Nouveaux locaux

et nouvelle procédure de demandes de titres

Le bureau des étrangers de la préfecture de Saône-et-Loire vient d’emménager dans de nouveaux locaux. Situés à la même adresse (rue de Strasbourg à Mâcon), mais cette fois au rez-de-chaussée du bâtiment B, ils ont été rénovés en vue d’améliorer et de fluidifier l’accueil qui sera démultiplié à partir du 1er octobre. 

En effet, une nouvelle procédure de demandes de titres de séjour va entrer en vigueur pour les ressortissants étrangers d’ici quelques jours.

Jusqu’à maintenant les ressortissants étrangers déposaient leurs demandes de titres de séjours dans les mairies du département, dans une trentaine surtout. Les villes de Mâcon, Chalon-sur-Saône et Autun n’y participaient pas. À Chalon et Autun, les demandes se faisaient en sous-préfecture, à Mâcon à la préfecture, au premier étage du bâtiment B. Juste au dessus donc du nouvel accueil inauguré ce mercredi après-midi.

Réinternalisation du service

Le bureau des étrangers de la préfecture de Saône-et-Loire a en effet du subir un gros lifting. D’abord parce que les lieux avaient besoin d’être rénovés, ensuite parce qu’ils devaient pouvoir être accessibles aux personnes en situation de handicap, mais aussi et surtout parce qu’à partir de lundi, ils ne vont plus accueillir uniquement les Mâconnais.

Dès le 1er octobre, en effet, les ressortissants étrangers des arrondissements de Mâcon, Louhans, Autun et Charolles adresseront toutes leurs demandes à Mâcon. Seuls ceux de l’arrondissement de Chalon-sur-Saône continueront à les faire ailleurs : à la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône.

Autant dire que la fréquentation va grandement s’accélérer. Mais cela ne se fera pas n’importe comment : après avoir rempli et signé leur formulaire de demande et joint les pièges justificatives, les étrangers, dont le dossier sera complet, se verront remettre une convocation à leur domicile pour se présenter ensuite à la préfecture de Mâcon (ou à Chalon s’ils dépendent de cet arrondissement). Ils n’auront donc pas besoin de contacter les services par téléphone, par mail ou en se déplaçant directement. Il leur faudra en revanche se présenter impérativement aux jours et aux heures indiqués.

« On a changé d’ère ! »

395 000 euros (dont 85 000 euros de mobiliers) ont été investis à Mâcon pour transformer l’accueil et les bureaux du service préfectoral. « Il s’agit d’une opération importante pour la préfecture d’un point de vue financier, la plus importante même depuis plusieurs années, indique le préfet, François Philizot. Les volumes ont été retravaillés à partir de l’existant. Cela a permis d’aller plus vite et de payer moins cher. Les étrangers bénéficient désormais d’un espace d’accueil, plus grand et mieux agencé, les agents également. De cet équilibre entre les agents et les étrangers nait un équilibre global. On a vraiment aujourd’hui un outil fonctionnel bien meilleur que le précédent, situé à l’étage. On a vraiment changé d’ère à cet égard. »

À Chalon, des travaux seront également réalisés dans ce sens, même s’il y aura sans doute plus de contraintes techniques.

Bientôt des cartes biométriques

Concrètement, l’accueil offre désormais une trentaine de places assises. Une petite salle est dédiée aux entretiens particuliers pour les étrangers qui demandent un carte de plus de dix ans ou les demandeurs d’asile par exemple. « Cet agencement permet davantage de confort et de confidentialité », analyse le préfet.

Trois guichets, dont un accessible aux personnes personnes à mobilité réduite, accueilleront le public. À partir du 5 décembre, ils seront tous équipés de bornes de biométrie qui prendront les empreintes de tous les étrangers qui demandent un titre de séjour. La puce est ensuite intégrée à leur carte, sur le même principe que celui existant sur les passeports. Cela permettra d’éviter les fraudes, mais aussi d’étudier la traçabilité des demandeurs d’asile par exemple.

Derrière, dans les bureaux, tout a été conçu pour favoriser le travail d’équipe et une meilleure communication. Et Isabelle Régnier, directrice du bureau des étrangers, ne cache pas que ces nouvelles méthodes de travail sont appréciables. Huit personnes travaillent à la partie séjour où les cartes de séjour sont instruites, quatre à la partie éloignement qui prend le relais de la section séjour quand la carte de séjour ne peut pas être décernée. Ce deuxième espace communique directement avec les guichets. La section naturalisation, enfin, emploie deux agents.

À cela s’ajoutent le bureau du chef et celui de son adjoint.

Delphine CRESSON

Où demander son titre de séjour ? La nouvelle carte…

L’inauguration en images