Digoin Céramique présente et déstocke ses créations de jardins

La doyenne des entreprises digoinnaise ouvre ses portes ce week end. Sur des productions très particulières, les grès et poteries de jardin. Des matières ingélives qui ont fait la réputation de l’entreprise dans toutes les jardineries.

Alors que les jardiniers sont dans les starting-blocks, attendant le soleil avec impatience, l’équipe de Digoin Céramique monte au créneau. Ce week end on déstocke les productions destinées au jardin et à la décoration. L’entreprise managée par André Buisson possède une solide réputation en ce domaine, notamment grâce à un brevet déposé sur de la poterie ingélive. Et qui, de ce fait, résiste à tous les climats, ne se laisse pas ternir par les UV du soleil et affiche une solidité exemplaire. C’est ce qui expliquez le succès remporté d’emblée auprès des utilisateurs. Avoir « du Digoin » dans son jardin…c’est plutôt classe !

Dans les ateliers on prépare la vente

L’entreprise possède dans ses réserves des centaines de moules de différentes époques qui permettent un éventail créatif très ouvert. Les derniers en date, très « japonisants », d’une sobriété exemplaire dans la forme et les couleurs attestent d’une vraie maîtrise du sujet par les personnels de l’entreprise. Chacun à son poste est un petit maillon d’une grande chaine qui joue sur la carte de la qualité et du savoir-faire. Ici, le travail est artisanal, chacun connaît sa partie et l’expression « mettre la main à la pâte » prend toute sa dimension. L’implication dans la production est totale…Pas de grande machinerie, de production de masse, de dépersonnalisation de l’ouvrage…il y a une âme dans les poteries digoinnaises, celle que chacun, au fil des étapes de la fabrication y met. Et le « petit plus »…c’est ça qui fait la différence.

Du travail artisanal avant tout

Pour compléter ces portes ouvertes, deux artisans seront présents, en l’occurrence Frédéric Fourrière avec Euro Piscine Services et le pépiniériste Gilles Martin. L’entreprise de Vitry en Charolais présentera ses spas, piscines et matériel de jardin alors que Gilles Martin, implanté à Saint-Léger les Paray démontrera qu’avec un peu de verdure on peut transformer aisément un lieu de travail en un paysage…Presque de rêve !

Portes ouvertes samedi 25 de 10 ?h à 17 h 30 et dimanche 26 de 14 h à 17 h 30. Ventes à prix d’usine.

Côté poterie, le coup de patte sur le tour est de rigueur

Un peu d’histoire

L’origine de l’usine est artisanale et remonte vers 1875. L’emplacement initial (rue de la Verne) fut acquis par M. J. Petitpierre en 1872 et cédé en 1887 à M. Pontille. Son fils, M. Camille Pontille, en devient propriétaire à son tour en 1896 jusqu’à la construction de la Société Anonyme des Grès et Poteries de Digoin en 1904. Les grès et poteries entreprirent alors la fabrication de la poterie culinaire et d’ornementation. C’est la plus importante usine de France pour ce genre de réalisation. La direction en fut confiée à M. Clerjon jusqu’en juin 1944, date à laquelle lui succède son fils, ingénieur de l’école supérieur de céramique de Sèvres. Cette direction ne devrait durer que 5 ans, ce dernier ayant été terrassé en pleine activité par une mort brutale en 1949. Son œuvre a été reprise et continuée depuis cette date par des ingénieurs sortant de la même école. De 1887 à 1897, trois fours intermittents sont en activité, pour le grès et pour le grès au sel. A ce moment, la fabrication se fait uniquement à la main. C’est en 1900 que l’usine commence à s’équiper avec des fours mécaniques. De plus, la situation de l’usine est particulièrement favorable puisque son terrain de 3 hectares est compris entre la voie ferrée et le canal. Elle débouche sur la route nationale. Aujourd’hui, la société « Grès et Poterie » est remplacée par l’entreprise Digoin Céramique qui continue la production sous la direction d’André Buisson.