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lundi 23 juillet 2012 à 12:01

Été des portraits à Bourbon-Lancy

“Les Hommes au Grand Cœur” d'Ulrick Theaud



 

Tout en donnant des cours dans un CFA de Metz, Ulrick Theaud a commencé sa carrière dans un studio de publicité. Mais il se souvient « qu’il n’arrivait pas à avoir une discussion avec les fruits et les morceaux de viandes qu’il photographiait toute la journée ».

Afin de se rapprocher de sa vision première de la photographie, à savoir l’humain et le partage, il a repris en 1999 un magasin photo à la Valette du Var. Il l’a transformé en galerie « portraits et mariage » et recentre aujourd’hui son activité sur le reportage. En février au Congrès du GNPP de Lyon, Ulrick Theaud est doublement récompensé : il obtient le titre de Portraitiste de France et décroche l’Objectif d’or pour son travail sur les Sans Domicile Fixe : « Au-delà d’avoir obtenu cette distinction, je suis heureux que mon message humaniste ait touché les membres du jury. Depuis que je m’intéresse au sujet des SDF, j’en vois de partout ; on ne peut leur donner de l’argent à chaque fois ; mais leur offrir un grand sourire et un bonjour n’a pas de prix mais une valeur pour eux ! ».

 

À Bourbon-Lancy, il présente « Les Hommes au Grand Cœur », un exposition consacrée aux SDF, au Caveau des remparts.

Comment lui est venue l’idée de cette quête photographique sur les « Sans Domicile Fixe » ? Il répond…
« Le déclic s’est produit au cours d’un voyage à Londres devant la galerie d’art moderne ; un sdf à genoux tendait la main sous une pluie battante, et tout le monde passait devant lui sans le voir ni lui jeter un regard. J’ai observé cette scène durant quelques minutes et j’ai souhaité témoigner en le photographiant !

Après de multiples hésitations et sur les encouragements de Mathilde, ma femme, je me suis fait violence pour aller lui parler avec mon petit niveau d’anglais ! Il fut surpris de ma démarche, mais immédiatement un échange s’est installé entre nous et on se comprenait… et comme par hasard la monnaie a commencé à tomber dans son verre ! « Wouha », il suffit qu’un homme sociabilisé s’assoie à côté d’un sdf pour que les gens remarquent enfin sa présence et sa détresse ! Pour moi, c’était le début d’une nouvelle aventure. »

 

 

 

 

 

 




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