Autres journaux :


dimanche 29 juin 2014 à 08:12

J’ai testé pour vous…

Superbe balade aérienne aux commandes d’un ULM Super Guépard



 

 

Superbe balade aérienne

 

aux commandes d’un ULM Super Guépard

 

 

J’ai le vertige et je ne suis pas capable de regarder en contrebas lorsque je suis, par exemple, sur un pont ou une passerelle. Même celle de l’Embarcadère me procure une désagréable sensation d’être pendue dans le vide.

 

 

C’est dire ! Et pourtant, dans le cadre de cette rubrique, je prends mon courage à deux mains et décide de tester pour vous un baptême en ULM. Comme d’habitude, je n’ai pas aussitôt convenu du jour et de l’heure avec Stéphane Stépien, le président de l’aéroclub du Bassin Minier (Pouilloux) que je me traite d’inconsciente ! Je me vois déjà pendue à un aéronef composé d’une voile rigide sous laquelle s’accroche une sorte de chariot motorisé, cheveux au vent et verte de peur !

 

Là aussi, je suis victime d’idées reçues sur l’ULM (ultra léger motorisé), mais je ne le sais pas encore. Et c’est avec une petite mine que je me présente ce samedi à l’aéroclub à l’heure dite. Comble de malchance, la météo annonce des orages et je suis persuadée que je vais vivre ma dernière heure, foudroyée par les éléments… Allez ma grande, hauts les cœurs ! En grande guerrière, sourire aux lèvres, j’accède au bar du club où je suis chaleureusement accueillie par Micheline. Plusieurs hommes sont également présents. J’apprendrai plus tard qu’il s’agit de l’instructeur Fréderic Duterrage, de Romain Massenot et de Nicolas Ptasinski, élèves-pilotes et de Daniel Rozier qui lui, est en train de passer son PPL (Licence de pilote privé). Eux aussi sont aimables et accueillants. Je cherche du regard lequel d’entre eux sera le pilote de l’ULM, histoire de me rassurer. « Ces gars sont bien jeunes pour être déjà aux manettes » me dis-je, au bord de l’apoplexie.

 

 

 

ulm 2906146

 

 

Soudain, Micheline m’annonce : « Voici Serge Monchanin, notre pilote-instructeur. C’est avec lui que tu vas voler ! ». Je salue l’homme, tout en le jaugeant discrètement. Bon ! Ca va, il m’a l’air sérieux. Très courtois, il répond sans rechigner à mes nombreuses questions et je vois bien qu’il s’amuse de mes craintes. Fière comme si j’avais un bar-tabac, je joue la fille qui maitrise, mais il n’est pas dupe ! Et il met un point d’honneur à me rassurer avec beaucoup de bonne humeur. Lorsque je lui demande si le fait d’être nez au vent dans le vide n’est pas trop effrayant, il se marre et me dit que, comme beaucoup de gens, je suis victime d’idées reçues à propos des ULM.

 

Devant mon air étonné, il me montre l’ULM, qui attend tranquillement de prendre son envol sur le tarmac. Et là, je respire : l’engin en question est un Super Guépard 912, trois axes, une sorte de petit avion, muni de portes latérales transparentes et d’ailes qui, contrairement aux autres avions, sont placées au dessus de l’appareil. Ouf ! Je respire mieux…

 

Mais Serge n’en a pas fini avec mes interrogations. Discrètement, j’essaie de savoir si je peux lui faire confiance. Combien d’heures de vol à son actif, en avion, et surtout en ULM ! A mon grand soulagement, l’homme a de la bouteille, il est pilote, instructeur et testeur. Il totalise 1700 heures de vol, avion et ULM compris…

 

J’en ai fini de mon enquête et Serge m’engage à le suivre. Ca y est, l’heure est grave, nous y sommes. Je me débarrasse du superflu. Blouson, sac, téléphone, tout y passe. Pas besoin de cela. Si on tombe, je tomberais plus légère. Rooo ! Je suis incorrigible. Serge rigole et moi je stresse…

 

Quelques secondes plus tard, je suis installée à la gauche du pilote. J’ai un moment de panique : il ne va pas me mettre aux commandes tout de même ! Pour moi, si on est à gauche, c’est qu’on pilote ! Devant mon regard effaré, l’instructeur m’explique que cet ULM est en quelque sorte un avion-école, avec doubles-commandes. Bon… Serge met l’engin en route, puis m’explique un peu le fonctionnement de ce petit bijou. Il me parle aussi des six classes d’aéronefs ULM. J’apprends donc qu’il existe le paramoteur (voile souple, type parachute), le pendulaire (à voilure rigide), le multiaxe (notre Super Guépard donc), l’autogire, le ballon à air chaud et l’hélicoptère ULM. Puis, Serge montre où est stocké le carburant. Il se trouve juste derrière nos deux sièges (il n’y a que deux places), dans des bidons transparents. Je verdis : les réservoirs sont remplis à moitié ! On va tomber en panne et se crasher ! Mais non, se marre le pilote, le plein fait 60 l et l’ULM consomme 12 l à l’heure.

 

 

ulm 2906144

 

 

Une autonomie de 5 heures donc, calculais-je mentalement. Comme nous ne volerons qu’une demi-heure, cela devrait aller. Enfin, enfonçant le clou, Serge me montre un gros sac derrière les sièges. « C’est le parachute de secours» me dit-il. Maman ! Je veux descendre… En fait, ce parachute, quand il s’ouvre, porte l’Ulm tout entier. Ouf ! Pas besoin de s’éjecter…

 

Voilà, nous voici en train de rouler sur la piste, portières ouvertes. Check-list effectuée (liste des contrôles à faire au décollage et à l’atterrissage pour vérifier le bon fonctionnement des dispositifs de l’avion), ceintures attachées, casques sur les oreilles, c’est parti. Serge met les gaz et c’est avec beaucoup d’étonnement que je vois que nous ne roulons sur la piste que pendant 900 m environ, avant de nous envoler et de monter très rapidement. Waouhhhh ! Ça décoiffe dis donc ! Beaucoup plus léger qu’un avion lambda, notre Super Guépard navigue avec élégance. Dans le casque, le pilote me demande si ça va et me dis que si je me sens pas très bien, je dois le dire et nous rentrerons illico. L’ULM monte et naïvement, je remarque qu’on ne voit rien devant. Aussitôt, Serge fait pencher un peu l’appareil en avant. Là, je vois « la route », mais je pousse un cri car la manœuvre m’a surprise !

 

Tout va bien, nous volons à 7 000 pieds d’altitude et j’admire le paysage. Serge s’enquiert du trajet que je souhaite effectuer. J’émets le souhait de passer au-dessus de mon habitation, puis direction étang du Plessis, le château, Ciry, les Gautherets, Saint-Vallier… Je connaissais ce parcours pour l’avoir effectué plusieurs fois avec les pilotes de l’aéroclub, mais cette fois, c’est bien plus beau ! En effet, les portes étant transparentes, je découvre les champs et les bois avec facilité. Serge m’informe que je peux même ouvrir ma porte ! En plein vol ? Oui ! Rien que d’y penser, j’en ai des sueurs froides ! Moi qui ai le vertige, je serais capable de « cabeurnoucher » par-dessus-bord.

 

 ulm 29061414

 

Non, porte fermée, c’est très bien. D’autant plus que je sens des petites secousses régulières qui sont signe d’orage, me dit le pilote. Manquerait plus que ça…
J’observe l’instructeur qui, à ma grande stupeur, utilise seulement les pédales. En fait, cela me parait facile comme pilotage. Que n’avais-je pas dit ! Le pilote me propose de prendre les commandes. Ce que je fais…30 secondes. Oui, d’accord, ce n’est pas compliqué, mais je préfère m’abstenir. Et admirer le paysage. C’est sublime et je me détends enfin. Je surveille du coin de l’œil si d’autres avions ne sont pas dans les parages, on ne sait jamais. Serge s’amuse de mes craintes et m’affirme que l’ULM est soumis aux mêmes règles de navigation que les avions.

 

Comme le temps passe vite ! Nous sommes déjà sur la route du retour. Mince ! Je commençais tout juste à me décontracter et c’est presque fini. Je réalise maintenant que nous allons atterrir. Serge, très patient, commente tout ce qu’il fait. Tour obligatoire pour se mettre face à la piste, réduction des gaz…. Nous avons le vent de face, comme au décollage. J’apprends qu’en principe, on doit voler à une vitesse égale ou inférieure à 65 km/heure afin d’aborder l’atterrissage correctement. J’observe attentivement les cadrans et lorsque le pilote amorce l’atterrissage, je ne peux m’empêcher de lui faire remarquer que nous sommes à presque 100 km/heure ! Il s’en amuse et me réponds : « Oui, mais regarde, ça va aller ».

 

 

Ca va aller, ça va aller, je n’en suis pas sûre, hein ! Face à la piste, Serge réduit les gaz puis coupe le moteur. L’ULM plane lentement et là encore, je la ramène : « Jamais de la vie on arrive à la piste ! ». L’homme s’amuse beaucoup de mes craintes et il a raison. Il remet le moteur en route. Majestueusement, le Super Guépard se pose en douceur, sans même une petite secousse. La classe !

 

Je suis enchantée du voyage et ne regrette rien. Quel bonheur de voler à bord de cet ULM. Rien à voir avec l’avion. Plus silencieux, plus souple, parfait, en fait. 
Chers amis lecteurs, croyez-moi, le voyage vaut le détour et c’est le moment d’en profiter. L’aéroclub, dans le cadre des « Portes ouvertes » vous accueillera encore aujourd’hui. Visite de la flotte, explications des pilotes et baptêmes de l’air avions et ULM.

 

Le tarif pour ce moment de parfaite félicité à bord du Super Guépard est le suivant : 25 euros pour 15 minutes de vol autour de Montceau et 45 euros pour 30 minutes, dans un rayon de 30 km autour de la ville. Un prix abordable au vu du plaisir apporté !

 

Et si vous rêvez de passe votre brevet de pilote d’ULM, sachez que vous pouvez le faire à partir de 15 ans, sans visite médicale obligatoire. Cela vous en coûtera 80 euros de l’heure et on compte entre 30 et 40 h d’apprentissage en doubles-commandes. Cerise sur le gâteau, il n’y a pas de supplément pour l’instructeur, contrairement à certains tarifs pratiqués ailleurs.

 

Pour tous renseignements, il suffit de s’adresser à l’aéroclub au 03 85 79 10 83. Fax : 03 85 79 18 68 ou par mail club-acbm@wanadoo.fr

 

Détail non négligeable : l’accueil est chaleureux et il y règne une ambiance bon enfant.

 

Je profite de ce papier pour remercier toute l’équipe de l’aéroclub et tout particulièrement le président Stéphane Stépien, Romain Massenot pour avoir joué le rôle du photographe attaché à mes pas et bien évidemment Serge Monchanin pour sa patience envers votre humble serviteur.

 

Se rendre à l’aéroclub ce dimanche, c’est l’assurance de passer un moment tout simplement génial !

 

 

 

ulm 2906148

 

 

 

 

 

 

 

ulm 2906143

 

 

 

ulm 2906142

 

 

ulm 29061415

 

 

 

ulm 29061416

 

 

ulm 29061410

 

 

 

 

ulm 29061411

 

 

 

 

ulm 29061412

 

 

 

ulm 29061413

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer