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vendredi 22 juin 2012 à 16:28

Santé

Méningite C : Protéger les jeunes



 

Après trois cas récents dans la région d’infections graves à méningocoque de type C, l’ARS de Bourgogne lance une campagne de sensibilisation à la vaccination des moins de 25 ans.

 

Un nouveau cas de méningite à méningocoque C survenu dans l’Ain (en frontière de la Saône-et-Loire) en mai dernier porte à trois le nombre de cas signalés à l’Agence régionale de santé de Bourgogne depuis le mois de mars. Ces cas ont entraîné deux décès de jeunes gens de 17 et 26 ans.

 

La même souche, particulièrement virulente, a été identifiée, ce qui conduit l’ARS à lancer une campagne de sensibilisation à la vaccination contre le méningocoque de type C.

 

Cette vaccination, recommandée par le Haut Conseil de la Santé publique dès 2009, à partir de l’âge de 12 mois, figure au calendrier vaccinal depuis 2010.

 

Une seule injection suffit et le vaccin est remboursé par l’Assurance maladie jusqu’à 24 ans.

 

Information des médecins généralistes et spécialistes, affichage dans les officines… La campagne conduite par l’ARS de Bourgogne mobilise de nombreux acteurs de la santé (médecins traitants, pédiatres, pharmaciens, Protection Maternelle et Infantile, centres départementaux de santé publique, médecine scolaire et universitaire…)

 

L’objectif vise à augmenter la couverture vaccinale des populations les plus touchées par le méningocoque de type C : nourrissons, adolescents et jeunes adultes. Ces deux dernières catégories étant plus exposées encore, en raison des échanges liés à une vie sociale active (établissements scolaires, espaces de loisirs et de fête…)

 

C’est dire l’enjeu de l’action de prévention en cours, qui sera prolongée dans la région à la rentrée de septembre.

 

 

 

 

 

 

 

Épidémiologie

 

 

 

Les infections invasives à méningocoque (IIM) sont des maladies infectieuses dues à une bactérie. Elles se manifestent sous forme de méningite principalement.

 

La bactérie, exclusivement humaine, se transmet par le biais des sécrétions respiratoires, uniquement de personne à personne, par contact proche (moins d’un mètre), en face à face, et d’une durée de plus d’une heure.

Ces infections surviennent particulièrement en hiver ou au début du printemps et touchent surtout des enfants et des adultes jeunes et en bonne santé apparente.

 

Germe très fragile, le méningocoque ne survit pas dans l’environnement extérieur (surfaces ou locaux).

 

En France, le nombre de cas annuel est en baisse constante depuis plusieurs années. Il est passé de 748 cas en 2005, à 519 en 2010.

La Bourgogne a recensé 78 cas d’IMM de 2005 à 2010, soit en moyenne 13 cas par an.

 

La majorité des cas (39%) se situait en Saône-et-Loire ; 66% étaient âgés de moins de 21 ans. Dix décès ont été enregistrés sur la période (13%).

 

 

 

 

 

 

 

 



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