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jeudi 30 avril 2015 à 05:52

Du côté de nos entreprises…

Socovoà Sanvignes-les-Mines



 

 

 

 Socovo

 

à Sanvignes-les-Mines

 

 

 

Aujourd’hui pour la découverte de notre entreprise locale, nous changeons de secteur d’activité. Nous vous emmenons découvrir Socovo, entreprise du secteur alimentaire, puisqu’il s’agit d’une casserie d’œuf.

 

 

 

Mais à quoi sert une casserie d’œuf ? De quoi s’agit-il exactement ?

 

C’est son Directeur, Antoine De Saint-André qui nous a accueilli dans les locaux de l’entreprise.

 

 

 

L’histoire d’une entreprise locale

 

 

Socovo, c’est l’histoire de Maurice Degut, son créateur. Au début des années 1970, celui-ci était éleveur bovin. Il a alors voulu se diversifier. Et c’est en acquérant des poules pondeuses et en vendant ses œufs sur les marchés que l’activité des œufs a débuté.

Son activité a rapidement pris de l’ampleur, ce qui l’a conduit à s’associer avec d’autres sociétés au sein d’un Groupement d’Intérêt Économique pour avoir accès au marché national.

 

Mais l’histoire des œufs ne s’arrête pas là. Comme nous l’a expliqué le Directeur actuel de Socovo : « Quand on met des œufs en boîte, certains ne sont pas valorisables, s’ils sont fêlés par exemple. Avec ceux-là, on va créer des œufs liquides pasteurisés ».

 

En somme, c’est une entreprise qui agit pour le développement durable !

 

Au départ de Maurice Degut, ses fils Bernard et Michel ont repris l’entreprise. En 1999, ils ont racheté une laiterie pour créer Socovo en 2000.

En même temps, ils ont créé un groupe comprenant : le Domaine de Sommery, Val d’Eurre (situé dans la Drôme, centre de conditionnement), Socovo et TFC (transports frigorifiques).

 

Le 1er janvier 2012, l’entreprise a été vendue à la Coopérative Dauphinoise présidée par Roland Primat et dont le siège se situe à Viennes.

Aujourd’hui la société Œufs Sud Est (OSE), propriété du groupe français Dauphinoise Développement et la Coopérative Terres Dioises, regroupe cinq sociétés :

– Ets Séguy à Bollène (84) : production, conditionnement, commercialisation d’œufs industriels, Bio et Plein Air et production et commercialisation de poulettes ;

Val d’Eurre à Eurre (26) : production, conditionnement, commercialisation d’œufs Bio et Plein Air ;

Domaine de Sommery à Vaudebarrier (71) : production, conditionnement, commercialisation d’œufs industriels ;

Socovo à Sanvignes-les-Mines (71) : casserie d’œufs, vente d’ovoproduits ;

– et TFC, à Vaudebarrier (71) : transports frigorifiques.

 

La société OSE possède également ses propres fermes d’élevage :

 

 

La Ferme Montilienne, à Savasse (26) : ferme d’élevage pour la production d’œufs,

Domaine Avicole du Goubet, à Chatuzange-le-Goubet (26) : ferme d’élevage pour la production d’œufs.

 

 

Ces entreprises représentent environ 25 % du marché de l’œuf sur le quart sud-est de la France.

Son Directeur Général est Georges Boixo.

 

 

Mais revenons à Socovo !

 

Située à Sanvignes-les-Mines, Socovo occupe 3000 m² de bâtiments et comprend 21 personnes : 11 en production, 2 en maintenance, 3 en qualité/laboratoire, 2 commerciaux, 1 responsable commande, 1 directeur d’usine et une femme de ménage.

 

Socovo produit de l’œuf liquide pasteurisé (entier, blanc d’œuf et jaune d’œuf).

L’entreprise travaille à partir de quatre matières premières : l’œuf standard, le Bio, le Plein air et le non OGM. Dans le dernier cas, cela signifie que les poules sont nourries sans OGM.

 

Certifiée IFS (International Food Standard), l’entreprise a obtenu un score de 98,54 sur 100 l’an dernier. Comme nous l’a indiqué son directeur d’usine, la certification n’est pas obligatoire, mais elle montre clairement un gage de qualité.

 

L’IFS Food est un référentiel destiné à l’audit de la qualité et de la sécurité des procédés et des produits des entreprises agro-alimentaires. Il concerne les sociétés de transformation alimentaire ou de conditionnement de produits nus.

L’IFS Food s’applique lorsque des produits sont transformés ou lorsqu’il existe un danger de contamination des produits lors du conditionnement primaire.

 

Socovo produit chaque année 6000 tonnes d’œufs par an sur l’ensemble des produits : cela va des poches de 2 kg à des poches d’une tonne. En nombre d’articles référencés, cela représente 100 références.

 

 

 

Mais qui sont les clients ?

 

 

 

Socovo est une entreprise qui s’adresse uniquement à d’autres entreprises. Pour le dire autrement, elle fait du Business to Business.

 

Historiquement, l’idée de Socovo était de valoriser les œufs qu’on ne pouvait pas mettre en boîte (ceux de catégorie B). Aujourd’hui la casserie d’œuf possède 110 000 poules pondeuses qui fournissent la matière première. Et son activité se développe auprès de 160 clients.

 

Comme nous l’a indiqué son directeur d’usine, ses activités prennent de l’essor, pas en volume, mais en spécialisation et en service.

Ainsi Socovo s’oriente vers les chaînes de boulangeries, de pâtisseries. Elle travaille par exemple avec les maisons Pignol et Bouillet (premier ouvrier de France).

« On fournit des gens de très haut niveau » nous a indiqué son directeur d’usine.

 

Ses principaux concurrents se situent en Bretagne, dans le Nord de la France et dans le Sud Ouest.

Aujourd’hui, son but est de se développer notamment dans la Vallée du Rhône et en PACA.

 

 

 

Des services adaptés aux clients

 

 

Comme nous l’avons dit plus tôt, Socovo ne fournit pas directement les petites entreprises, comme les restaurateurs par exemple. En revanche, une autre entreprise du groupe en a la charge.

Socovo ne livre pas en-dessous de 100 kg.

S’agissant des services, les clients de Socovo fabriquent des plats cuisinés par exemple. Et dans certains cas, ils peuvent avoir besoin de poches spécifiques correspondant aux quantités nécessaires pour leurs recettes. Sur une activité comme celle-ci qui présente des risques, proposer un produit sur-mesure a plusieurs avantages : moins de perte d’abord et moins de risque sanitaire ensuite.

 

 

Socovo, au plus près de l’hygiène

 

 

Si les certifications ne sont pas obligatoires, l’activité de ce type d’entreprise est sous le contrôle de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes  (DGCCRF).

« L’œuf est un produit à risque et vecteur de salmonelle » a rappelé son directeur d’usine.

 

Et d’ajouter : « Les élevages atteints de salmonelle doivent envoyer leurs œufs à la casserie. On valorise et on décontamine le produit. Donc l’entreprise agit pour le développement durable ».

 

D’ailleurs, sur ce sujet, il y a de quoi être admiratif de la démarche de l’entreprise dans le domaine.

« Les Degut avait le souci de l’écologie » nous a expliqué Antoine de Saint-André, directeur d’usine.

 

Ainsi les effluents de l’usine sont gérés par une lagune, jouxtant l’usine, avec des analyses régulières. Les coquilles sont valorisées, séchées et transformées en amendement calcaire. Tous les cartons sont valorisés et les plastiques également.

 

L’entreprise a également souscrit à la démarche 1, 2, 3 environnement, accompagnée par la CCI.

« On y a souscrit. Tous les salariés étaient motivés. C’est un accompagnement qui a duré un an avec plusieurs sessions » a indiqué le directeur de l’usine.

 

 

Socovo, le petit des gros

 

 

Quand nous avons demandé à son directeur d’usine de nous indiquer la place de Socovo sur le marché français, il nous a expliqué : « On est le petit des gros et le gros des petits. On est organisé comme une grosse casserie, avec la certification Bio notamment. Dans le quart sud-est, on est les plus gros de loin. Les Bretons ont des entreprises plus grosses que les nôtres. »

 

 

 

En visite dans l’usine, c’est charlotte, chaussons et blouse !

 

 

Nous avons poursuivi la suite de nos découvertes dans les chambres froides et autres pièces de l’usine. Mais attention, tenue correcte exigée pour rentrer ! Hygiène oblige !

 

Accompagné du directeur de l’usine, nous avons découvert les quais de déchargement qui accueillent quotidiennement 500 000 œufs.

Puis en passant d’un espace à un autre, il fallait tremper les pieds dans des bacs de liquide désinfectant. Chaque zone possède ses propres outils de nettoyage non inter-inchangeable pour réduire les risques sanitaires de chaque zone (zone verte, zone rouge et zone blanche).

On y a ainsi découvert que tout y est lavé et désinfecté, par les agents de production eux-mêmes qui montrent ainsi une véritable polyvalence.

 

Nous avons découvert une usine automatisée où tout se fait automatiquement, après programmation par la main de l’homme !

 

Le Directeur l’usine nous a montré les plans de contrôle à appliquer et les documents assurant la traçabilité, remplis quotidiennement par le personnel.

 

Plus surprenant : l’usine applique un plan anti-défense. Ah ?! Car maîtriser la nourriture est hautement stratégique. Ainsi tout nouvel arrivant ou visiteur est reconnaissable par une charlotte d’une couleur différente de celle des employés et surtout l’accès aux cuves contenant les produits est sécurisé.

Ouf ! On va pouvoir continuer de manger nos brioches sereinement !

 

 

Socovo, l’obsession de la désinfection

 

Pendant notre visite, nous avons pu observer un système très performant de nettoyage des réseaux de tuyaux, par haut débit avec utilisation d’eau, puis de soude pour finir avec un désinfectant. Là encore, tout est géré informatiquement.

 

La pasteurisation, cœur de métier de l’entreprise est programmée et automatisée aussi.

« On pasteurise avec une température importante pour réduire la flore bactérienne à un seuil acceptable. Tout le procédé est validé par les services sanitaires » nous a indiqué le directeur de l’usine.

 

Dans la continuité de l’obsession de la désinfection, il y a également l’analyse de tous les produits livrés, analyse effectuée par leur propre laboratoire en interne. Tous les lots sont gardés et échantillonnés.

 

Et l’entreprise Socovo dans son souci permanent d’amélioration, tient des réunions mensuelles avec les autres entreprises du groupe pour améliorer la qualité de ces procédures et de ses produits.

 

Cette visite nous a montré le professionnalisme dont les entreprises du secteur doivent faire preuve pour assurer notre sécurité alimentaire. Et c’est sur le bassin minier que cette entreprise est implantée !

 

Nous vous donnons rendez-vous dans quinze jours pour notre prochaine visite d’entreprise.

 

Émilie Mondoloni

 

 

 

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