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lundi 2 février 2015 à 16:59

Anciens présidents de la République (Politique)

Philippe Baumel écrit à la ministre de la Justice



Philippe Baumel vient d’adresser à Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice, une question écrite sur les moyens accordés aux anciens présidents de la République.

 

En effet, explique-t-il, « à l’heure où le Président de la République en exercice, les ministres et les parlementaires participent à l’effort national en diminuant leurs rémunérations et ou leurs dépenses de fonctionnement il est indispensable à tout le moins que les moyens mis à disposition par l’État aux anciens présidents de la République puissent également être réévalués dans un esprit de justice et d’équité.
Cette réévaluation s’impose d’autant plus lorsque les anciens présidents de la République disposent de rémunérations confortables liées à leurs activités professionnelles et/ou ont repris une activité politique, la Présidence d’un parti comme c’est le cas de l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy.

 

Les investigations menées par le Député Réné Dosiere font apparaître que l’Etat accorde près de 6 millions d’euros aux anciens Présidents de la République : 2,5 millions à Valéry Giscard d’Estaing, 2,2 millions à Nicolas Sarkozy et 1,5 millions à Jacques Chirac.

 

Par ailleurs, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 qui a introduit dans notre droit la question prioritaire de constitutionnalité a profondément transformé les missions du Conseil constitutionnel le conduisant à devenir, comme nos voisins européens, une véritable cour constitutionnelle.

 

Aussi est-il indispensable que l’exception française conduisant les anciens présidents de la République à devenir membre de droit soit rapidement réétudiée. La République française est, en effet, la seule démocratie occidentale à faire de ses ex-présidents des membres perpétuels d’une juridiction constitutionnelle. Le projet de loi constitutionnelle relatif aux incompatibilités applicables à l’exercice de fonctions gouvernementales et à la composition du Conseil constitutionnel qui prévoit notamment la suppression de cette exception est bloqué depuis 2013.« 

 

En conclusion, Philippe Baumel demande « à quel rythme le Président de la République et le Gouvernement entendent engager la réforme du statut du chef de l’État et de lui indiquer, dans cet intervalle, les mesures qui seront prises pour supprimer dans certains cas et/ou réévaluer les moyens alloués aux anciens Présidents de la République. »

 

BAUMEL 08122011

 

 

 

 

 



 

 



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