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mardi 11 septembre 2012 à 00:58

Front national

Le parti prépare 2014 : Paray et Digoin, deux villes ciblées



 

Cap sur les municipales  !

 

Le Front national a fait sa rentrée politique dimanche. Avant un grand banquet en compagnie de leurs militants, Christian Launay, secrétaire départemental du parti, Édouard Ferrand, secrétaire départemental de l’Yonne, et Nicolas Bay, sécrétaire nationale à la communication et président du groupe FN au Conseil régional de Haute-Normandie, ont dévoilé leurs ambitions et leurs plans d’action pour les prochaines échéances électorales.

Pas de doute, les municipales sont bien en point de mire. Le travail a déjà commencé…

 

 

Édouard Ferrand, secrétaire départemental de l’Yonne, Richard Jacob, conseiller municipal d’Auxerre, Christian Launay, secrétaire départemental de Saône-et-Loire, Nicolas Bay, secrétaire national à la communication, Christiane Colas, conseillère régionale et Sébastien Alloin, secrétaire départemental adjoint

 

 

Le contexte national. Nicolas Bay a commencé par rappeler que le Front national était sorti renforcé de la séquence électorale 2012 : « Nous avons fait 18 % lors de la présidentielle et 14 % de moyenne nationale lors des législatives alors même que le calendrier électoral nous défavorisait. En Saône-et-Loire, les résultats ont même été meilleurs lors de la présidentielle avec plus de 20 %. Nous sommes désormais le pôle principal d’opposition à la Gauche qui détient tous les pouvoirs. Ils n’auront aucune excuse s’ils ne tiennent pas leurs promesses. »

Selon lui, le 6 mai et le 17 juin, « beaucoup de Français ont d’abord sanctionné l’UMP et Nicolas Sarkozy. Ils n’ont pas réellement plébiscité cette Gauche dont la ligne politique était assez floue au cours de cette campagne. Et on le voit aujourd’hui puisque la ligne du Premier Ministre Ayrault est semblable en tout point à ce que faisait Fillon. Le traité européen a été préparé par Sarkozy et ratifié par la Gauche qui n’a rien changé. Ils ont acté le mécanisme européen de stabilité qui va encore mettre l’euro en sursis quelques mois. »

 

 

Euro, immigration, insécurité…

 

 

L’euro. Pour le Front national, « on arrive au bout du système de monnaie unique européenne. Toutes les classes politiques veulent la maintenir alors que c’est l’instrument du fédéralisme économique et du mondialisme dont ils sont promoteurs. Ils refusent d’entendre la voix du peuple, de voir qu’on a eu un effondrement du pouvoir d’achat, une augmentation vertigineuse du chômage. Dans tous les domaines, ça va de mal en pis… »

 

Dans le domaine de l’immigration, le Front national dénonce la suppression de la franchise pour accéder à l’aide médicale d’État : « C’est un formidable signal pour tous les étrangers tentés de venir en France. Il faut couper cette pompe aspirante. »

 

Sur l’insécurité, les responsables du parti disent : « Pendant dix ans en France, l’insécurité a augmenté, les atteintes aux personnes ont augmenté de 45 %. Tout cela s’est accéléré avec la Gauche au pouvoir, à cause du laxisme affiché par certaines personnes comme Christiane Taubira. »

 

2014 sera une étape importante. Parce que « notre pays ne cesse de se dégrader » et qu’il ne « fonde aucun espoir avec la Gauche au pouvoir », le FN se présente aujourd’hui comme une alternative au PS et à l’UMP. Et leur objectif est de « continuer à construire cette alternative crédible ».

Comment ? En préparant les municipales de 2014 pour lesquelles les élus, les responsables et les militants comptent consacrer toute leur énergie. « Nous voulons être l’opposition à la Gauche à tous les échelons, affirme Nicolas Bay. Notre objectif est donc de conquérir des villes et d’entrer dans des conseils municipaux. Nous allons commencer par structurer le Front national, qui a vu une vague de nouveaux adhérents le rejoindre, avant d’augmenter la visibilité de ses élus et de ses cadres. Il va falloir compter sur nous. »

Le Front national va profiter de 2013, première année sans élection depuis 2006, pour réaliser un gros travail de structuration interne : « On a dix-huit mois pour préparer ces élections dans une configuration bien différente de celle de 2008 où l’on sortait d’une présidentielle difficile. »

 

 

Une liste à Paray et Digoin en 2014

 

 

Des listes dans les grandes villes, mais aussi dans les zones rurales. En 2008, deux listes FN s’étaient dans le département en 2008 : à Mâcon et à Chalon-sur-Saône. En 2014, il y a en aura davantage. Christian Launay l’a d’ores et déjà annoncé. Louhans, Montceau, Paray-le-Monial Digoin, Autun… font partie des villes moyenne ciblées. « Notre électorat se situe plutôt en zone rurale, souligne le secrétaire départemental. Nous avons aussi la possibilité de rentrer en masse dans les conseils municipaux des villes moyennes, voir d’attraper certaines villes. Notre objectif est en tout cas de développer notre implantation dans les petites villes de 5 à 6000 habitants. »

 

Une campagne de terrain. Le Front national ne veut pas de grandes réunions publiques qui n’attirent que les convaincus.  « Quand nos adversaires font des campagnes de notables, de notre côté, place aux tracts, aux affiches et aux rencontres avec la population, c’est beaucoup moins médiatique, mais cela fonctionne très bien. Les municipales s’organisent avec un travail de terrain régulier. C’est un travail de fourmi qui paie. On l’a montré lors de la présidentielle : Mélenchon, malgré ses meetings géants, a fait 10 % ».

 

Contre l’intercommunalité. Les élus du FN dénoncent le principe de l’intercommunalité et surtout de communautés de communes « qui ne sont pas prises en compte dans le cumul des mandats et des indemnités » : « C’est le nouveau royaume des notables : l’endroit qui permet aux élus de renforcer leurs pouvoirs sans qu’on voit ce qui s’y passe. Ce système prive les communes de leurs libertés. »

 

 

D. C.

 

 

 

 

 

 

 

 



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