquer où se trouvent ses autres camarades, mais il les attaque de nouveau, permettant ainsi à un athlète israélien, Gad Tsobari, de s’échapper. Il est aussitôt assassiné par les terroristes. Yossef Romano, un haltérophile tente lui aussi de s’opposer aux terroristes avec un couteau à fruit, il blesse l’un d’entre eux avant d’être abattu… »
Négociations
« Le groupe terroriste demande la libération et le passage en Égypte de 234 activistes Palestiniens, détenus en Israël, ainsi que de deux autres prisonniers allemands, Ulrike Meinhof et Andreas Baader, en Allemagne. Le premier ministre israélien Golda Meir répond immédiatement et très fermement qu’il n’y aura aucune négociation. Afin de démontrer leurs intentions, les terroristes jettent par le balcon le corps de Moshe Weinberg.
La cellule de crise est mise en place par le gouvernement ouest-allemand dirigé par le chef de la police munichoise Manfred Schreiber, le Ministre de l’intérieur Hans-Dietrich Genscher et le Ministre de l’intérieur bavarois Bruno Merk. Schreiber offre aux terroristes une quantité illimitée d’argent qu’ils refusent. Selon le journaliste John K. Cooley, la réponse est « l’argent ne signifie rien pour nous ; nos vies ne signifient rien pour nous. ». Toutefois, ils acceptent à cinq reprises de repousser leur ultimatum… »
Le dénouement
« Un Boeing 727 est positionné sur le tarmac de la base militaire Fürstenfeldbruck Air Base avec cinq ou six policiers armés à l’intérieur habillés comme membres d’équipage.
Le plan des Allemands est de maîtriser deux des combattants avant d’inspecter l’appareil donnant aux tireurs d’élite une chance de tuer ceux restés dans les hélicoptères, estimant qu’ils ne sont que deux ou trois. Toutefois, pendant le transfert, l’équipe de crise découvre que les terroristes sont au nombre de huit. À la dernière minute, alors que les hélicoptères sont sur le point d’atterrir à Fürstenfeldbruck, les policiers allemands à bord de l’avion votent pour l’abandon de leur mission sans consulter leur commandement central, seuls les cinq tireurs d’élite qui ont été préalablement positionnés sur le tarmac restent en position afin d’essayer de neutraliser un groupe plus nombreux et lourdement armé.
Les hélicoptères atterrissent peu après 22 h 30 et six des terroristes en sortent. Pendant que quatre des terroristes gardent les pilotes en respect avec leurs armes, deux autres vont inspecter le jet mis à leur disposition, et le trouvent vide. Réalisant qu’ils sont tombés dans un piège, ils courent rapidement vers les hélicoptères, vers 23 h, les autorités allemandes donnent l’ordre aux tireurs d’élite d’ouvrir le feu.
Les cinq tireurs d’élite allemands n’ont pas de contact radio entre eux et ne peuvent donc pas coordonner leurs tirs. Leurs fusils n’ont pas de lunettes ni d’équipements de vision de nuit. Dans le chaos qui s’ensuit, deux terroristes se tenant près d’un des pilotes sont tués, un troisième est mortellement blessé en fuyant. Les trois qui restent ouvrent le feu détruisant un grand nombre de projecteurs. Un policier allemand, Anton Fliegerbauer, se trouvant dans la tour de contrôle est tué. Les pilotes d’hélicoptère parviennent à s’enfuir, mais pas les otages car ils sont attachés dans l’appareil…. »
Les conséquences
« Le 5 septembre 1972, Golda Meir, alors Premier ministre israélienne, avait appelé les autres pays à « sauver nos citoyens et condamner les actes criminels innommables ». L’événement fut largement condamné à travers le monde, le roi Hussein de Jordanie la qualifia de « crime sauvage, crime contre la civilisation… perpétré par des esprits pervers ».
Les autorités allemandes emprisonnèrent les trois preneurs d’otages survivants, et créèrent bientôt la cellule de lutte contre le terrorisme GSG-9, capable de secourir plus efficacement les otages au cas où un tel incident viendrait à se reproduire.
Le 9 septembre, des avions de la force aérienne israélienne bombardèrent des bases de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en Syrie et au Liban faisant environ 200 victimes… »
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Prise_d%27otages_des_Jeux_olympiques_de_Munich
Signé : un partisan de la Paix entre les peuples
Photo : www.7sur7.be
Prise d’otages des Jeux olympiques de Munich