Génelard : le Festival despareillé
Conférence de Tran To NgaL’agent orange, une bombe à retardementUn procès aux multinationales de la pétrochimie
Mercredi soir, à la salle polyvalente, le Festival Dépareillé a débuté par une conférence de Mme TRAN TO NGA, “Ma terre empoisonnée », le combat d’une femme d’exception au soutien des « enfants de la dioxine », en partenariat avec le Rotary club de Montceau.
La soirée démarre par la projection d’un film documentaire court qui pose les bases du propos.
La guerre du Viêt Nam fait rage et est sûrement une des plus grande guerre chimique que l’on ait connue. Plus de 40 ans après, on dénombre encore des milliers de victimes, des malformations, des cancers, troubles mentaux, du comportement, … La guerre n’est pas terminée. Qui va payer la décontamination ? L’agent orange, est une bombe à retardement.
L’agent orange est le surnom donné défoliant le plus employé par l’armée des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam entre 1961 et octobre 1971.
Le documentaire montre également les sites contaminés : 3 sont absolument interdits sur lesquels l’air est irrespirable, la terre est brûlée. 25 autres devraient être évacués mais ne le sont pas. Les populations continuent à vivre et à cultiver sur ces terrains. Toute la chaîne alimentaire est altérée.
Philippe Troncy, président du Rotary Montceau accueille Mme Tran.
La conférence débute. C’est le témoignage d’une vie absolument incroyable. Une vie romanesque qui retrace un itinéraire riche en aventures, en drames, portés par des convictions et un espoir illimité en l’être humain. Une vie de militante qui a débuté très tôt puisqu’à 8 ans, mme Tran était agent de liaison et ne s’est pas arrêtée depuis. Elle a connu la prison, la torture, la mort des proches, la naissance de ses enfants handicapés et malades, …
Désormais son combat est de faire un procès aux multinationales qui ont produit le fameux agent orange. Elle est défendu par 3 avocats dont William Bourdon.
La première audience a eu lieu en avril 2016.
19 firmes ont répondu sur 26 concernées.
14 audiences de mise en état se sont déjà tenues. Elle a hâte d’entamer le calendrier des plaidoiries.
Un procès pour ne pas oublier, un procès qui elle l’espère pourra faire jurisprudence et ouvrir une porte pour les milliers de victimes pour ne pas enterrer ce drame sous la poussière du temps.
Un combat qui n’a rien de banal et que l’on comprend douloureusement en lisant “Ma terre empoisonnée” paru chez Stock en 2016.
J.L Pradines