Le Charolais-Brionnais n’a pas résisté à la vague socialiste

Jean-Marc Nesme n’enchaînera pas avec un cinquième mandat. Les électeurs de la 2e circonscription en ont décidé autrement. Élu en 1988, 1993, 2002 et 2007, le député sortant n’a pas échappé à la vague socialiste et a été battu par Édith Gueugneau. Il recueille 47,19 % des voix contre 52,81 % pour son adversaire.

Quelques instants après ses élections, il répond à Charolais-news.

Charolais news : Est ce qu’on peut considérer cette défaite comme une grosse claque ?

Jean-Marc Nesme : Non, je ne pense pas parce qu’il n’y a pas une différence considérable (NDLR : 2 671 voix). Ce score s’inscrit dans la logique politique avec une vague rouge-rose-verte, certes plus puissante dans le Charolais-Brionnais qu’au premier tour. Mais les résultats sont les mêmes dans toutes les autres circonscriptions. Il faut prendre en compte également l’abstention encore très importante (+ de 39 %).

C. N. : Ce vote ne sanctionne t-il, quand même, pas une certaine usure de la part des électeurs ?

J.-M. N. : Ce qui se passe dans la 2e circonscription n’est pas propre à elle-même ! Cette vague concerne tout le pays, c’est d’ailleurs classique avec des législatives qui arrivent après l’élection présidentielle. Les gens n’ont fait que confirmer leur choix. Cela suit la tendance politique actuelle.

C. N. : Comment voyez vous l’avenir de la Droite dans le Charolais-Brionnais ?

J.-M. N. : Nous allons nous organiser autrement pour 2014, année où il y aurait des élections intermédiaires très importantes. Parce qu’on sait très bien dans l’histoire de la Ve République que ces élections sont défavorables au pouvoir en place. Je suis convaincu que les résultats d’ici 2014 ne seront pas ceux annoncés, ni promis par la Gauche. On reconquerra donc le pouvoir parce que faire des promesses c’est une chose, avoir des résultats c’en est une autre. On verra déjà dans six mois-un an ce que cela va donner…

Propos recueillis par Delphine CRESSON