L’agriculture est un enjeu majeur pour le Département. Elle représente environ 1 milliard d’euros de chiffres d’affaires par an et joue un rôle essentiel dans l’aménagement du territoire.

Malgré la crise, l’agriculture biologique est en plein développement, aussi bien du point de vue de la production que de la consommation. Les produits bio sont de plus en plus recherchés par les consommateurs : ils représentent pour eux des garanties de santé, de qualité et de goût.

Au 1er juin 2011, 199 exploitations sont notifiées « agriculture biologique » en Saône-et-Loire et il est observé une augmentation des superficies après plusieurs années de régression. Le Département a affirmé sa volonté de soutenir le développement des circuits courts et l’agriculture biologique, avec la mise en place d’une nouvelle politique départementale agricole. Cette dernière s’est notamment traduite par l’opération « La Quinzaine du fromage de chèvre », la signature d’une charte circuits courts pour un partenariat équitable avec les magasins Super U du département ou encore l’opération paniers fraîcheurs dans les gares de Mâcon-ville et de Chalon-sur-Saône.

Aujourd’hui, le Département participe à la création d’une exploitation de maraîchage tremplin bio dans la commune de Tournus. Cette exploitation a pour objectif de produire bio, de distribuer sa production en circuit court et de fournir ainsi les établissements publics locaux (cantines des lycées, collèges, maisons de retraite, etc.) en fruits et légumes.

Il s’agit aussi de permettre à de nouveaux professionnels d’acquérir une expérience solide d’un à trois ans avant de s’installer dans une filière où les enjeux sont nombreux. Cette exploitation servira également de base pédagogique pour le lycée horticole et paysager de Tournus : accueil d’apprentis, d’ateliers expérimentaux pour le déploiement de certaines techniques et de références dans son domaine.

Ce projet est mené en concertation avec le lycée, la Région Bourgogne et la Chambre d’agriculture. Il est actuellement dans sa phase initiale. La recherche de terrains, l’étude de la forme juridique de l’exploitation et du statut des futurs professionnels accueillis, les budgets d’investissement et de fonctionnement de la structure doivent être prochainement validés. Pour le terrain, une première prospection a été menée et une zone de cinq hectares située à proximité du lycée a été identifiée.

Pour faciliter sa mise en œuvre, le Département pourrait être maître d’ouvrage du projet et budgétiser dès cette année une somme de 30 000 euros et participer ainsi aux frais de réalisation d’études ainsi qu’un crédit de 50 000 euros pour l’investissement. Des participations seraient également demandées à l’ensemble des financeurs potentiels (fonds européens agricoles pour le développement rural – Feader, État, Région et autres collectivités…).