Retrouvez ici régulièrement une nouvelle rubrique baptisée « Savoir le dire ».

Un peu « poil à gratter », humoristique, dérangeante… elle n’aura d’autre objet que d’aborder l’actualité différemment (si on ne voulait pas copier, on adapterait un slogan de France Inter : « lisez la différence !« ) en vous faisant réagir.

A nous et à vous de jouer.

Cela étant, voici un nouveau « jus » :

« Encore une fois, la Lolotte a oublié de prendre son sédatif et ce n’est pas le mail qu’elle a reçu hier qui va calmer ses nerfs ! En pleine période de recherche d’emploi, elle multiplie les envois de CV, épluche les annonces de Pôle Emploi, répond à environ deux offres par jour, sans réponse jusqu’ici. Mais voila-t-y pas que samedi, joie ! Une réponse arrive enfin… Elle émane justement de Pôle Emploi où la Lolotte avait postulé pour être conseiller. Las ! Réponse d’accord, mais bien évidemment négative, alors que votre serviteur fait toujours très attention de coller aux exigences des offres. Or, il est marqué sur le courrier « après examen de votre profil et malgré tout l’intérêt qu’il présente bla, bla, bla…signé de la directrice des ressources humaines.

Juste une petite parenthèse en passant, la Lolotte avait dernièrement postulé dans un établissement bien en vogue de nos jours puisqu’apparenté à l’école de la 2e chance qu’on retrouve un peu partout en France. Ayant officié pendant un an au sein d’un établissement identique d’une autre ville, c’est avec une certaine confiance que la Lolotte attendait au moins un entretien. Histoire de faire valoir ses compétences et sa motivation pour le poste. Or, voila encore une fois que Pôle Emploi refuse carrément d’envoyer la candidature car cela ne correspond pas au poste offert !!! Renseignement pris auprès de l’ex ANPE de la ville en question : on demande 2 ans d’expérience. Oui, répond la Lolotte, certes j’ai un an d’expérience dans CETTE structure, mais regardez bien mon CV et ma lettre, j’en ai 4 autres dans un établissement similaire. Ah bon ? Ben, pas fait attention, qu’elle dit la dame. Enfonçant le clou : de toute façon, les candidatures sont bloquées et le poste en cours de pourvoi. Grrrr !!!

Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à l’institut de statistiques du chômage, comme la Lolotte l’appelle avec une certaine aigreur. Donc, dimanche (oui, dimanche, vous avez bien lu) à 1h03, arrive le mail en question dont voici la teneur :

Bonjour Mme Lolotte, Pôle Emploi réalise une enquête sur le devenir des demandeurs d’emploi après leur sortie du chômage. Vous avez été sélectionné(e) au hasard pour être interrogé(e) sur le motif de votre sortie. Cette enquête s’adresse uniquement à Mme Lolotte dont nous avons enregistré une sortie du chômage en juillet 2012.

Veuillez cliquer ici pour accéder à l’enquête qui ne vous prendra que 2 minutes. Ce lien restera ouvert jusqu’au 20 octobre 2012 inclus. Si vous n’êtes pas la personne concernée, merci de le signaler dans l’enquête. Nous vous informons que les résultats de cette enquête resteront anonymes et ne seront exploités qu’à des fins d’analyses statistiques.

Eh ben voyons ! La Lolotte est sortie du chômage en juillet 2012 et elle ne le savait pas ? Qu’à cela ne tienne, messieurs de l’institut de sondage, faites lui parvenir son salaire à l’adresse que vous êtes sensés connaitre. Et pour une fois, la pauvre Lolotte ne grincera pas des dents en recevant le prochain courrier de la direction des Etudes, statistiques et prévisions de Pôle Emploi. Et au fait, les prévisions, que sont-elles ? »