Viande américaine dans les assiettes européennes
"Aux consommateurs et aux citoyens de juger !"
« Les ministres du Commerce européens viennent de donner à la Commission européenne le « feu vert » pour engager les discussions sur un accord commercial entre les USA et l’Union européenne. Pour les américains, un des objectifs est d’ouvrir la voie à des exportations de viande bovine vers l’Europe. Un tel accord se traduirait par le démantèlement des mécanismes de régulation du marché ou par l’accès à des contingents de plusieurs dizaines de milliers de tonnes supplémentaires de viande bovine, voire bien plus !
Ce serait à coup sûr pour les éleveurs français la déstabilisation d’exploitations déjà extrêmement fragiles, pour la filière une baisse accrue d’activité, et pour les consommateurs la perte des garanties sur la qualité sanitaire et la traçabilité. Ce serait la perspective d’un produit issu de conditions d’élevage et de transformation qui ne seraient jamais acceptées en Europe !
Au-delà de la « ligne rouge » évoquée par les Pouvoirs publics (hormones,…), l’autre vraie ligne rouge de la négociation tient dans la nécessité de refuser l’importation du modèle » feed- lots ».
Rien n’est comparable entre les exploitations de part et d’autre de l’Atlantique. Quand en France, une ferme d’élevage compte une centaine de bovins, aux USA, ce sont par plusieurs dizaines de milliers de têtes que se comptent les bêtes, si tant est d’ailleurs qu’elles soient comptées !… Et ce sont ces « feed lots » qui, à partir d’une alimentation totalement étrangère à l’exploitation, fournissent les viandes à l’industrie américaine d’exportation, sans aucun respect des conditions sanitaires, d’environnement et de bien-être animal définies au plan européen.
La Fédération Nationale Bovine s’élève avec la plus grande fermeté contre de telles négociations. Elle appelle à dire NON à la viande de « feed-lots » américains et elle s’y opposera par tous les moyens !
La FNB s’étonne que le Parlement européen ne veille pas pour les viandes importées au respect strict des attentes des consommateurs. Pourtant en parallèle, les instances communautaires ne cessent d’alourdir les contraintes pesant sur l’élevage, décourageant les producteurs de poursuivre leur activité. De plus, ces différences de normes aboutissent à des écarts de compétitivité qui ne permettront pas aux éleveurs de pouvoir s’aligner sur des prix américains nettement plus bas.
Conforter l’Elevage, c’est agir pour le maintien de l’emploi en France, pour une activité économique sur tout le territoire, pour la préservation de l’équilibre environnemental.
Avec un accord commercial USA-UE, les consommateurs et les citoyens européens ne savent pas ce qu’ils vont gagner. Ils sont sûrs de ce qu’ils vont perdre : l’identité de leur agriculture et la sécurité de leur alimentation. »