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vendredi 5 août 2016 à 07:43

Savoir le dire

Les cages à poules pour les personnes seules



 

« Ce matin, la Lolotte a cru voir arriver une tornade tant sa copine a déplacé d’air en la visitant. Folle de rage, cette dernière lui raconte la dernière en date.

 

 

Inscrite depuis plus d’un an chez différents bailleurs sociaux de la ville, afin de trouver un logement plus petit, moins gourmand en chauffage et surtout de plain-pied (à cause de problèmes de santé), elle vient de s’entendre dire que finalement, son dossier ne passera jamais, car elle a l’outrecuidance de demander une petite maison individuelle alors qu’elle vit seule !

 

 

Personnellement, la Lolotte connait des personnes seules à qui on a octroyé un petit pavillon. Alors, c’est vrai que l’on peut comprendre la rage de la copine. « Lolotte, tu te rends compte que ça veut dire que les gens seuls n’ont d’autre choix que les HLM ? ». Bien sûr, certains rétorqueront qu’on peut aussi louer à des propriétaires ou encore acheter… Encore faut-il en avoir les moyens !

 

 

 

Le pire dans l’affaire, c’est qu’on dit à la copine que la priorité est donnée aux familles pour les logements individuels. « Je veux bien l’entendre, mais les petits pavillons d’une chambre ou deux, les familles ayant plusieurs enfants ne peuvent pas y accéder ! » enrage la copine.

 

 

Et lorsque cette dernière expose à la commerciale du bailleur social, son avis sur la question, celle-ci lui répond que les consignes viennent du grand patron à Mâcon ! Alors, M. le grand patron, vivez-vous personnellement dans un HLM ? J’en doute fort ! Et sachez, Monsieur, qu’à partir du moment où on paie son loyer, tout le monde devrait avoir le droit de choisir de vivre individuellement ou en collectivité. Il s’agit ici de discrimination pure et simple : aux esseulés et retraités les cages à poules, aux tribus les maisons particulières !

 

 

De plus, comme le dit la pauvre copine : moi, je n’ai plus d’enfants en âge de repeupler les écoles et surtout, je n’ai pas d’APL (mais un loyer payé rubis sur l’ongle) versée directement aux bailleurs. Qui sont sûrs de toucher leurs sous. Et ça, c’est le passeport magique… »

 

 

 

 

illustration annoces 03 04 16

 

 

 



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