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vendredi 8 février 2013 à 11:18

« Décret Peillon sur les rythmes scolaires. Ni en 2013, ni en 2014 ! »

Déclare la CGT éduc’action



« Doit-on vraiment attendre quelques mois, comme le conseille la section chalonnaise du Parti Socialiste, pour s’apercevoir des effets néfastes de la réforme des rythmes scolaires?
Oui, c’est d’ailleurs ce que de nombreuses communes vont faire en différent la mise en place de la réforme.
La CGT éduc’action se désole de voir que le PS reste autant déconnecté de la réalité qui émerge jour après jour du terrain.

Et les enfants dans tout cela ?
Est-ce que cela va vraiment changer leur vie alors que l’immense majorité d’entre eux continuera à  venir à l’école, souvent avant 8h30, et encore plus souvent repartir bien après 16H30.

Reste le vrai problème, celui des 24 heures pour faire des programmes délirants et encore alourdis en 2008.
Sans un allègement des programmes, pas de réelles modifications des rythmes des enfants ! La lourdeur de ceux-ci continuera à pousser les enseignant(e)s à mettre de côté les activités culturelles, sportives ou artistiques. Confier ces activités aux communes, n’est-ce pas là l’accentuation des inégalités scolaires en France, puisque celles-ci n’auront  pas les mêmes ressources financières pour le faire ?

Quand à la demi-heure prise en charge par les mairies, on ne peut que s’interroger sur la qualité des activités mises en place sur une durée si courte, avec du personnel précaire peu ou pas formé, un assouplissement, concédé pour l’occasion, du taux d’encadrement des enfants et  des problèmes de locaux.

Ce n’est pas la carotte de 50 € par enfant allouée la première année seulement  aux communes qui compensera un coût au moins 4 fois supérieur. Rien n’interdira alors aux communes de faire payer ce service aux familles, ce qui sera une nouvelle entorse à la gratuité de l’éducation.

Quand aux enseignants la carotte annoncée de 400 € annuelle, ne compensera pas la baisse de 13% du pouvoir d’achat sur 10 ans, alors que leurs frais de déplacement et de nourrice augmenteront du fait de la réforme. Ils resteront les profs les plus mal payés d’Europe.

La CGT éduc’action appelle avec l’intersyndicale (SNUipp71 et FO) à la journée d’action du 12 février pour l’abrogation du décret sur les rythmes et une profonde modification du projet de loi Peillon.
Ce même jour, elle propose également aux parents, enseignants, élus des communes concernées par les suppressions de classe, de se réunir à la maison des syndicats à 18h pour établir une riposte commune.« 

 

 

 

 

 

 

 



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