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mercredi 18 février 2015 à 16:25

Center Parcs (Le Rousset)

"Anti-démocratique ?" s'interrogent les opposants !



 

« Anti-démocratique ? »

 

s’interrogent les opposants !

Ce samedi 14 février, le salon de thé les « Hirondelles » de Cluny accueillait la réunion d’information sur le projet Center Parc au Rousset.

 

La veille, une réunion se tenait à Charolles, où d’après les organisateurs, les échanges avaient été très constructifs, avec des personnes venues se renseigner sur le projet.

Munis de leur exposition itinérante, les membres du collectif du Geai du Rousset ont introduit le sujet dans un cadre plus intimiste et facilitant des échanges francs et de proximité.

 

Un site de la taille de Charolles

 

Le projet situé sur le territoire du Rousset prévoit 400 cottages, représentant 2500 personnes, une population équivalant à celle de la ville Charolles et dépassant nettement celle du village du Rousset.

 

Rappelant rapidement les enjeux d’un tel projet (consommation de 3500 mètres cubes d’eau par an pour l’aquamundo, 5000 stères de bois par an pour chauffer la bulle à 29°C par exemple), l’animatrice de la soirée a rapidement donné la parole à l’assemblée pour laisser place aux échanges.

 

État d’avancement du projet

 

Et les premières questions ont porté sur l’état d’avancement du projet. A ce jour, les membres du collectif indiquent que le permis de construire aurait dû être signé en janvier. Leurs démarches auraient déjà retardé le projet d’un an.

 

Par ailleurs, le Conseil Régional n’a pas voté de budget englobant le projet Center Parc pour cette année, contrairement au Conseil Général de Saône-et-Loire qui a déjà prévu 4,3 millions d’euros dans son budget.

 

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) a été retardé. Et une commission d’enquête publique devrait débuter.

 

Les emplois toujours au cœur de la polémique

 

Lors de chaque réunion, la question des emplois annoncés par Center Parc (du groupe Pierre et Vacances) fait l’objet de débats. Encore une fois, de nouveaux approfondissements ont montré que c’est 300 personnes qu’il est prévu de recruter et non pas des équivalant temps plein.

 

Pour une partie, elles seront destinées à assurer des emplois de ménage, à temps partiel (9h par semaine) pour un salaire de 319 € par mois, d’après le collectif, qui s’appuie sur les données recueillies auprès des Center Parcs déjà existant.

 

Le Center Parc devrait recruter des saisonniers également, ce qui, d’après leurs estimations, représenteraient entre 210 et 220 emplois équivalant temps plein.

La somme des subventions apportées pour soutenir ces emplois s’élèverait à 360 000 € par emploi.

 

« On ne voit ça qu’ici ! Avec cet argent, on peut créer bien plus d’emplois. Dans un modèle économique, un emploi coûte entre 20 000 et 40 000 € » s’exprime un membre du collectif.

 

Et d’ajouter : « les personnes recrutées sont souvent déjà en situation de précarité. Elles restent peu de temps en poste. Et bien souvent, cela dégrade leur situation ».

 

Des dépenses publiques qui ne passent pas

 

La part de l’investissement public dans le projet du Center Parc ne passe pas. Non seulement, les membres du collectif indiquent les financements publics pour la construction du Center Parc, mais aussi pour l’accès. En effet, actuellement, les routes d’accès au Rousset sont des petites routes de campagne qu’aucun camion ne peut emprunter. Même les voitures peuvent difficilement se croiser. Des travaux d’élargissement des voies seraient donc indispensables pour le projet et à la charge des contribuables.

 

Une lutte contre une multinationale

 

Dans la suite des échanges, les propos se durcissent à l’encontre du groupe Pierre et Vacances.

 

« C’est lutter contre une société qui paie ses impôts à Singapour ». Les membres du collectif comptent bien continuer de présenter la stratégie de la multinationale pour échapper au fisc français et profiter des largesses des politiques.

 

Ces mêmes politiques en prennent pour leur grade, eux qui, d’après le collectif sont rares à les écouter.

 

« Il y a des élus qui commencent à se prononcer contre. Le Maire de la Guiche l’a annoncé au Conseil municipal » indique un membre du collectif.

 

Et d’ajouter : « Nous irons aux réunions des candidats pour les interroger sur le sujet. »

 

Les liens avec une partie des élus du Rousset sont tendus. Le collectif dénonce un conflit d’intérêt avec Madame le Maire, sur la vente de terrains appartenant à son époux et juste avant sa retraite. Pour eux, il semble difficile de renouer le contact.

 

D’autres ajoutent qu’ils ont été plusieurs à contacter leurs maires, « ceux qui se posaient des questions, ont pu être convaincus ».

 

Center Parcs, anti-démocratique ?

 

Jusqu’en 2012, un grand nombre des habitants et des élus du Rousset ne connaissaient pas l’existence du projet Center Parc. Et pour cause ! C’est un article du Journal de Saône-et-Loire de la même année, qui le leur a appris.

 

Entre une communication difficile avec une partie des institutions et des élus, et des études opaques et parfois imprécises, il n’y a qu’un pas que le collectif franchit pour dénoncer une atteinte à la démocratie. « C’est encore une fois canaliser tout l’argent à un même endroit. » pour une participante.

 

« La démocratie, c’est de plus en plus ferme ta gueule » exprime un autre membre dans le salon.

 

Le collectif ajoute que leurs actions ont poussé les autorités et Center Parc à faire les choses en règle.

 

Des perspectives d’action

 

Le collectif se mobilise d’abord auprès des candidats aux départementales pour les pousser à se positionner sur le dossier.

 

Ils travaillent également sur la construction et la proposition de projets alternatifs chiffrés. Et ils rappellent l’importance d’informer et de continuer leurs réunions publiques sur le département, pour que « les personnes qui se posent des questions, puissent obtenir des réponses et se faire une opinion ».

 

Et d’indiquer : « chacun peut diffuser à sa manière, à partir des documents mis en ligne sur le site du Geai du Rousset. Et il y a aussi la pétition à signer en ligne ».

 

Optimistes et combatifs, les membres du collectif du Geai du Rousset continuent d’étudier les dossiers. L’abandon du projet du Center Parc pourrait peut-être bien s’appuyer sur la loi de protection des espèces menacées en voie d’extinction : une tortue rare, la cistude d’Europe logerait dans les lacs du Rousset.

 

La prochaine réunion publique du collectif du Geai du Rousset se tiendra le samedi 7 mars à 16h, salle Justice de paix à Cluny.

 

Pour s’informer et avoir accès aux documents mis à disposition par le collectif, c’est ici :

 

http://centerparc-le-rousset.org/

 

Émilie Mondoloni

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