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vendredi 13 janvier 2017 à 15:53

Journée départementale accueil familial

L’enfance au cœur des priorités du département



 

Ce vendredi toute la journée, l’Alto du Creusot accueillait plus de 200 personnes pour une journée de travail dédiée à l’accueil familial.

Cette journée technique organisée par le SDAF (Service Départemental d’Accueil Familial) est la septième journée du genre depuis 3 ans. Elle s’adresse aux assistants familiaux, travailleurs sociaux et autres professionnels sociaux. Elle porte sur la problématique psychologique et psychique.

Cette journée de travail doit permettre des regards croisés entre les parents et les professionnels.

Cette journée constitue aussi un apport de connaissances importantes entre les assistants familiaux et les autres professionnels du secteur social.

Comme nous l’expliquait Marie-Thérèse Frizot, Vice-présidente du département en charge de l’enfance et des familles : « L’assistant familial est un beau métier mais difficile. Ils ont besoin de ces temps de rencontres. Mais ils sont relativement seuls, isolés. Ce sont des temps privilégiés. »

Pour les professionnels présents, 200 directement rattachés au département et d’autres dépendant du Prado (association dédiée à la protection de l’enfance), le programme de cette journée du 13 janvier était chargée. La matinée s’est articulée autour de l’intervention de Madame Emmanuelle Bonneville-Baruchel, maître de conférence en psychopathologie et psychologie clinique à l’Université Lyon 2, laquelle portait sur « l’enfant face à la pathologie chronique de ses parents : quelles répercussions sur son développement ? ».

L’après-midi développait la question des « conduites à risque et des souffrances adolescentes », abordée par Monsieur David Le Breton, professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg.

Chaque intervention laissait place ensuite aux échanges avec la salle.

Sur le bassin minier, il semble y avoir beaucoup d’accueil d’enfants auprès d’assistants familiaux, d’après Marie-Thérèse Frizot.

La protection de l’enfance, priorité du département

Comme nous l’indiquait Marie-Thérèse Frizot lors du point presse de ce vendredi, la protection de l’enfance est l’une des priorités du département. Pour cette raison, en 2017, l’enfance et la famille restent au cœur des priorités de la politique départementale.

« L’année 2016 a été une année charnière, notamment avec la loi du 14 mars. Nous avons déjà assisté à plusieurs réunions avec Madame Rossignol [Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes] à Paris, avec un décorticage de la loi ce lundi. Cette loi nous montre que l’intérêt c’est celui de l’enfant, mettre l’enfant au centre de nos préoccupations. On a besoin de mettre cela en lumière. » a-t-elle expliqué.

Et de rappeler le budget de 60 millions d’euros sur le département de la Saône-et-Loire pour l’enfance et la famille en 2017.

Développant la politique familiale et de l’enfance du département, Marie-Thérèse Frizot a présenté aussi les objectifs prioritaires du département. Elle a ainsi indiqué que le schéma départemental famille se poursuit jusqu’en 2018. Il contient deux volets essentiels. Le premier est constitué du projet pour l’enfant (PPE). Cet axe est développé par la loi. Et les professionnels sont particulièrement impliqués. Le deuxième volet est en cours de développement, puisqu’il s’agit de la création d’un observatoire départemental de l’enfance. Cette création qui devrait avoir lieu dans l’année est une obligation. Les services de l’aide sociale travaillent actuellement dessus. Il s’agit d’un outil de pilotage et d’analyse des besoins. Sa création est directement liée à la loi de mars 2016. L’objectif de l’observatoire est d’aller au-delà du recueil des informations en analysant les besoins réels du terrain. Cela devrait permettre de mieux suivre le parcours des enfants et de dépasser le seul stade de l’information préoccupante.

Autre élément important : les accueils de jour des enfants confiés sont en cours de reconfiguration.

La qualité de l’accueil familial reste un axe fort pour le département. Dans ce sens, le recrutement d’assistants familiaux est constant, notamment afin de pouvoir remplacer les nombreux départs en retraite. Actuellement, le département compte 233 assistants familiaux. L’objectif est de maintenir ce chiffre voire de l’augmenter légèrement.

Toutefois, les démarches de recrutement prennent du temps, car les assistants familiaux doivent recevoir l’agrément et être formés.

Un assistant familial est payé entre 1600 et 2500 € selon le nombre d’enfants accueillis et les conditions d’accueil de ceux-ci. Mais l’agrément n’est jamais acquis. Et le département se donne le droit de retirer tout agrément afin de protéger les mineurs.

« On insiste sur l’agrément et la formation. Cela va être un axe fort cette année » nous a expliqué Marie-Thérèse Frizot.

Communiquer sur la protection de l’enfance

Dernier point tenant à cœur à la Vice-présidente du département : la communication.

Elle a ainsi expliqué ce vendredi matin : « On doit communiquer sur la protection de l’enfance. On doit faire connaître ce sujet au grand public, ce qui est fait au département. C’est important de communiquer pour la reconnaissance des assistants familiaux. Le département souhaite développer la communication sur les solidarités. Le premier axe développé porte sur les assistants familiaux. Mais il y a d’autres métiers qu’on souhaite mettre en avant. »

Une journée forte sur les métiers de l’assistant familial devrait se tenir courant novembre, autour de la journée des droits des enfants. Cette journée, cette fois-ci ouverte au grand public devrait avoir la forme d’une journée forum avec des ateliers, des conférences, des témoignages (d’enfants placés comme d’assistants familiaux).

La Vice-présidente souhaite faire de cette journée, une journée dynamique, vivante et tournée vers l’humain.

Vous souhaitez obtenir davantage d’informations sur le métier d’assistant familial ? Des réunions d’information sur l’agrément et le métier d’assistant familial ont lieu de 14h à 16h30 à la Maison départementale des solidarités, 8 rue François Mitterrand à Montceau-les-Mines : le 23 janvier, le 10 avril, le 26 juin, le 18 septembre et le 20 novembre.

N° de téléphone : 03.85.67.67.00

EM

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