Autres journaux :


jeudi 28 juin 2012 à 15:47

Festival Campagn’Art à Chateauneuf

Ce samedi 30 juin à partir de 15 h…



 

 

Une édition de soutien

pour un festival en pleine reconstruction

 

 

 

Campagn’Art, c’est ce week-end, un an après un dixième anniversaire dont les organisateurs se souviendront longtemps… Si la fête fut belle, elle avait aussi été synonyme de grosses pertes financières. Dans ces conditions, la question s’est logiquement posée : fallait-il continuer ?

Les membres de l’association organisatrice Animajeunes ont choisi de ne pas abandonner. Plus que jamais motivés pour poursuivre cet événement grâce à l’aide de tous leurs partenaires, ils comptent sur cette 11e édition de  pour relancer la machine, comme l’explique Romain Corre, son président.

 

 

 

 

L'équipe de bénévoles l'an dernier autour du feu de la Saint-Jean

 

 

 

 

Charolais news : Que s’est-il passé depuis l’année dernière ?

 

Romain Corre : On a eu pas mal de soucis financiers suite à la dixième édition. Ce n’est pas tant l’évènement qui nous a causé ces ennuis puisqu’on a eu un bel anniversaire : 1 000 personnes étaient présentes lors de ces trois jours. Le public a vraiment fait la fête et pris du plaisir. Mais on a perdu 10 000 euros, soit 1/5 de notre budget final établi à 50 000 euros.

Suite à tout cela, il y a vraiment eu un élan de solidarité vis à vis du festival. Les deux villages se sont mobilisés, même les élus étaient derrière nous : ils nous ont dit qu’ils ne voulaient pas que l’évènement disparaisse. Cela nous a fait du bien d’entendre ce genre de discours.

 

 

 

C. N. : Comment expliquez-vous ces difficultés ?

 

R. C. : Comme d’autres, on est passé par une période très difficile pour les petits festivals. Tant qu’on n’a pas la tête d’affiche qui va faire se déplacer du monde, c’est difficile d’exister !

 

 

 

C. N. : Dans ces conditions, pourquoi avez-vous décidé de poursuivre l’aventure ?

 

R. C. : Voir tous ces gens qui nous ont remercié pour tout ce qu’on a fait pour eux, pour ce qu’on leur a offert avec ce festival, ça nous a reboosté. On s’est dit qu’on ne pouvait pas lâcher comme ça ! Il fallait rendre à tous ces gens qui nous ont aidés et qui nous ont prêté de l’argent. Si on s’en est sorti, c’est grâce à eux, on n’a pas eu à faire de crédit.

 

 

 

C. N. : D’où l’idée de cette édition de soutien…

 

R. C. : Cette édition 2012 est là pour finir de rembourser ce que l’on doit, remercier ceux qui nous ont aidé et montrer que même face aux difficultés Campagn’Art résiste.

Je veux vraiment insister sur une chose : c’est vraiment une édition de soutien, pas seulement une soirée de soutien. Je ne voulais pas d’une petite soirée avec un groupe comme cela peut se faire ailleurs. Je voulais vraiment un festival où on retrouve l’esprit Campagn’Art avec de la musique, du théâtre, de la danse… Les artistes vont donner de leur temps et viennent ici avec leur cœur ! Tous ont fait un très gros effort pour être présents cette année !

 

 

 

C. N. : Pouvez-vous nous parler de la programmation ?

 

R. C. : On a toujours eu l’objectif de proposer un éclectisme. Il fait qu’il y en ait pour tout le monde. Cette année, on aura du rockabilly, de la chanson française pour tous les publics, du swing électro dans la mouvance contemporaine et puis une compagnie de feu.
On voulait aussi vraiment avoir les Tit’Nassels pour se recentrer localement et mobiliser les gens du coin. Ce groupe leur parle et en plus, il est de qualité et a de la notoriété. Il tourne avec les Têtes raides.

 

 

 

C. N. : Une des autres nouveautés, c’est le prix libre…

 

R. C. : On voulait ce prix solidaire ! Les gens mettent ce qu’ils veulent dans le chapeau. Cette édition a été budgétée à 5000 euros, soit dix fois moins que l’année dernière.
L’objectif est surtout de repartir sur de bonnes bases l’année prochaine. L’équipe s’est également renouvelée avec cinq bénévoles en plus à l’association et quarante-cinq personnes qui gravitent autour de l’association. On peut dire aujourd’hui que le dixième anniversaire a vraiment été charnière. Les problèmes rencontrés l’année dernière ont permis à tout le monde de comprendre que si on ne faisait rien, on allait vraiment perdre dans la région un festival sympathique.

 

 

C. N. : Un dernier message à passer ? Pourquoi venir à Chateauneuf ce week-end par exemple ?

 

R. C. : Pour nous soutenir tout simplement ! Je laisse la porte ouverte à tout le monde ! Campagn’Art est devenu un chantier ouvert, un festival en reconstruction et il faut que les gens soient là pour participer à cette reconstruction.

 

 

Propos recueillis par Delphine CRESSON

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer