Né en Italie, à Maser dans la province de Trévise (Vénétie), le 8 avril 1920, Gino Bordin arriva en France avant la Seconde Guerre Mondiale. Naturalisé Français le 4 mars 1947, il est possesseur d’un impressionnant palmarès cycliste forgé en Bourgogne mais aussi à travers l’Europe.

Il évolua sous les couleurs de Riva-Sports (1946 et 1948), de Mercier-Leducq (1947), de Rhonson (1949) et de Mervil (1950)

Parmi une multitude de victoires, notons,

en 1941, à Autun,
en 1945, le Grand Prix de la Madeleine à Charolles, le Prix de la Saint-Maurice à Gueugnon, le Prix des Commerçants à Montceau.
En 1946, le Grand Prix Terrot à Chalon, le Grand Prix du Courrier de Saône-et-Loire, Autun-Saulieu et retour (idem en 1949), le championnat de Bourgogne,

en 1948, le Circuit de l’Est à Montceau, le Prix de la Tribune à Chalon, le Prix de Louhans et de Saint-Honoré-les-Bains, etc, etc….

Lors d’une étape du Circuit des Six Provinces 1948, l’ancêtre du Critérium du Dauphiné Libéré, le jeune Louison Bobet, coureur de la formation Stella, est en larmes sur le bord de la route. Celui qui n’est encore que peu connu du grand public en ce printemps 48, vient de s’apercevoir que ses deux pneus sont à plat. Champion de France amateurs 1946, vainqueur du Tour du Finistère et des Boucles de la Seine 1947 mais ayant abandonné sur son premier Tour de France, Louison est loin d’être le héros qu’il deviendra plus tard.

Sur le même bord de route, un autre coureur est dépité. C’est Gino Bordin. Lui, a brisé son cadre de vélo. Spontanément, le petit Bourguignon offre ses deux roues à Bobet, ainsi que son bidon. Le futur vainqueur des Tours de France 1953-54 et 55, pourra recoller au peloton.

De ce jour, est née une sincère amitié entre les deux hommes. Chaque fois qu’il avait à faire dans le secteur, Louison Bobet venait rendre visite à Gino.

Chauffeur de taxi, Gino Bordin est décédé le 24 juillet 2010.