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samedi 25 juin 2016 à 12:12

70 ans de l’aéroclub de Pouilloux..

...l’aérodrome avait dix ans lorsqu’il y a obtenu son brevet de pilote !



 

Si quelqu’un peut dire que sa vie a partie liée avec l’aérodrome et l’aéroclub, c’est bien lui. Sauf que… lui, il est si modeste qu’il vous dira qu’il n’a rien fait… ou si peu…

 

 

En recoupant les témoignages et les documents on peut s’apercevoir que cet homme, Stéphane Stépien, est plus que cela… si cela se trouve un jour un hangar, l’aérodrome même, portera son nom… si vous osez évoquer cela, vous vous faites reprendre, il ne demande rien, le club, le terrain c’est sa vie… il n’y a pas de quoi en faire un plat…

 

 

A propos de se faire mettre dans les cordes, mea culpa, mea maxima culpa… dans un article sur l’historique du club et du terrain j’ai commis l’erreur historique de fond.

 

 

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Les fameux 3 Jodels qui ont été réalisés à Montceau l’ont été par les frères Lacour, Paul, le papa de Reine dite Pompon, et Louis, son oncle. Ils avaient acheté les plans à Joly et Delemontaise. Vous savez comme des patrons pour vous faire un costume…

 

 

Autre imprécision sur laquelle nous avons travaillé ensemble avec Stéphane Stépien et Jean Marc Noyer, les présidents successifs depuis 1946. Voici la liste approuvée par ces deux « historiens » du club.

 

 

Le premier Président fut Monsieur Thévenet… dans les documents d’archives il est toujours dénommé Monsieur Thévenet… (Prénom ?) Nous continuerons donc en les prénommant tous Monsieur. Tout un chacun remettra les bons prénoms aux bons endroits

 

 

 

 

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Intérim : Monsieur Simard

 

2 : Monsieur Gerbe
3 : Monsieur Sabre
4 : Monsieur Vachez-Morel
5 : Monsieur de Barbentane
6 : Monsieur Maréchal
7 : Monsieur Léger
8 : Monsieur Stépien

 

 

Donc Stéphane Stépien est le 8ème Président.

 

 

 

A la question… »Comment êtes-vous devenu Président ? » La réponse ne manque pas de sel… « Ben, nous étions en réunion pour désigner le futur Président, j’ai eu un appel téléphonique auquel il fallait absolument que je réponde… j’ai donc dû sortir pour prendre ma communication… lorsque je suis revenu j’étais le nouveau Président »

 

« Sur quels critères vous ont-ils désignés ? ». Là aussi la réponse vaut son litre de kérosène… « Sans doute parce que j’avais bien relancé et organisé les méchouis ».

 

 

Les informations glanées laissent plutôt à penser que c’est sur l’expertise, le passé et la carrière que se sont arrêtés les votants… Mais lui n’en démordra pas…

 

 

Et du coup, vlan, le schisme, l’hérésie entre au club.

 

Cet homme qui a eu son brevet en 1956, le terrain fêtait ses dix ans, qui a appris à piloter sans instruments autres que la montre, la boussole et la carte routière, ce manieur de manche à balai qui s’orientait sur une carte Michelin tout en faisant ce que ses illustres prédécesseurs avaient toujours fait (Et je te suis les routes, les rivières et les voies ferrées. Top montre, azimut boussole, je vole un peu, top montre, azimut boussole… bon je suis toujours sur la carte…) ; cet homme, élève de Pompon, qui lançait son zinc à la main en tournant l’hélice, que l’absence de radio a bord n’avait jamais empêché de voler ; cet homme révolutionne tout, au grand dam des puristes.

 

 

Ses forfaits ?

 

 

Ah mes pauvres amis… qu’il t’installe un démarreur électrique sur un avion… on vole sur la tête mon pauvre Monsieur… on dénature l’avion… et qu’il t’installe un GPS… et des transpondeurs S… et ainsi de suite… pourquoi pas un Jukebox ?

 

 

 

Son dernier coup ? Fumant… un diésel… si, je vous jure un avion à moteur diésel avionisé…Mais jusqu’où s’arrêtera-t-il ?

 

 

Un DR400 Echo Flyer 2L 135 Cv CDI à hélice tripales à pas variable automatique. La Rolls du DR400.

 

 

Faut dire que pour le Président Stépien, ce qui compte c’est ce qui vient et pas ce qui a été parcouru.

 

 

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Ce jeune homme encore très vert est tourné vers l’avenir et tout ce qu’il peut offrir. Voler, oui, mais en sécurité, pour que seul le plaisir reste.

Son parcours est assez original. Le 30 juin 1956 il obtient son brevet sur le 1er Jodel 112 «F-BVJ (Victor Juliette) »… c’est Reine Lacour son instructeur… il vole depuis 1955 en double, elle la lâché seul aux commandes un beau jour. «Vas-y mon Steph et tâche de pas t’écraser à l’atterrissage ».

 

 

Dans ce temps-là, sur les coucous de l’époque, pas d’aides à la navigation, pas de commandes assistées, pas de radio, pas de frein, etc.… on est encore assez proche de l’Avion de clément Ader et le pilotage reste une affaire de technique individuelle.

 

En plus jusqu’en 1970 le terrain a une piste en herbe… faut un sacré doigté.

 

 

C’est un truc à se faire une descente d’organes, mais en même temps, disent ceux qui l’ont vécu, un instant sublime d’éternité où le pilote parle tout seul pour tout bien se remémorer ce qu’il doit faire… Enfin il parle surtout à son avion qui a cet instant précis est devenu son partenaire… à la vie et à la mort… le mariage est consommé.

 

 

Il est breveté 1er degré 1956 et 2ème en 1957.

 

 

En 1961 Stéphane Stépien quitte Montceau pour aller travailler comme mécanicien d’aviation chez Robin aviation. Puis il émigre pour son travail à Troyes. Nouveau départ ensuite pour Saint Etienne en 1967. Il s’inscrit à chaque fois à l’aéroclub le plus proche de son lieu de résidence.

 

Puis 1967 aussi retour sur Montceau. Il fonde son entreprise, il est membre du club de Pouilloux, mais vole moins pendant quelques années. Puis 2007 il est élu Président. Cet homme a tissé sa vie avec le fil d’Ariane qui le relie entre le ciel et Pouilloux.

 

 

Sauf que l’hélice qui l’a mordu lui a inoculé un gène de l’aviation qu’il a transmis à son fils Éric.

 

 

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Ce dernier a commencé par l’aéromodélisme, puis a passé son brevet de pilote. C’est un passionné qui en a fait son métier. Il a créé une entreprise de location d’avions sans pilote. Ses clients sont essentiellement des aéroclubs. Il dispose de 14 coucous. Ne pouvant implanter son entreprise sur place il a du s’expatrier sur Villefranche sur Saône/Tarare. Son entreprise Locat’Air est florissante crée des emplois et rapportent des taxes sur le territoire où elle s’est implantée.

 

 

Éric est un entrepreneur dans l’âme comme son paternel, c’est aussi un parapentiste enthousiaste et confirmé.

 

Il a lui-même inoculé à son fils de 5 ans sa passion de l’aviation. Faut dire que ce jeune Icare a eu une tétée maternelle à l’âge de 15 jours en plein vol… si ça ne vous encourage pas ça…

 

 

Dans le cadre de nos articles autour des 70 ans de vie de l’aéroclub (parution de la création au Jo 12 Décembre 1945) il nous est apparu que le portrait du Président actuel s’imposait car il participe de 60 ans d’une vie commune.

 

 

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Bien sûr le Président Stépien aurait aimé que l’on mette l’accent sur ceux qui ont créé de leurs mains, de leur sueur, l’aérodrome, sur ceux qui ont porté loin sa renommée en ayant passé leur brevet ici et fait des carrières extraordinaires de pilotes ailleurs…

 

Mais comme dans toutes choses les histoires humaines sont les plus belles… les instructeurs, les pilotes hors du commun seront narrés par ailleurs… Aujourd’hui c’était noces de diamant…

 

Gilles Desnoix

 

 

Voir le premier article : http://montceau-news.com/montceau_et_sa_region/pouilloux/322525-le-week-end-des-9-et-10-juillet-2016-laeroclub-fete-ses-70-ans.html

 

 

 

 

 

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