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vendredi 27 juillet 2012 à 14:05

Girouettier à Amanzé



 

 

 

Avec les créations de Maurice Balligand, plus d’excuse pour être à l’ouest !

 

 

35 ans d’expérience, autodidacte et doué de ses mains, Maurice est un amoureux de girouettes. Au point d’être devenu un spécialiste en la matière. Et pourtant, au départ, cet artisan aujourd’hui connu aux quatre coins de l’hexagone, fabriquait des… casseroles. Il nous raconte avec passion l’origine de la girouette et sa place dans la société.

 

 

 

 

 

 

 Comme il dit : «Après la Révolution et l’abolition des privilèges, la girouette cesse d’être le symbole exclusif du clergé et de la noblesse : elle vient orner les riches demeures, puis les artisans, les paysans et le menu peuple l’adoptent ». Précisant que la girouette devient alors un signe social. Chacun veut en orner sa maison, indiquer son métier, son rang dans la société, ses goûts etc.

 

Outre sa fonction décorative, la girouette avait bien sûr un rôle fonctionnel : nous faire connaître la variation des vents car le mouillage de doigt pour voir d’où vient le vent, n’est peut-être pas le moyen le plus sûr en la matière. La girouette était  aussi une enseigne, avertissant le voyageur qui la découvrait de loin, de la profession de l’occupant de la maison. Un cheval cabré indiquait un relais, un bœuf la maison d’un éleveur, un moulin le meunier. Elle retrace l’activité des villages et de ses habitants : le laboureur et son attelage, le chasseur et son chien, le vendangeur et son panier, étaient des thèmes fréquents. De même, bien évidemment, que le coq à la cime d’une église.

 

 

 

 

 

 

Perdant sa valeur utilitaire et sa fonction symbolique au début du 20ème siècle, exposée aux intempéries et non remplacée, la girouette a disparu progressivement de l’univers des toits. Fort heureusement, quelques beaux exemplaires ont été sauvés et conservés dans des musées. L’intérêt porté au patrimoine depuis une vingtaine d’années, a suscité un engouement pour ces objets simples que sont, entre autres, les girouettes. Certaines ont été restaurées. De nouveaux modèles ont vu le jour…

 

Et notamment dans l’atelier de Maurice Balligand ! Depuis 35 ans donc, l’homme a fabriqué des milliers de girouettes, toutes de modèles différents. Certaines, lorsque c’est le client qui a pensé le modèle et quelquefois l’a dessiné, restent modèles uniques. Ces objets d’art, Maurice les fabrique en cuivre, puis les patine pour leur donner un cachet bien spécial et (un détail qui a de l’importance) il les étame afin de leur donner une durée de vie bien plus longue qu’habituellement.

 

 

 

 

 

D’autant plus que ses œuvres sont expédiées en Norvège, au Canada, en Australie, à Pointe-à-Pitre, en Nouvelle-Calédonie, mais aussi beaucoup dans le midi.  « Dans les régions où il y a la mer, le sel abîme énormément les girouettes. D’où l’utilité d’ajouter de l’étain à celles-ci » ajoute l’artisan. Le girouettier assure fièrement que ses pièces tiendront ainsi le choc plus de 200 ans contre 150 ans d’ordinaire.  Et c’est peu de dire que Maurice met du cœur à l’ouvrage ! Il y met aussi toute son âme. Malgré les longues heures passées dans son atelier à Amanzé, dans le Brionnais. Bien sûr que tous les modèles (150 environ) ne nécessitent pas le même temps de travail. Selon qu’elle est ouvragée ou pas, les heures peuvent s’envoler de façon incroyable.

 

Mais le lecteur pourra se poser la question du prix des girouettes de Maurice. Quand on le questionne sur le sujet, la réponse fuse : « Ah ! Si je comptais toutes les heures, mes girouettes ne seraient pas abordables ! ». Concrètement, une girouette seule, sans compter l’épi (le socle) vaut entre 300 et 500 euros. Une paille pour le travail engendré…

 

 

 

 

 

Très modestement, Maurice se fait tirer un peu l’oreille pour avouer qu’il est un artisan…célèbre ! Outre ses expositions au Carrousel du Louvre (où il a rencontré Bernadette Chirac) et au salon du bâtiment porte de Versailles, il a fait l’objet d’un reportage télévisé dans le journal de Jean-Pierre Pernaut et dans l’émission Télé Shopping. De plus, il compte parmi ses clients Gilbert Montagné qui lui a rendu visite dans son atelier en compagnie de son épouse Nicole. Un super-souvenir où le chanteur ponctuait ses phrases de « Tu vois ce que je veux dire ? ».

 

 

 

 

Mais le talent de M. Balligand ne s’arrête pas à la fabrication de girouettes et d’ornements de toits. Il a également construit un carrosse  en cuivre qui pèse plusieurs tonnes et qui lui a demandé plus de 1500 heures de boulot. Cette superbe pièce a fait un effet bœuf au « Sons et lumières » de l’Ile-de-Ré, entre autres. Ce carrosse est également souvent loué avec des chevaux pour les mariages. Et pour la petite histoire, Maurice a eu la joie de transporter dans son œuvre d’art le Duc d’Anjou et le Comte de Paris. C’était à Cluny…

 

 

Si le travail de Maurice Ballanger vous séduit, voici ses coordonnées : Création d’Amanzé, tel 03 85 70 65 39  ou 06 80 44 76 03. Visite du hall d’exposition sur rendez-vous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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