C’est arrivé un 24 août…
La naissance de Léo Ferré !
Léo Albert Charles Antoine Ferré, est donc né le 24 août 1916 à Monaco et est décédé le 14 juillet 1993 à Castellina in Chianti (Toscane)
Wikipédia ‘l’encyclopédie libre) à laquelle nous faisons, souvent référence, nous dit aussi que c’était un auteur-compositeur-interprète, pianiste et poète franco-monégasque. Un artiste, au sens noble du terme, qui a réalisé plus d’une quarantaine d’albums originaux couvrant une période d’activité de 46 ans, Léo Ferré est à ce jour le plus prolifique auteur-compositeur-interprète d’expression française. D’une culture musicale classique, il dirigea à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l’occasion d’enregistrements discographiques. Léo Ferré se revendiquait anarchiste, ce courant de pensée inspire grandement son œuvre…
Tableau de notre ami : Michel Droux
« À neuf ans il entre au collège Saint-Charles de Bordighera tenu par les Frères des Écoles chrétiennes, en Italie. Il y reste en pension pendant huit longues années. Il racontera cette enfance solitaire et encagée dans une fiction autobiographique (Benoît Misère, 1970). Il y approfondit sa connaissance du solfège et joue du piston dans l’harmonie. À quatorze ans, il compose le Kyrie d’une messe à trois voix et une mélodie sur le poème Soleils couchants de Verlaine« … Si mes souvenirs sont bons : il sera « baptisé » du chiffre 38 mais la mémoire étant ce qu’elle est…
Bref, revenons-en à la suite de sa biographie qui comprend plusieurs époques, toutes plus importantes les unes que les autres :
Années de formation
« En 1935, il va à Paris pour y suivre des études de droit. Peu intéressé par les événements politiques et leurs enjeux, il peaufine son apprentissage du piano en complet autodidacte en même temps qu’il mûrit son rapport à l’écriture. Fort d’un diplôme de sciences politiques il revient à Monaco en 1939 avant d’être mobilisé l’année d’après. Il est affecté dans l’infanterie et dirige un groupe de tirailleurs algériens. Sa vocation de compositeur s’affirme après sa démobilisation… »
Les débuts à Paris
« À la fin de l’été 1946 Léo Ferré s’installe dans la capitale française. Il obtient un engagement de trois mois au cabaret Le Bœuf sur le toit où il s’accompagne au piano. Il se lie d’amitié avec Jean-Roger Caussimon, à qui il demande s’il peut mettre en musique son poème « À la Seine ». Ensemble, régulièrement ils feront plusieurs chansons particulièrement appréciées du public comme « Monsieur William » (1950), « Le Temps du tango » (1958) ou encore « Comme à Ostende » (1960) et « Ne chantez pas la mort » (1972)…. »
Les années Chant du Monde : 1947 – 1953
« Le 3 mars 1947, Léo Ferré signe son premier contrat avec un éditeur musical : Le Chant du Monde, maison d’édition affiliée au parti communiste. Mis à part « La Chanson du scaphandrier », Ferré n’enregistra aucune des chansons sur lesquelles il cède l’exclusivité des droits au Chant du monde, sans doute parce qu’il les envisage comme un corpus destiné aux interprètes. À ce stade Ferré n’est pas encore certain de vouloir chanter lui-même. Il le fait par nécessité, pour gagner sa vie…. »
Les années Odéon : 1953 – 1958
« En avril 1953, Léo Ferré commence les premières séances studio pour la firme Odéon, qui voit paraître le 33 tours 25 cm Paris canaille sur lequel Ferré chante pour la première fois Guillaume Apollinaire, (« Le Pont Mirabeau »). Après avoir été refusé par Yves Montand, Les frères Jacques et Mouloudji, la chanson « Paris canaille » chantée par Catherine Sauvage est un succès. Pour Ferré c’est la fin de la précarité, les interprètes qui l’ignoraient viennent à lui. Il met à profit cette bouffée d’oxygène pour se consacrer à la composition d’un oratorio sur La Chanson du mal-aimé, (il lui consacra plus d’un an de travail, de mars 1952 à avril 1953), vaste poème de Guillaume Apollinaire, dont le recueil Alcools exerce une influence majeure sur sa propre écriture poétique…. »
1959, une année de transition
« Léo Ferré n’est plus lié par contrat à une quelconque maison de disques. Pour autant, il n’en reste pas moins très impliqué dans l’écriture et la scène.
Ainsi, en janvier, il entre en studio, où il réalise, accompagné par vingt musiciens la bande originale du film Douze heures d’horloge ; Catherine Sauvage chante le titre générique « La Poisse »… »
Les années Barclay : 1960-1968
« En 1960 Léo Ferré rejoint le label florissant d’Eddie Barclay. À l’instar d’un Georges Brassens ou d’un Jacques Brel, Léo Ferré est à présent considéré comme « un grand de la chanson française » et du music-hall, où il maîtrise ses effets. Mettant entre parenthèses les expériences musicales de la précédente décennie, il emploie son énergie et sa verve prolixe à la chanson. Jean-Michel Defaye son orchestrateur, crée le « son Ferré » caractéristique de cette première époque Barclay et donne durant dix ans une cohésion musicale aux créations du poète…. »
Les années Barclay : 1968-1974
« À partir de l’été 68, Léo Ferré se plonge dans la mise en musique de poèmes extraits de son recueil Poète… vos papiers !. Ces nouvelles chansons, enregistrées sur les albums L’Été 68 et Amour AnarchieN 29, seront perçues par la critique comme un renouvellement de son inspiration alors que ces textes ont été pour la plupart écrits au début des années 1950.
Le succès de « C’est extra » en 1969 élargit considérablement son audience, tout particulièrement auprès de la jeunesse. La réceptivité de ce nouvel auditoire, qui reconnaît dans le poète le « prophète » de sa propre révolte, amène Ferré à éclater dans certaines de ses chansons les structures traditionnelles au profit de longs monologues discursifs s’apparentant aux arts oratoires. Par un travail très précis sur la voix parlée (rythme, élocution) et une écriture rhétorique inspirée de la prose de Rimbaud, Ferré ritualise sa parole sur un mode incantatoire13 et dramatique, qui vise à emporter son auditoire (« Le Chien », « La Violence et l’Ennui », « Le Conditionnel de variétés », « La Solitude », « Préface », « Il n’y a plus rien »). Cette recherche ne sera pas toujours bien comprise et Ferré va dorénavant partager le public et la critique comme jamais…. »
Et enfin : Les années toscanes : 1975-1993
« Léo Ferré et Alain Meilland (à droite) au Printemps de Bourges en avril 1985.
En 1975 Léo Ferré dirige sur scène l’Orchestre de l’Institut des Hautes Études Musicales de Montreux, puis l’Orchestre Symphonique de Liège et en novembre, l’Orchestre Pasdeloup au Palais des congrès de Paris, à l’occasion de la publication de l’album Ferré muet dirige…, enregistré avec Dag Achatz. Ferré tient la gageure de diriger l’orchestre et chanter en même temps. Il mélange Ravel et Beethoven à ses propres compositionsN 30, et inverse le placement de l’orchestre. 140 musiciens et choristes sont présents sur scène. C’est de nouveau une expérience de spectacle inédite, cassant les conventions et décloisonnant les univers. Ferré fait salle comble durant cinq semaines, mais la critique issue du monde musical classique rejette ce spectacle hybride. Ferré en est profondément blessé et malgré ses nombreuses tentatives il éprouvera de grandes difficultés à rééditer ce genre de spectacle. Faute de pouvoir être accompagné par un grand orchestre et plutôt que de se produire sur scène en petite formation, Léo Ferré fait le choix de s’accompagner tantôt au piano comme à ses débuts, tantôt de chanter sur les bandes-orchestre de ses enregistrements studio…. »
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http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9o_Ferr%C3%A9
Signé : un vieil anarcho-libertaire