Autres journaux :


dimanche 28 octobre 2012 à 21:19

ETA : coup de filet à Mâcon

Deux membres présumés de l'ETA arrêtés… les scellés oubliés sur place ! Notre reportage photo.



 

 

Deux membres présumés de l’ETA arrêtés…

Les scellés oubliés sur place !

 

 

 

Izaskun Lesaka, membre présumée du groupe armé basque, et un autre militant présumé ont été arrêtés à Mâcon ce dimanche. Leur interpellation a eu lieu très tôt. Les perquisitions se sont poursuivies jusqu’en milieu d’après-midi.
Le récit de cette journée avec notre reportage photo.

 

 

 

 

 

Dès 8 h 30 ce dimanche matin, le cours Moreau à Mâcon a été entièrement bloqué, les rues perpendiculaires également. Depuis 4 h, les enquêteurs de la police française et le RAID étaient dans la résidence hôtelière privée du cours Moreau pour arrêter deux membres présumés du groupe ETA. Parmi eux Izaskun Lesaka, considérée par le ministère espagnole l’une des trois principaux responsables du groupe armé aujourd’hui. Elle était en fuite depuis 2005.

Elle a été interpellée en compagnie d’un homme, un autre membre présumé du groupe. Tous deux seraient arrivés dans cette résidence privée mercredi dernier. Ils occupaient un des appartements meublés.

 

 

 

 

 

 

Les perquisitions ont duré jusqu’au milieu d’après-midi. C’est vers 14 h que les premiers allers et venues et balais de véhicules ont commencé à l’entrée de la résidence. Les policiers cagoulés ont sorti à plusieurs reprises leur matériel ainsi que plusieurs sacs plastique avec les pièces à conviction récupérées dans le logement pendant les heures précédentes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À 15 h 30, les deux individus ont été sortis de la résidence entourés et tenus par des policiers cagoulés. Deux véhicules banalisés les attendaient dans la cour. Ils ont été emmenés chacun dans une voiture.

C’est la femme, Izaskun Lesaka, qui est sortie en premier. Elle était vêtue d’un pull noir et d’un pantalon beige. Son visage était dissimulé sous un voile noir. En glissant, celui-ci a permis d’apercevoir la chevelure blonde-rousse de la trentenaire.

 

 

 

 

 

Quelques minutes plus tard, c’est l’homme qui a été sorti de la résidence. L’individu, dont le visage était lui aussi dissimulé sous un tissu gros, a montré une certaine résistance et crié quelques mots inaudibles avant d’être embarqué dans le second véhicule.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les deux personnes interpellées ont été emmenées sous grande escorte. Le périmètre de sécurité autour du cours Moreau n’a pas tardé à être levé et la circulation a pu reprendre normalement dix minutes plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est donc dans cette résidence Moreau que tout s’est passé aujourd’hui. Une résidence pour les étudiants et les personnes en courts séjours dans la cité lamartinienne. Toute la journée, les résidents ont semble-t-il pu circuler librement. Certains affirmant ne rien avoir vu ni entendu de particulier cette nuit, ni aujourd’hui.

 

 

 

 

Scène incroyable quelques minutes seulement après le départ de l’escorte et des policiers, sur le sol entre les containers de poubelles et l’entrée de la résidence, cinq gros sacs poubelles bien remplis jonchaient à terre. À la portée de n’importe quel passant.

 

 

 

 

Dans ces cinq sacs, les fruits de la perquisition de plusieurs heures. Aussi incroyable que cela puisse paraître, dans la précipitation, les enquêteurs ont oublié de charger et d’emmener toutes ces pièces.

 

 

 

 

 

 

À l’intérieur, les faux papiers des individus, des armes et des munitions, un appareil photo numérique, un ordinateur, des vêtements, une carte du Pays basque, divers documents…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les sacs sont restés dans la cour pendant une demi-heure. Ce sont les employés de la résidence qui les ont entrés sur demande des forces de l’ordre. Deux policiers de la police scientifique et judiciaire sont ensuite revenus sur place. Rejoints ensuite par les policiers de Mâcon. Ils sont ressortis, vers 17 h 30, plus d’une heure après leur arrivée. Les pièces à conviction, elles, auraient été emmenées dans une autre voiture, à l’arrière par une porte dérobée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte et photos : Delphine CRESSON

 

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer