Origine de la viande en plats cuisinés
Les exigences de la Fédération Nationale Bovine
« Une nouvelle table-ronde a réuni ce jour les professionnels des filières viandes et les pouvoirs publics, avec la présence des Ministres de l’Agriculture, de l’Agro-Alimentaire et de la Consommation autour du scandale sur la nature des viandes en plats cuisinés.
Alors que ce scandale prend une ampleur de plus en plus large chaque jour au niveau international, et que l’ensemble des opérateurs de la filière, y compris des plus grandes marques, procèdent aux contrôles de leurs approvisionnements et leurs fournisseurs, des engagements ont été pris.
Le premier engagement pris est celui des représentants de la grande distribution et des entreprises spécialisées en plats cuisinés (ensemble, les véritables donneurs d’ordre en la matière) à la mise en œuvre en France de l’étiquetage de l’origine de la viande bovine présente dans les plats cuisinés, dans le cadre d’une démarche volontaire et donc sans délai.
Les éleveurs y veilleront activement, et considéreront nécessairement que ceux qui ne l’appliqueraient pas ont des choses à cacher !
Et les industriels-transformateurs français sont parfaitement en mesure de répondre immédiatement en approvisionnant les fabricants de plats cuisinés selon leurs attentes, en ajoutant le « plus » et la réassurance d’une production de proximité.
Au regard de la crise ouverte par cette affaire, la FNB attend une expression forte de la part du Président de la République, lorsqu’il s’exprimera sur cette question au Salon de l’Agriculture. La France renommée pour l’excellence de ses filières agro-alimentaires, se doit de montrer l’exemple dans l’application généralisée de l’étiquetage de l’origine de la viande.
Le second engagement est celui des pouvoirs publics d’obtenir à Bruxelles l’adoption d’un règlement qui imposera sur tout le territoire européen l’étiquetage obligatoire de l’origine de la viande bovine en plats cuisinés (par extension des procédures déjà imposées pour les viandes non-transformées). Il y a visiblement « du ménage » à faire parmi les opérateurs européens (traders entre autres) et l’obligation d’origine y contribuera à l’évidence, de même qu’une nécessaire procédure d’accréditation à mettre en oeuvre. La Commission, rétive, et retranchée derrière des arguments de surcoûts jamais évoqués vis-à-vis des normes imposées aux éleveurs, doit prendre conscience que le respect des attentes et de la confiance des consommateurs doit primer, pour l’alimentation en priorité !«