Autres journaux :


mardi 16 octobre 2012 à 20:00

Témoignage

Un voyage en train qui coûte cher



 

 

Piratage et voyage ne font pas bon ménage !

 

 

Nous avons reçu ce matin ce témoignage. Celui d’une lectrice à qui le récent voyage en train risque de coûter cher ! Pour comprendre, lisez la suite…

 

 

 

« Il y a des histoires que l’on n’a pas forcément envie de raconter… D’abord parce qu’on ne souhaite pas parler de sa vie. Ensuite, et surtout, parce qu’on aimerait qu’elle ne nous soit jamais arrivée…
Mais quand une entreprise se fait de l’argent en profitant de l’infortune de ses clients, faisant totalement fi de leur bonne foi, il est difficile de laisser cela sous silence…
Voilà le récit de ma très récente mésaventure…

 

 

Étape n° 1 : j’achète un billet de train en ligne

 

Tout commence le 11 septembre dernier. Je souhaite depuis un moment rendre visite à ma famille le temps d’un week-end. Attirée par l’offre intéressante de la SNCF via son site Internet, je me dis pourquoi pas : le train coûtera peut être moins cher que la voiture.  En plus, ce sera moins fatigant. Gagné : je trouve un  aller-retour Lille-Lyon pour mi-octobre à 138 euros, seulement, pour deux adultes et un enfant de moins de 3 ans.
Forcément, je saute sur l’occasion (c’est deux fois moins cher que d’habitude quand on s’y prend seulement un mois à l’avance).

Au moment de payer, on me propose, entre autres, de recevoir gratuitement mes billets à domicile ou de retirer mes billets à une borne automatique avec la carte bancaire qui a servi à la transaction.

Rencontrant quelques problèmes avec une boîte aux lettres peu sécurisée, j’opte, pour le première fois depuis que j’achète ce genre de billets, pour la deuxième solution.
Jusque-là rien d’anormal… Au contraire, j’ai fait une bonne affaire et j’ai un mois pour aller dans une gare retirer mes billets. Que demander de plus ?

 

 

Étape n° 2 : Je veux retirer mes billets

 

Une semaine après mon achat en ligne, je reçois un coup de fil de ma banquière me demandant si je suis en Indonésie, à Jakarta, en ce moment.
« Euh, non pas vraiment, je suis au cœur du Charolais et ce que vous entendez là, ce n’est pas le bruit des vagues, mais juste un petit jet d’eau bien moins paradisiaque. Quoi que si j’avais eu à voyager, j’aurai sans doute choisi une autre destination. Mais, au fait, pourquoi me demandez-vous cela ?« 
Elle : « C’est qu’il y a eu quelques transactions et retraits réalisés avec votre carte dans ce pays…« 
Gloups… Je vous passe les détails sur ma mine déconfite à cet instant T, sur le reste de la conversation aussi. Finalement, on décide logiquement de faire opposition sur ma carte pour tout arrêter !
Là, je peux vous avouer que je l’aime ma banquière ! Et c’est pas tous les jours qu’on peut dire ça !
Je vous passe également les autres péripéties suite au piratage de ma carte…

Sauf que deux jours plus tard, une fois que tout semblait rentrer dans l’ordre puisque la banque avait déjà répéré le sinistre, je réalise que je ne peux plus utiliser ma CB… et donc plus retirer mes billets de trains !
Pas grave, je vais aller directement à un guichet à la gare et expliquer la situation. Ils seront bien compréhensifs et, avec mon numéro de dossier, m’imprimeront bien les billets, non ?… Et bien non, je suis trop naïve !
Au guichet, on m’affirme qu’on ne peut rien faire parce que ces fameux billets ont été édités. Impossible : j’ai toujours eu ma carte dans mon sac, je ne les ai pas retirés à la borne et je ne peux plus le faire. Ils n’ont donc jamais été imprimés, ni même édités ! Le numéro de dossier devrait bien leur prouver, non ?
Dans l’impasse, au guichet, on me propose de racheter d’autres billets, pour le même voyage, histoire de me faire rembourser les précédents.
Moi : « Mais pas question, vos billets vont me coûter au moins deux fois plus chers.e
Lui : « Mais non… attendez je regarde. (silence) Ah oui effectivement !« 
180 euros l’aller pour deux ! Qui dit mieux ?
J’annonce donc à ce brave homme que je prendrai le train comme prévu le jour J avec mon numéro de dossier, la preuve que j’ai bien payé, la preuve du piratage de ma carte ainsi que ma bonne foi. En espérant que…
Et si toutefois, cela ne fonctionne pas, j’aurai un PV que je ne paierai pas puisque je n’ai rien fait d’illégal !
Notez que le guichetier approuve ma démarche.

 

 

Étape n° 3 : je voyage et je me fait contrôler

 

Première manche : l’aller.

Peu après le départ, dans le train, je signale mon cas au contrôleur et lui raconte toute mon histoire, les preuves de ma bonne foi à l’appui. Il vérifie qu’il ne s’agit pas d’un e-billet (pour information, le support e-billet fait office de billet), me dit qu’il ne peut rien faire puisqu’il n’a aucune preuve que mes billets n’ont pas été imprimés deux fois et me donne rendez-vous pour le contrôle des billets.
Je reviens donc à ma place avec peu d’espoir, prête à ajouter un papier supplémentaire à mon dossier : une lourde amende. Sauf qu’une heure plus tard, il passe dans le wagon et m’annonce que c’est bon. Il me croit et me laisse terminer mon voyage tranquillement. Ouf… Merci monsieur.

 

Reste le retour… Et c’est parti pour le même scénario. Trouver les contrôleurs, leur expliquer ma situation, les convaincre… Un peu plus confiante suite à ce qui s’est passé à l’aller, je vais vite déchanter. Non, tous les contrôleurs ne sont pas aussi humains et compréhensifs. Mon histoire, disons le franchement, ces messieurs s’en moquent royalement.
Eux : « Madame, vous êtes entrée dans le train sans titre de transport et s’il y a avait eu un contrôle sur le quai, vous ne devriez même pas être à bord ! »
Moi : « Ah bon ? Et pourquoi alors vendez-vous des billets dans le train à certains voyageurs sans titre de transport si ceux ci n’ont pas le droit de monter dans le train ?« 
Eux : « Achetez donc votre billet madame et quand vous arriverez à Lyon, vous vous ferez rembourser votre premier billet acheté sur internet. »
Moi : « Pas question : vous allez me faire payer un billet plus de 90 euros maintenant et je vais m’en faire rembourser un à 30 euros ? Comment voulez-vous que j’accepte alors même que les billets prems (les miens donc) ne sont ni échangeables, ni remboursables ? »
Eux : « C’est tout ce que nous pouvons vous proposer »
Moi : « Je vous propose autre chose : faites moi un pv parce que je ne réglerai pas aujourd’hui ! Je n’ai pas fraudé et ne je vais pas acheter deux fois mon billet »
Voilà comment plus d’une heure après le départ du train, ces contrôleurs ont passé vingt minutes à éditer nos deux PV : 90 euros pour insuffisance de perception, 25 euros d’indemnités forfaitaires et 30 euros de frais de dossier (ça fait quand même cher le dossier et les vingt minutes passées à nos côtés) !

Multiplier par deux  =  290 euros le retour !
Eux : « Contactez maintenant le service consommateurs pour la suite que vous voulez donner madame. Et demandez à votre banque de payer vos billets, après tout vous avez une assurance qui prend tout en charge quand il y a fraude ! » Entre nous, je vois mal ma banque accepter de payer alors que la transaction avec la SNCF a été faite en toute légalité le 11 septembre ! Ce n’est pas à elle de supporter cette décision invraisemblable.

 

 

Ça fait mal quand même ! Surtout quand on n’a rien fait ! 290 euros alors que l’aller-retour m’avait coûté 138 euros !

 

 

À l’avenir donc, il faudra…
soit que j’arrête de me faire pirater ma carte bancaire,
soit que je change de mode de retrait pour mes billets ou de mode de transport
soit que j’arrête de voyager… ou pas !

 

Et si je vous dit en plus qu’aujourd’hui, j’ai reçu  un mail promotionnel de la SNCF m’annonçant : « 2 billets de train pour le prix d’1 ! Pour les vacances de la Toussaint, réservez même à la dernière minute jusqu’au 6 novembre, pour des voyages entre le 26 octobre et le 12 novembre ! »
Et bien vous savez quoi ? Je vais rester chez moi !  Cela me coûtera moins cher ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer