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dimanche 23 septembre 2012 à 21:26

EELV refuse le traité européen

Le bureau régional explique les raisons



 

Un  Non Fédéral contre Le TSCG !
Pour sortir de la crise économique ?

Construisons Une Europe Politique !

 

 

« Europe-Ecologie Les Verts  refuse un traité qui institutionnalise l’austérité au détriment des droits sociaux des peuples et qui entrave la transition écologique des territoires européens. Loin d’être une avancée dans la construction de l’Europe Politique, seul moyen d’endiguer la crise globale, il aggravera la paupérisation des sociétés et la montée des populismes.

 

Il est illusoire de croire que le seuil de 0,5 % de déficit structurel public annuel du PIB, fixé de manière arbitraire, pourrait être atteint  par une course désespérée à la croissance afin d’éponger les intérêts de la dette. Cette croissance en trompe-l’œil, est insoutenable sur le plan écologique et inefficace sur le plan de la réduction des inégalités.

 

Le  TSCG ne peut fonctionner sans la croissance, alors que celle-ci est peu probable. C’est pourquoi, nous rejetons la méthode d’ajustement structurel imposée par les experts de la troïka (Fond monétaire international, Banque centrale européenne et Commission européenne), qui consiste à pratiquer des coupes claires dans les dépenses publiques, y compris les plus essentielles comme les services publics ou la protection sociale .

 

De plus, seul l’État peut enrayer le cercle vicieux de la crise en investissant dans l’économie, or cette limitation proche de l’emprunt zéro entrave une politique alternative aux mesures d’austérité reposant sur des mesures sociales ou environnementales.

 

Politiquement, ce traité est un recul important vis-à-vis de l’intégration démocratique européenne.

 

Il n’enclenche pas la construction d’une Europe Fédérale mais conforte la méthode intergouvernementale initiée par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Le Parlement européen n’a pas été associé à l’élaboration de ce traité qui s’est déroulée sans consultation des citoyens. De plus, les mesures de contrôle prévues par le traité donnent tout pouvoir à la Commission pour surveiller les budgets nationaux et éventuellement sanctionner les Etats membres. C’est un flagrant déficit de démocratie qui n’aura pour effet que de renforcer la méfiance des citoyens à l’égard d’une Europe technocratique et néolibérale.

 

Les conséquences sociales des politiques d’austérité ouvre un boulevard au chauvinisme et au repli nationaliste et risque de faire basculer l’Europe dans une crise politique grave. Aujourd’hui, notre responsabilité est de réhabiliter le politique et la démocratie, d’inverser le rapport de force entre le marché et les gouvernants. C’est pourquoi,  nous avons besoin d’une Europe des régions et des peuples solidaires véritablement fédérale, en se fixant de nouveaux objectifs.

 

Il existe une autre voie que celle de l’austérité : celle de la transition écologique, construite autour d’un renouveau démocratique et d’une distribution équitable des richesses. Elle doit s’appuyer sur un vrai budget européen, doté de ressources propres, avec des fonds structurels, orientés vers des investissements locaux, verts et inclusifs, afin d’assurer la résilience des territoires. Un grand emprunt auprès de la BCE viendra financer des projets locaux en matière d’amélioration de l’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables, mais aussi de transition vers une agriculture durable, locale et de préservation de la biodiversité et des milieux naturels.

 

Rechercher l’équilibre budgétaire à marche forcée est vain. Nous devons reprendre la main sur l’économie pour la réorienter vers la sobriété dans la consommation des ressources naturelles, la justice sociale et le bien-être humain. »

 

 

Pour le bureau régional EELV Bourgogne, François Lotteau  et Claire Mallard

 

 

 

 

 



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