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jeudi 25 octobre 2012 à 22:41

Trophée Sud Bourgogne de cross canin

Le directeur de course, Alain Chabanon, nous présente cette 8e édition



 

Des chiens, des Hommes et une grande famille

 

La 8e édition du désormais célèbre cani-cross commence ce samedi 27 octobre (lire ici). La course, qui s’étale sur huit jours, partira de Palinges. Cette édition 2012 s’annonce une nouvelle fois riche et belle puisqu’on enregistre un nombre record de partcipants. Pourtant, elle a failli ne pas avoir lieu, comme explique Alain Chabanon du Chiens de Traineaux Pulka Bourgogne.

Depuis le début d’année et jusqu’à la veille du coup d’envoi, le directeur de l’organisation ne ménage pas ses efforts pour que tout soit parfait. Il a quand même trouvé quelques minutes pour nous répondre en toute convivialité et en toute franchise.

 

 

 

 

 

Charolais news : En huit ans, le Trophée Sud Bourgogne s’est imposé comme un rendez-vous incontournable dans la discipline. Quel est la clé de ce succès ?

 

Alain Chabanon : Le succès ne vient pas comme ça, du jour au lendemain. On a beaucoup travaillé depuis le début. Ce qui fait la différence aussi, c’est ce côté convivial qu’on s’attache à conserver et à développer tous les ans. Parce qu’une course ne dure pas une journée, c’est trois heures en moyenne. Le reste du temps, sur le Trophée, on ne laisse pas les participants seuls, dans leur coin. On mise beaucoup sur le côté relationnel en organisant, par exemple, des visites un peu partout sur le territoire (Charolles, Bourbon-Lancy, Digoin…).

Tout cela en faisant attention aux coûts. On sait très bien que la période est difficile et qu’un déplacement de ce genre peut coûter cher : le fait d’organiser une course sur une semaine sur laquelle les participants ne feront pas plus de 100 km pour courir tous les jours est aussi un de nos avantages. Ça change des courses à 6 ou 800 km de chez soi sur un week-end seulement.

À côté de cela, on a aussi la chance d’avoir, depuis sept ans, une météo plutôt clémente, une température à 14-15 °C qui est idéale pour les chiens. Et que dire de cette belle région qui offre des paysages magnifiques et qui plaît beaucoup aux coureurs venus de toute la France et même de l’étranger.

 

 

C. N. : Et le succès ne faiblit pas puisqu’on enregistre cette année un nombre record de participants ?

 

A. C. : En début d’année, on s’est posé beaucoup de questions. On a même failli ne pas repartir pour cette édition 2012 à cause de différents problèmes (des propriétaires privés qui ne voulaient plus que l’on passe sur leurs terrains, la tempête de juin avec des terrains encombrés ou des problèmes d’hébergement), mais finalement quand on a vu que quinze jours seulement après l’ouverture des inscriptions, on avait déjà plus de cent demandes, on n’a plus hésité. Et au final, on sera plus de 140 cette année avec plus de 400 chiens puisqu’on a le droit de courir avec des chiens différents sur la semaine.

On aurait même pu monter à 200 s’il n’y avait pas eu le championnat d’Europe début novembre. Des Allemands auraient, par exemple, fait le déplacement.

La délégation belge, emmenée par Philippe Wery, récent champion d’Europe, sera, elle, bien présente. Des Suisses aussi et pour la première fois des Anglais. Et puis, les coureurs locaux seront bien représentés avec, notamment, Manue Grisius et Anne-Solène Chabanon.

 

 

Du camping de Gueugnon à Palinges avant Saint-Radegonde ?

 

 

C. N. : Vous parliez tout à l’heure de problème d’hébergement, mais comment faîtes vous pour accueillir tout ce monde ?

 

A. C. : Jusqu’à maintenant, les participants étaient au camping de Gueugnon. Cette année, on change puisque tout le monde ne pouvait pas y être accueilli. Et c’est vraiment important pour nous que tout le monde soit au même endroit. Le cani-cross, c’est un sport, mais c’est surtout une grande famille et ça doit rester convivial. Les participants seront donc au camping de Palinges et une dizaine logeront chez moi.

Pour l’an prochain, on a déjà réfléchi à une autre solution où tout le monde serait vraiment réuni : le terrain de Sainte-Radegonde. Le circuit va déjà accueillir un championnat du monde de side-car cross en 2013. Ça veut dire qu’il a la capacité pour accueillir du monde. On aurait tout sur place et on serait en plus très bien placé pour refaire une étape au Creusot ou à Sanvignes, un coin que l’équipe d’organisation avait beaucoup apprécié.

 

 

C. N. : Justement parlez nous des étapes proposées cette année ! Y a t-il des nouveautés ?

 

A. C. : On fera le prologue à Palinges, ce sera surtout l’occasion de faire se défouler les chiens avec un parcours réalisable entre 1 mn 20, 1 mn 15 pour les plus rapides.

Direction ensuite, la forêt domaniale de Charolles, Chassy, Oudry, Saint-Vincent-Bragny au Carterand. D’ailleurs, là, on a modifié un peu le parcours par rapport aux années précédentes. Il était trop monotone pour certains, on a donc créé quelques lacets dans le bois.

Le 1er novembre, au CRAPA, à Montceau-les-Mines, on aura aussi pour la première fois un départ en ligne. Soixante-dix chiens qui partent en même temps, ça va être un beau spectacle. Le lieu s’y prête. C’est d’ailleurs un endroit où j’aimerais organiser un championnat de France. Il ne manque que les infrastructures comme les sanitaires pour que tout soit réuni.

 

 

Des attelages au départ

 

 

C. N. : Et concernant les courses, rien ne change ?

A. C. : La nouveauté cette année, c’est la présence d’attelage de 4, 6 et 8 chiens. Il y en aura une vingtaine.

Pour le reste, on reste surtout sur ce côté bon enfant. On n’entre pas dans le cadre des réglementations strictes comme cela se fait sur d’autres rendez-vous. Si un coureur a un problème, il part plus tard. On n’est pas embêtant sur ce genre de choses qui peuvent nuire au bon déroulement d’une épreuve. Notre but n’est pas de mettre des pénalités à tout de rôle.

 

 

C. N. : Et l’organisation, comment s’articule-t-elle ?

 

A. C. : Nous sommes 6-7 sur l’organisation complète du Trophée et nous serons une douzaine sur le terrain tout au long de la semaine. Cette année, on peut compter sur le soutien de collègues de la région Rhône-Alpes.

On leur a montré que nous étions performant en terme de chronométrage – sur ce genre de course, les temps sont affichés cinq minutes après le passage sur la ligne -, ils nous ont donc demandé de les aider sur certaines courses.

En échange, ils seront là du 27 octobre au 3 novembre pour nous donner un coup de main. On aura ainsi un speaker, ce qui personnellement me soulagera un peu et me permettra de faire d’autres choses.

 

 

Propos recueillis par Delphine CRESSON

 

 

 

 

 



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