Un texte et des photos que nous ont envoyés les représentants du personnel !

 

 

« Depuis la foire de Digoin, le 3 septembre 2016, les salariés d’ALLIA ont lancé une pétition contre la fermeture de leurs usines et pour la sauvegarde de leurs emplois.

 

Cette pétition était dans le même temps relayée dans l’Aube par les salariés de l’usine de La-Villeneuve-au-Chêne également menacée de fermeture. La mobilisation n’a pas discontinuée même pendant les congés d’été. Plus de 2600 signatures ont d’ores et déjà été collectées, ce qui est déjà conséquent proportionnellement à la population du bassin de l’emploi du Charolais. Les salariés continuent de récolter ces précieuses signatures, des exemplaires ont également été déposés dans des commerces et mairies de la communauté de commune du CCVAL. L’objectif premier de cette action sera de faire remonter l’ensemble des signatures jusqu’au ministère du travail. Un premier rendez-vous à ce même ministère a été déclenché par une délégation d’élus locaux dont faisait partie Fabien Genet (Maire de Digoin), Edith Gueugneau (Député) et Jérôme Durain (Sénateur) afin d’évoquer la situation de l’usine ALLIA.

 

« ON IRA AU COMBAT, ON NE LACHERA RIEN ! »

 

 

 

Pascal Auxoux porte-parole des représentants du personnel

 

 

Lors de la marche de soutien du 02 Juillet 2016, Maître Blindauer (avocat des salariés) avait fortement insisté sur la mobilisation populaire et avait soumis des idées d’actions. Un déplacement au siège social du groupe ALLIA à Samoreau (77) ou au siège social du groupe GEBERIT à Jona en Suisse reste toujours d’actualité dans les futures actions envisagées par les salariés.

 

 

« Depuis 10 ans nos directeurs industriels nous ont dépouillé de nos volumes de productions »

 

 

Les volumes de porcelaine produits par les usines françaises ALLIA représentent à peine 15% des volumes vendus par ce même Groupe en France. Il faut comprendre par-là que presque 9 pièces céramiques sur 10 écoulées sur le marché français par la société ALLIA proviennent de sourcing à l’étranger. « Depuis 10 ans nos directeurs industriels nous ont dépouillé de nos volumes de productions, ont pratiqué une politique d’investissement proche du néant. Aujourd’hui ces mêmes dirigeants qui nous avaient annoncés que la vague de 84 licenciements en 2009 devait permettre de pérenniser notre site de Digoin, nous annoncent une fermeture définitive. Ils ont montrés une réelle incompétence dans tous les projets qui ont été menés, ils n’ont jamais fait rêvé personne et on ne peut pas leur faire confiance » indique un représentant du personnel.

 

 

De leur côté les représentants du personnel membre du Comité Central d’Entreprise communiquent aux salariés sur la progression des procédures en cours. A chaque retour de réunion un tract est diffusé dans l’usine et l’ensemble des représentants du personnel du site sont réunis pour faire le point. L’une de leurs inquiétudes première reste la santé psychologique de leurs collègues dans ce type de contexte. Pour le moment les représentants syndicaux attendent des éléments complémentaires de la part de leurs experts avant de décider quoi faire ou entamer la moindre négociation. Une Assemblée Générale des salariés organisée par l’Intersyndicale a eu lieu le 24 Septembre à La Villeneuve au Chêne et le mardi 27 Septembre à Digoins afin de permettre à chacun de s’exprimer et de poser ses questions.

 

 

« Les raisons réelles de cette stratégie du Groupe GEBERIT sont inavouables dans le cadre d’un licenciement économique… »

 

 

Le groupe GEBERIT gagne énormément d’argent comme le montre les chiffres publiés cet été sur des sites économiques et boursiers spécialisés et comme l’a annoncé ouvertement le président du Groupe dans un communiqué que les salariés avait affiché sur la foire de Digoin. Le 09 Septembre les dirigeants de la société ALLIA ont été déférés au Tribunal de Grande Instance avec l’obligation de fournir les éléments manquants sur les orientations stratégiques, d’après le rapport de l’expert mandaté par le Comité Central d’Entreprise.

 

« Les raisons réelles de cette stratégie du Groupe GEBERIT sont inavouables dans le cadre d’un licenciement économique, c’est pourquoi nos dirigeants français ont beaucoup de mal à s’expliquer devant leur Comité Central d’Entreprise et se retranchent derrière des procédures légales qui leurs sont dictées par leur avocat. Le 15 Septembre, ils ont même été jusqu’à mettre en demeure notre secrétaire du CCE. Ça ne nous intimide pas, au contraire. Je reste convaincu de l’illégitimité de ce plan social massif qui va rayer de la carte de France, 2 usines leaders sur leur secteur d’activité » indique un représentant syndical. La réunion de consultation du Comité Central d’Entreprise du 28 Septembre a été décalée au 04 Octobre 2016 dans l’attente de régler ce différend qui oppose la Direction aux organisations syndicales.

 

 

Le contexte

 

Le 17 Mai 2016, le Groupe GEBERIT a décidé de restructurer les activités de sa filiale ALLIA ce qui induit à fermer ses 2 sites de production français : l’usine de Digoin (71) et l’usine de La-Villeneuve-au-Chêne (10). En tout 257 emplois sont menacés dont 177 à Digoin. Les salariés ont lancés une série d’actions afin de fédérer les salariés, les élus, les acteurs locaux, et les habitants de leur bassin d’emploi dans un combat pour sauvegarder leurs emplois. Rappel des actions menées : Le 02 Juillet, une marche de soutien dans les rues de Digoin, le même jour un tournoi de foot à La Villeneuve au Chêne ; le 16 Juillet, 110 salariés des 2 usines ont manifestés sur la 14ème étape du Tour de France ; le 26 Juillet, un lâché de ballons avec des messages écrits par les salariés ; durant l’été, vente de cases de tombola afin de réunir des fonds pour de futurs actions ; le 03 Septembre, lancement d’une pétition ; Samedi 24 Septembre, marche de soutien aux salariés à La Villeneuve au Chêne (10)«