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vendredi 2 février 2018 à 16:31

Faits divers : Libération d’un enfant…

... par le RAID ! Sa mère et lui ont regagné la Saône-et-Loire !



 

 

 

Ce jeudi soir, la gare du Creusot TGV a été le théâtre de la fin d’une histoire pour une mère et son fils : une libération. En tout cas, c’est ainsi que Laëtitia souhaite inscrire cette soirée dans le livre de sa vie. Cette jeune femme est arrivée en gare avec son petit garçon Théo âgé de deux ans et éloigné de sa mère depuis trois mois à la suite de la disparition de son père avec celui-ci.

 

 

Mais reprenons l’histoire à son commencement. Il y a environ trois ans, Laëtitia rencontre Christopher. Elle en tombe amoureuse malgré le passé du jeune homme déjà entaché de condamnations judiciaires.

 

 

Rapidement, la situation se dégrade entre eux : manipulation mentale, coups, propos dégradants. Laëtitia est enceinte. Elle sera maltraitée y compris pendant sa grossesse, allant jusqu’à perdre connaissance. Et pourtant elle ne partira pas. C’est la peur qui la fera rester avec Christopher. Elle entendra régulièrement des menaces aussi de la part de son conjoint de l’époque.

 

 

En novembre 2017, tout bascule

 

 

Alors nouvellement installés sous le même toit à Montceau, Laëtitia, Christopher (qui portait auparavant un bracelet électronique) et leur fils Théo vont alors aborder un nouveau chapitre de leur vie. Le couple a pris un appartement aux deux noms. Les violences de Monsieur sont omniprésentes au quotidien.

 

 

Un jour, Monsieur met sa compagne Laëtitia dehors. Elle contacte la police de Montceau qui lui indique de se rendre dans sa famille à Digoin. Ne voulant pas laisser son fils seul, elle dormira dans la cage d’escalier. La semaine suivante, c’est une amie Sabrina qui l’hébergera. Cette amie, c’est elle qui la soutiendra tout au long de ces trois mois où Laëtitia cherchera à retrouver puis récupérer son fils.

 

 

 

En novembre dernier, un dimanche, Laëtitia rentre chez elle, téléphone allumé dans sa poche. Au téléphone, son amie Sabrina est témoin de la violence de Christopher et appelle la police.

 

 

 

Les policiers interviendront laissant Théo à son père et récupérant quelques affaires de Laëtitia à sa demande, affaires remises dans un sac poubelle à l’intéressée.

 

 

Le 13 novembre 2017, au matin, Laëtitia reçoit un sms de Christopher : « tu peux rentrer ». Oui elle peut rentrer : elle retrouve son appartement grand ouvert, saccagé et vide de toutes les affaires de son fils Théo. L’enfant et son père ont disparu.

 

 

Un combat pour retrouver son enfant

 

 

 

C’est aidée de son amie Sabrina, qu’elle se rendra au commissariat de Montceau. Mais les démarches sont difficiles, Laëtitia et Christopher n’étaient pas mariés. Et chacun a autant de droit que l’autre sur leur enfant.

 

 

Laëtitia déposera une main courante… il y a des certificats médicaux attestant de la violence subie…

 

 

Laëtitia utilisera la justice pour récupérer son enfant. Fin novembre, elle fait un appel SOS enfant. Une enquête est menée avec jugement au tribunal de Chalon le 26 décembre. L’enquête cherche à montrer si Laëtitia est en mesure de s’occuper de son enfant. Une enquête similaire est menée dans le Gers où réside alors son ex-conjoint, à Auch plus exactement.

 

 

Laëtitia a retrouvé la trace de son enfant depuis plusieurs semaines. Christopher s’est manifesté par des sms, demandant de l’argent à Laëtitia afin de pouvoir s’occuper de Théo. Il a besoin d’argent car il ne travaille pas. Il est reconnu handicapé.

 

 

Courant janvier, Christopher est convoqué dans le Gers. Il refuse à trois reprises de se rendre aux convocations. La quatrième fois, il se rend enfin aux services de la protection maternelle infantile. C’est ce service qui donnera l’alerte dans le Gers et permettra l’ouverture judiciaire de l’affaire dans ce département. L’état de Théo est donc jugé préoccupant semble-t-il.

 

 

Dans le Gers, le jeune homme de 22 ans est bien connu des services de police. Déjà condamné et père d’un autre enfant, il est condamné à voir celui-ci une seule fois par mois, pendant une heure et en accueil « médiatisé ». La principale raison est que Christopher est diagnostiqué pervers narcissique et qu’il est violent. Son premier enfant est placé auprès des services de l’enfance.

 

 

 

C’est le 29 janvier dernier que le second jugement de l’affaire, cette fois-ci dans le Gers, aura lieu. Laëtitia l’apprend au dernier moment grâce à un appel passé aux services de l’enfance (Christopher avait communiqué une fausse adresse pour l’envoi de la convocation de Laëtitia). Laëtitia se rend donc au tribunal, est logée par son frère habitant Toulouse (à une heure et demi de Auch). Christopher est finalement absent. La juge l’appelle au téléphone. Christopher l’insulte.

 

 

 

A l’issue du jugement, la juge annonce à Laëtitia que celle-ci récupérera son fils avant 12h. Mais Christopher ne l’entend pas ainsi. Il refuse de rendre l’enfant aux policiers. Laëtitia commence à prendre le chemin du retour et soudain se reprend « Hors de question de partir sans mon fils ».

Elle rappelle le greffe du juge. Celle-ci lui demandera de rester à l’entrée de Auch et surtout de ne pas se montrer.

 

 

La délivrance du RAID

 

 

 

Pendant ce temps, le Raid se prépare à donner l’assaut face à un forcené qui menace de « tout faire sauter ». Le gaz est fermé dans le quartier, des matelas posés sur les vitres afin que l’enfant ne soit pas jeté à travers. L’assaut est donné. Tout le monde est sain et sauf et Théo enfin rendu à sa mère.

 

 

 

Le petit Théo aura eu besoin de quelques instants pour reconnaître sa Maman qu’il n’a pas vu depuis trois mois.

 

 

 

Partis ce jeudi matin en train, Théo fêtera le 7 février prochain ses deux ans, l’occasion aussi de fêter de nouveau Noël pour la maman ayant retrouvé son fils.

 

 

 

Aujourd’hui il lui importe de prendre soin de son fils : elle dit l’avoir retrouvé avec des poux, une trace de griffure dans le dos et sale.

 

 

 

Ce jeudi soir, c’est dans son appartement qu’elle aura dormi avec son petit garçon et les quelques affaires que l’association Femmes solidaires et son amie Sabrina lui ont apportées.

 

 

 

Se reconstruire

 

 

A présent, la jeune femme souhaite tourner la page et se reconstruire. Elle sera suivie ainsi que son fils par un psychologue et aussi par des éducatrices.

 

 

 

Elle est aussi épaulée par son amie Sabrina qu’elle connaît depuis 5 ans. Elles se sont connues au travail. Sabrina était la responsable de magasin dans lequel travaillait Laëtitia. Elle a soutenu Laëtitia parce qu’elle a vécu la même histoire qu’elle. Tout au long de ces trois mois, l’association Femmes solidaires a été aux côtés de ces deux femmes.

 

 

Laëtitia pense à toutes les personnes qui l’ont aidée. Remplie de gratitude, elle pense notamment à l’association Femmes solidaires, à son avocate, l’assistante sociale de Montceau et toutes les personnes qui l’ont soutenue.

 

 

A présent Laëtitia va pouvoir se reconstruire et souhaite dans un futur proche devenir nourrice.

 

 

Un appel à la solidarité

 

 

 

La jeune femme actuellement en arrêt ne possède plus rien pour son enfant. Les allocations logement qu’elle recevait lui ont été retirées. Ses revenus actuels ne lui permettent plus pour l’instant de prendre en charge la totalité des frais pour son enfant, le papa étant partie avec toutes les affaires de Théo (siège auto, vêtements etc.). Laëtitia a donc besoin de quoi nourrir son enfant, des couches et de quoi lui prodiguer des soins.

 

 

L’association Femmes solidaires, représentée par Evelyne Rogowicz, Présidente départementale, avait apportée une poussette ce jeudi soir et des vêtements. Le réseau de l’association a déjà procédé à une collecte de vêtements pour l’enfant. Des besoins sont encore à pourvoir pour cette maman et son enfant.

 

 

 

Pour tout don, contactez Femmes solidaires au 06.60.09.82.45.

 

 

 

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