« Le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, a souhaité initier une phase de concertation avec les élus locaux, en prévision des « États généraux de la démocratie territoriale », qui permettront de proposer des pistes pour la future réforme des territoires et un véritable acte III de la décentralisation, tel que l’a voulu François Hollande.

S’il faut se féliciter de cette démarche pluraliste conduite partout en France dans un esprit républicain, il est regrettable qu’en Saône-et-Loire cette approche n’ait pas été respectée. Les trois sénateurs UMP minoritaires de notre département ont en effet organisé de façon isolée une rencontre avec les élus locaux le 12 septembre au mépris des règles essentielles de concertation. Sans doute guidée par d’autres considérations que la vitalité de la démocratie locale, et oubliant fortuitement la feuille de route du président du Sénat qui stipulait la nécessité « d’organiser une rencontre en liaison avec le président du Conseil général et les conseillers régionaux », ces sénateurs ont ainsi préféré détourner la finalité de ces rencontres.

Il est d’ailleurs cocasse de constater que le sénateur Courtois, artisan recalé de la version sarkozyste de la réforme des territoires qui sera abrogée par le Parlement, soit à la manœuvre pour organiser ces rencontres. C’est à croire que la droite s’est convertie au changement et qu’elle a appris dans l’opposition les vertus de la concertation. Les parlementaires socialistes de Saône-et-Loire et le président du Conseil général tiennent ainsi à formuler leur inquiétude sur cette appropriation du débat à des fins politiciennes.

Néanmoins, face à la nécessité de construire une nouvelle phase de décentralisation, ils laissent libres les élu(e)s de gauche de participer à ces ateliers ; afin de porter les exigences d’une citoyenneté locale renforcée, attente confirmée par les résultats des élections présidentielles et législatives du printemps dernier. »

Philippe BAUMEL – Christophe SIRUGUE – Cécile UNTERMAIER – Thomas THEVENOUD – Édith GUEUGNEAU, député-e-s de Saône-et-Loire – Rémi CHAINTRON, président du Conseil général, Jérôme DURAIN, 1er fédéral – Parti socialiste.