« Le Général De Gaulle a dit : « A 49 ans, j’entrais dans l’aventure,comme un homme que le destin jetait hors de toutes les séries. »

Il y a le 18 juin à sa date, et le symbole qu’il est devenu pour et par la continuité d’une action.

A sa date:il ne s’agit pas d’un discours mais d’un appel.C’est comme cela que l’appel fut d’abord interprété et rapporté.

De Gaulle s’est substitué au dernier gouvernement de la IIIe République, dans lequel il occupait un poste secondaire, mais où il y apparaissait déjà,aux yeux de certains,comme chargé d’espérance : continuer à combattre pour préserver les alliances, c’est à dire l’honneur.

L’appel apporte une affirmation,presque une révélation,qui légitime ce qu’espèrent et n’osent espérer presque tous les Français : « La France n’est pas morte. « L’essentiel est là.

Il lui a fallu aussi se rendre compte que, pour des raisons diverses,pas un de ceux qui en France jouissaient du prestige (soit par un passé glorieux, soit par de hautes responsabilités, soit à un grand poste), que pas un de ceux là ne prenait la parole pour lever le drapeau et dire au pays que l’honneur de la France comme son intérét lui imposaient la fidélité à l’alliance.

Et, dans le silence d’une petite chambre d’hôtel, d’un petit bureau de Londres, cet homme s’est mis en face de lui même.

Il s’est dit qu’il allait devoir se substituer à la nation muette et relever le drapeau.

Il n’y a pas dans l’Histoire de France de situation comparable à ce tête à tête avec l’avenir d’un homme seul

que les événements acculent à être lui même !

La décision qu’il a prise dénote une telle résolution intérieure,une telle concentration de l’intelligence,un tel

élan de la volonté que la nature intime du Général De Gaulle s’en est trouvée modifiée pour toujours.

La France Libre était née.

L’Histoire des Français s’enrichissait d’un nouveau héros national,certainement la plus grande Légende qu’elle ait connue.

Mais ce qui a donné sa résonnance à cet appel,ce qui l’a rendu irréfutable et convaincant,c’est son substratum intellectuel.

Dans ce que contient cet appel,il y a non seulement la genèse,mais tout le devenir de la France Libre.

Il y a la démonstration que la victoire est possible,qu’elle est certaine.

L’Empire britannique,maître des mers,la puissance industrielle de l’Amérique,tout cela doit inciter les Français

à tenir et à lutter.

C’est cela,c’est ce schéma intellectuel,si clair dans le cerveau de cet homme seul,qui s’est réalisé dans la lutte

pour la victoire.

« La France n’est pas morte. »Une idée toute simple,perceptible pour tous.Le 18 juin 1940,il s’agit de rendre confiance.

Il répète trois fois: »La France n’est pas seule. »Il prophétise(il ne cessera de prophétiser)là victoire,mais ce qu’il veut dés le 18 juin,c’est d’abord délivrer la France de son propre abandon.

Idée importante,fondamentale,jamais autant d’actualité de nos jours dans cette France laissée à l’abandon

et à la ruine !

Le peuple Français connaît la dette qu’il a contractée vis à vis du Général De Gaulle pour lui avoir annoncé que,

s’il le voulait,la victoire serait sienne un jour.

A nouveau,en ce 18 juin 2013,c’est le peuple Français tout entier qui doit se tourner vers le Général De Gaulle

et lui dire sa reconnaissance d’avoir sauvé son avenir et son honneur,en ne désespérant jamais du destin de la

patrie.

Ce sens du possible fondé sur la préscience de l’avenir,c’est cela l’esprit du 18 juin.

Je terminerai par cette phrase de Winston Churchill : « De Gaulle emportait avec lui l’HONNEUR de la France. »

Honneur bien baffoué de nos jours ! »

Eric Dubreuil.

Président de l’Amicale Gaulliste de Saone et Loire