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lundi 1 juin 2015 à 10:45

Prorace (suite)

Le Warrior et les combattants



 

 

 

Le Warrior et les combattants

 

 

 

« Le but c’est le Dakar, c’est le projet d’une vie, vingt ans à en rêver, un an à travailler sur nos maigres temps de loisir pour passer de l’autre côté de la portière ! »

 

 

 

 

Ceux qui s’expriment ainsi sont Sébastien Couhin et Richard Boitel. Ils ne veulent pas aller à Dakar, non ils veulent faire l’Africa-race créée en réaction au déplacement du Paris Dakar en Amérique du sud et voire même la gagner. Comme dit Sébastien « on ne met pas autant d’énergie, de temps, de soi, d’argent pour être second, si on se lance c’est pour gagner, par esprit de compétition et réaliser un rêve vieux de 20 ans et plus »

 

 

« Le Dakar » c’est pour la nostalgie, mais le graal c’est bien l’Africa race. De toute façon ils verront Dakar.

 

 

Course appelée à devenir mythique créée par les pays anciennement traversés par le Paris-Dakar et parrainée par Hubert Auriol, Jean-Louis Schlesser, anciens vainqueurs du Dakar, qui ont su lui insuffler l’esprit de Thierry Sabine. Il faut se rendre à l’évidence cette course prestigieuse est moins médiatisée.

 

 

Pourtant Jean-Louis Schlesser a gagné cette course de 12 jours entre 2009 (année de sa création) et 2014 (année où il décide d’arrêter la compétition.) soit 6 fois sur 6.

 

 

Et Schlesser c’est aussi la F1, les titres en prototypes (champion du monde en 1989 et 1990) c’est le Vainqueur du rallye Dakar toutes catégories, en 1999 et 2000 et en catégorie 2 roues motrice en 1993, 1996, 1998, 2001, 2004, 2006, 2009.
On peut saluer ça et la foultitude de prix dont les trophées doivent remplir des pièces entières, mais on peut aussi saluer l’élan, l’exemple, le charisme qui font que deux jeunes aient attrapé un jour le virus du rallye raid.

 

 

Si on y ajoute Hubert Auriol, le souvenir de Thierry Sabine et alors là on acquiert un 4X4, on le désosse, on passe tous ses loisirs à l’adapter à une course mythique pour laquelle on part sans assistance.

 

 

Vous, moi (pas sur), les autres (enfin certains) si on se trouve en possession d’un engin qui vaut le prix d’une maison, on le met en sureté sous housse, on évite de froisser sa tôle, d’abimer ses pneus, d’égratigner sa peinture. Eux non, ils te démontent tout ça, te le posent sur chandelles, passent la caisse à la sableuse et te repeignent tout. C’est impressionnant !

Vous, moi (pas sur), les autres (enfin certains) si nous faisons ça nous sommes mal, très mal. Eux non !

 

 

Eux c’est le métier qui parle, c’est des années et des années de pratique en qualité de mécano de course, puis de préparateurs. Et dans ce domaine les deux sont au top. Cf. notre article sur PRORACE et Sébastien Couhin.

 

 

Alors pour passer de l’autre côté du miroir du rêve, pour enfin connaître le sable du raid africain, ils entrent de plein pied dans la réalité technique et économique. Les nuits blanches à se passer en boucle les étapes du Dakar sur le magnétoscope de leur adolescence et jeunesse ils les retrouvent à adapter et remettre à neuf un superbe Warrior.

 

 

Voila un parallèle et un raccourci important dans leur vie, mais pour ouvrir sur la réalisation du but fixé 20 ans auparavant il convenait d’en passer par là.

 

 

Eux, leur carburant c’est la passion, l’envie de passer de la mécanique au volant, le désir de ne plus agir par procuration et donc de piloter eux-mêmes.

 

 

Faut voir l’atelier de PRORACE. Le châssis tout nu, tout beau, tout repeint avec moult nouveaux points d’ancrage posé sur ses chandelles. Sur un côté le moulin avec sa boite à vitesse renforcée, juste derrière des barres de renfort, les impres-sionnants amortisseurs, tout ça démonté et doublé par des pièces neuves qui seront réinstallées pour courir, les pièces d’origines seront utilisées en remplacement en cas de casse. Au fond les deux ponts avec leurs gros pneus attendent d’être réinstallés.

 

 

Voila un puzzle en 3D qui poserait des problèmes à plus d’un, mais il va être réalisé avec brio, que dis-je maestria, pour participer en fin décembre 2015 à l’Africa race… enfin si nos deux passionnés arrivent à rassembler les fonds en trouvant les sponsors adéquats. Et ils partiront sans assistance, il leur faut donc tout prévoir parce qu’ils ne pourront compter que sur eux-mêmes.

 

 

Sinon ce sera le rallye du Maroc pour roder les soupapes (je plaisante c’est une vraie épreuve sportive). Le Warrior dispose d’un moteur diesel, ça compte dans le projet mis en œuvre parce la consommation de ce type de moteur c’est 150 litres par étape, alors qu’un moteur essence va en engloutir 400 litres. Faites vite le calcul.

 

 

L’appel du désert, la beauté époustouflante de l’Afrique, la grandeur de l’épreuve, l’humanité partagée, l’adrénaline de la conduite extrême, l’accomplissement d’un rêve voila ce qui les anime tous deux Sébastien Couhin et Richard Boitel. Pour en arriver là ils ont encore beaucoup, mais beaucoup de boulot, beaucoup de sacrifices de loisir, mais rien ne semble pouvoir les arrêter.

 

Nous ferons régulièrement un point avec eux sur l’avancement de « l’habillage » du Warrior. Jusqu’à ce qu’ils donnent le départ fictif de l’Africa race depuis la place de la Mairie à Montceau.

 

 

On ne peut que rêver avec eux.

 

 

Gilles Desnoix

 

 

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